04/02/2014
Irrationnel.
J’ai, comme l’année dernière, fait une demande de mutation pour des paysages qui ne sont pas les miens mais qui contiennent une présence que j’aimerais quotidienne, dans la prochaine partie de ma vie : la mer Méditerranée. Peu importe, au final, ce que je pourrais y trouver, ni le déracinement que je m’infligerai en cas d’accord du Ministère. Je veux juste éprouver, j’en ai souvent parlé ici, la phénoménologie, les incidences qu’un acte bénin (cocher une case) peut entraîner dans une vie. On me signale que les commissions font leur choix dans une quinzaine de jours, déjà. Je n’ai rien fait de ce que font les autres dans mon cas, pas appelé l’établissement demandé pour savoir si oui ou non le poste se libère, pas envisagé de solliciter untel ou untel qui pourrait, éventuellement… Je crois à la parité de ces instances, même si je ne suis pas dupe, et surtout mon indifférentisme absolu se double d’une forte croyance, et même, allez je le formule, d’un espoir : ce qui doit arriver arrive.
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03/02/2014
Ofedericabellatchitchi.
Un effort louable, et un nom qui se repère de loin: le site est un peu nu, encore, et la fréquence se recherche(ra), mais un blog nouveau est né, ici, sous l'égide de quelqu'un qui retient son écriture depuis bien (trop) longtemps. A suivre, donc, avec curiosité, mais attention: l'exercice est complexe, de tenir le rythme et la durée. Près de quatre ans que je m'astreins à une note par jour, un rythme que j'ai piqué à Kronix. Des fois, il faut s'accorder des pauses (les vacances) ou quelques facilités. Comme cette note.
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02/02/2014
Mixité sociale.
Au 68ème sommet des drosophiles, malgré tous les efforts faits pour se fondre dans la masse, le caméléon ne fut pas reçu en ami.
18:39 Publié dans Blog | Lien permanent
31/01/2014
Spoilers.
J’ai placé l’expression « du argent » que Nizan aimait à utiliser pour montrer à quel point il ne comptait pas lui accorder trop d’importance, et l’excipit sublime du « Jules & Jim » de Henri-Pierre Roché, dans mon roman en cours : quand on veut voyager loin, autant être bien accompagné.
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30/01/2014
Pélo.
Dans le métro, deux jeunes de bonne famille, montés tous deux à une station du centre-ville, parlent (trop) fort dans mon dos. Et là, entre un "faut vraiment réserver sa mère, pour les Nuits Sonores?" et un "ça puait grave sa mère, l'année dernière", je note un Pélo ponctuant presque chaque partie de phrase: "ouais, Pélo, ça va être cher bien, Pélo, chez Alex, samedi!". Ad lib. Et là, tout à coup, le souvenir m'est revenu de la voix impressionnante de mon oncle Jean, qui, dans nos jeunes années, usait de ce vocable de la Grande-Côte pour désigner un type, un gars. Pélo est aussi un mot romani qui désigne le pénis, mais je doute que l'acception ait un rapport avec la conversation, la soirée d'Alex ou la mère de ces garçons. Après, ce qui est bien, c'est que j'apprends que Pélo est aussi un mot utilisé par les gens du voyage qui peut prendre, selon les circonstances, une signification particulière. Ça leur fait un point commun, à mes deux zouaves, avec les personnes dont ils entendent parler mais qu'ils ne connaissent pas. Leur expliquer que justement, le nomadisme tsigane est une mythologie politique, prendra du temps, et quelques autres trajets.
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29/01/2014
Conflit.
J’aimerais avoir une vie normale, mais sa seule vision m’ennuie, alors, l'un dans l'autre…
17:46 Publié dans Blog | Lien permanent
28/01/2014
Baryton.
Je suis celui qui, dans un amphithéâtre de 300 places où s’installent bruyamment une petite centaine d’étudiants, peut obtenir le silence rien qu’en le demandant. Ou, comme l’année dernière, faire taire la centaine de convives du « Printemps des poètes » en lisant un extrait de « la Partie de cache-cache ». Pourtant, je n’en tire aucune gloire et parfois, ce double-là, si éloigné de ce que je suis réellement, m’intimide moi-même : j’en arrive à être soulagé quand je suis seul.
PS : Je n’y suis qu’un titre et une image, mais ma « Valse, Claudel » a été repérée par Paola Pigani, dont je n’ai pas assez dit ici le bien que je pensais de son sublime « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures ».
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27/01/2014
Se perdre.
J’aurai eu la chance, dans ma vie d’écrivain, de recevoir, lors de la remise du prix de Grignan, en 2012, une belle lettre de Laurence Tardieu, présidente du Jury, qui me conseillait de me perdre un peu dans mon parcours, mais pas trop. L’expression m’avait intrigué, mais je commence petit à petit à comprendre : il n’y a pas pire ennemi pour le créateur que l’ambition de rester dans l’actualité, de se maintenir à flots, quitte à se répéter. J’ai posé les premières lignes de ma deuxième partie avant de m’accorder un jour de repos dans l’écriture du roman. Je passe à l’étude médicale de deux patients qui sont frappés de deux syndromes différents, qui vont être traités par le même médecin, à Vienne. Autant dire que je (re)pars de rien et que les encyclopédies trainent un peu partout, chez moi, mais c’est l’écriture (et la vie) qui me plaisent.
NB : Dans la dichotomie lire/écrire traditionnelle, on ne lit pas pendant qu’on écrit (mais il est nécessaire d’avoir lu avant pour écrire). Ma pile d’ouvrages à lire est donc énorme et s’agrandit au fur et à mesure que j’écris. Mais j’ai un Chavassieux d’avance et je ferai quelques écarts pour lire quelques autres ouvrages, dont « l’Ecriture et la vie », de Laurence Tardieu justement, qui dit comment, parfois, un écrivain n’arrive plus à écrire.
20:55 Publié dans Blog | Lien permanent