20/01/2014
Contrition.
Je dois concéder que sur les 44208 mots qui composent à ce jour le premier tiers, bientôt achevé, de mon "Aurélia Kreit", quatre ont été empruntés à Nathalie Sarraute: "cochon rose" et "girafe blanche". Si. J'y voyais comme un hommage, mais la judiciarisation de l'époque me pousse à une extrême précaution: je pense à un avertissement au lecteur.
18:09 Publié dans Blog | Lien permanent
19/01/2014
Altitude.
Chez le skieur croyant, la foi dispense du port du casque, mais pas du plan des pistes.
14:50 Publié dans Blog | Lien permanent
18/01/2014
Making-Of.
J’ai enlevé la photo de l’article d’hier, parce que si elle ma source unique d’inspiration, elle ne correspond pas au passage que j’ai donné. Qui n’apparaîtra peut-être jamais, par ailleurs. J’ai eu une émotion d’écriture, aujourd’hui : mes deux groupes de personnages, qui ont vécu des aventures diverses en quittant leur ville de Krementchouck, les uns pour Kiev et les autres pour Kirovohrad, se sont rejoints : plus de narrations croisées, plus d’espoir de retrouver les femmes et les enfants d’un côté, les hommes de l’autre. La deuxième jonction, c’est pour bientôt : un événement grave se déroulera à Odessa, la ville qu’ils souhaitent atteindre pour quitter l’Ukraine. Ce passage-là, je l’ai déjà écrit, pour savoir si j’étais capable de le faire, tant l’exercice demandait des forces que je ne me soupçonnais pas. Ce qui fait que mon récit avance et que je vois, sur l’écran, le chapitre sans numéro avec lequel la première partie se terminera, dans une vingtaine de pages environ (une semaine d’écriture) : ça donne du courage et le vertige à la fois.
17:42 Publié dans Blog | Lien permanent
17/01/2014
Obsessionnel.
Anton avait éludé la question. Tant qu’il ne serait pas là-bas, il voulait garder tous ses sens en éveil et ne céder ni à l’espoir ni à la déception. Les scènes de Kiev, le fait qu’il ait voulu, deux fois, que Dachkovytch fût là et qu’il le fut, l’en avaient convaincu : on ne se construit que par les actes dont on mesure, quand on le peut, les incidences et les incidences qu’aurait eu l’inverse du choix. Lui ne se projetterait pas, mais l’image mentale qu’il s’accordait, c’était Aurélia, devenue grande, seize, dix sept ans, posant droite devant une table fleurie, un livre ouvert devant elle, cheveux longs jusqu’aux coudes, robe côtelée noire et chemise à fleurs fines, fixant l’objectif de ses grands yeux sombres, esquissant un drôle de sourire, à la Mona Lisa. Cette image, Anton devait la tenir d’un portrait - rare - de sa mère enfant, mais dans son esprit, quand il s’abandonnait, c’est Aurélia qu’il voyait comme ça. Où cela se situerait-il ? Les fleurs sur la table, le confort d’un mobilier bourgeois, tout cela, si la vision s’avérait prémonitoire, prouvait qu’ils auraient réussi, puisque Aurélia était à la fois le risque majeur qu’ils prenaient et le gage de l’obligation qu’ils avaient de réussir. Cette vision rassurait Anton, puisque sa fille était en vie et souriait, mais la question de Nicolaï appuyait un peu plus les doutes qu’elle ravivait : que serait-il advenu d’eux, durant ce laps de temps ? Feraient-ils encore partie du tableau, en arrière-plan, ou le sourire d’Aurélia ne serait-il qu’éphémère, le temps du cliché ?
18:43 Publié dans Blog | Lien permanent
16/01/2014
Inventaire.
Ce petit carnet retrouvé dix années plus tard, que dit-il de moi que je ne suis pas devenu ? J’y retrouve une variation écrite la fois d’après la dernière fois dans le Musée Rodin, quand les statues de Camille y étaient encore en nombre. Des projections sur les personnes à solliciter pour la sortie de Tébessa : certaines qui ont œuvré pour et qui sont restées, d’autres qui ont œuvré, d’autres qui ont disparu. Parmi ces dernières, certaines dont je n’aurais jamais imaginé qu’elles disparaîtraient. Des indications notées à la va-vite pour trouver sans trop me tromper cette librairie au nom évocateur qui m’invitait, sans que je sache que j’allais y retourner souvent, puis plus, puis qu’un jour elle n’existerait plus non plus. Des numéros de téléphone sans nom, que je n’ose pas rappeler. Des projets qui ont abouti – je suis pugnace et plutôt bon, en projets ! D’autres qui n’ont pas dépassé le cadre des notes qu’on prend, sans que je me rappelle si, au moment où je les prenais, j’y croyais encore ou déjà pas. Heureusement, là, dans un coin, en bas, à droite, la liste des courses.
17:47 Publié dans Blog | Lien permanent
15/01/2014
Littérature de gare (TCL).
Je fais le parallèle entre l’écriture du roman et la promesse que je me suis faite, depuis que je suis redevenu piéton, de ne jamais courir après un bus ou un métro, d’attendre le prochain si l’un d’entre eux démarre sous mes yeux : l’important est de partir à l’heure, et d’arriver à temps.
17:13 Publié dans Blog | Lien permanent
14/01/2014
Новини Передня України.
Я пишу найкрасивіші сторінки мого життя прямо зараз, Aurélia заздалегідь, кадр на якір, курс уточнюється, історичні та промислові елементи знаходяться в стадії розробки і перевірки. Доказ спогадах у письмовій формі, параноя повертається теж страх нагло, що вкрасти мій характер, мою рамку, мою історію ... Прокиньтеся вранці: є тільки люди, що чекають (деякі, правда, але є), вони є тими, які кажуть мені, те, що ця книга не збирається зробити це поодинці! Потім Данило сказав, щоб зупинитися і зосередитися на конкретній ливарного, і ви, ви залишаєте Переклад Google тепер!
17:54 Publié dans Blog | Lien permanent
13/01/2014
Faire les choses.
Dans les 36 choses à faire avant de mourir, j’ai prévu de la voir sur scène : j’aimerais relancer mon « Dom Juan, revenu des Enfers », dont j’avais confié la mise en scène à quelqu’un qui a beaucoup promis mais pas tenu. La pièce est éditée, déposée, elle est en 5 actes, en alexandrins, comprend huit personnages, elle a du chien. Si vous êtes metteur(s) en scène, si vous avez envie de travailler un texte inédit, contactez-moi : après lecture, si elle vous plaît, il suffira que vous me disiez que les choses se feront pour que j’accepte qu’elles se fassent avec vous.
19:14 Publié dans Blog | Lien permanent