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06/02/2014

Nos lâchetés.

Mon plan était pourtant imparable : frapper de façon sonore et affirmée à la porte de l’étage d’en-dessous, lui dire avec fermeté que ce n’était plus possible, un bruit pareil, qu’on n’a pas idée de taper comme ça sur des murs, aussi tôt dans la journée, et puis la poussière, et puis cette musique de chantier que vous écoutez, là, c’est plus possible, Chérie FM toute la journée, non, mais, hein, déjà qu’avec le Bukowski d’en face, on n’est jamais sûr de dormir à 3h du matin, alors ! Et puis, là, en face de ce type avec une masse dans la main et un tatouage sur un biceps large comme mes cuisses, j’ai renoncé à lui dire que pour passer une journée entière d’écriture sur la méthode cathartique de Breuer, appliquée à ma petite héroïne de papier, il me fallait juste un peu de calme. Alors, j’ai relu mes notes prises au Fort st Jean, le 20 octobre 2006, quand Bernard Lahire, sociologue, présentant son travail sur « la condition des écrivains » et parlant de l’organisation des petits univers à l’intérieur d’un univers social, traitait de cette activité qui s’exerce singulièrement, dans l’espace domestique : un temps et un espace littéraire à aménager. J’habiterai dès que je le pourrai une toute petite maison avec la mer comme seule voisine.

16:47 Publié dans Blog | Lien permanent

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