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07/02/2014

Varvara.

Je marche dans les rues de ma ville comme si j’allais la quitter. Dans le même temps, j’avance dans la rue avec les pensées de mes personnages en tête. là, Varvara, la femme d’Anton, traumatisée par ce qu’elle a vécu à Odessa, n’a pas dit un mot depuis trois ans. Aux autres. Parce qu’à moi, elle me parle, elle me raconte, je sais tout de ses pensées et je les retranscris, tant bien que mal, avec beaucoup d’abnégation. Les pages se noircissent, je commence à faire des projections : fin de la deuxième partie en avril, fin de la dernière en septembre. Viendra ensuite le temps des manuscrits retoqués, des parties à réécrire, des invraisemblances soulignées de rouge, des passages entiers qui disparaîtront, des barbarismes syntaxiques qu’on n’avait pas repérés à la 78ème lecture, pourtant, des découragements, des attentes et puis, après, peut-être, des joies. Et Varvara qui me parlera peut-être de nouveau, tout bas.

15:16 Publié dans Blog | Lien permanent

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