09/02/2014
Statistiques.
406 810 caractères, espaces compris, et, à raison de 3 pages par jour en moyenne, un peu plus de 94 jours pour écrire les 280 et quelques pages restantes. Soit un peu plus de 3 mois pour aller au bout de ce roman, si tant est que je tienne le rythme que je me suis imposé. Soit la possibilité de reprendre cet été la première partie, puis ainsi de suite, jusqu'à septembre-octobre, où je pourrai présenter un manuscrit quasi-définitif. Évidemment, l'écriture n'est pas aussi systématique et la mécanique, hélas, peut s'enrayer à tout moment, mais la nouvelle est là, qui justifie le ton monomaniaque de ce blog, en ce moment: j'ai écrit un peu plus de 40% de Aurélia Kreit.
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08/02/2014
Savoir.
On a dit de moi, un jour, que j’étais un auteur psychologique français et que c’était rare. J’ai pris le compliment comme tel, et depuis, je me dis qu’il est quasiment impossible pour moi de faire autre chose. J’ai essayé, pourtant, en m’inscrivant, plus encore que dan le contexte historique de Tébessa, dans une période de bouleversements identitaires, politiques et nationalistes, avec en plus de ça la question de la judéité, absolument passionnante. Eh bien tout me ramène aux interrogations de mes personnages, fussent-ils, comme ici, nombreux. Je leur ai collé un narrateur omniscient, qui passe de l’un à l’autre et dont le défaut est de trop souvent avertir le lecteur que tel ou tel sait, ou devine, ou subodore : des organisations d’auto-défense des Juifs de Vienne, des évolutions de l’autoémancipation, chez Pinsker,. Du coup, j’y vois une répétition du verbe savoir contre laquelle je dois lutter, quelques années, déjà, après qu’une rencontre fulgurante et destructrice avec une libraire de mes connaissances, m’a convaincu de me méfier des adverbes comme de la peste.
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07/02/2014
Varvara.
Je marche dans les rues de ma ville comme si j’allais la quitter. Dans le même temps, j’avance dans la rue avec les pensées de mes personnages en tête. là, Varvara, la femme d’Anton, traumatisée par ce qu’elle a vécu à Odessa, n’a pas dit un mot depuis trois ans. Aux autres. Parce qu’à moi, elle me parle, elle me raconte, je sais tout de ses pensées et je les retranscris, tant bien que mal, avec beaucoup d’abnégation. Les pages se noircissent, je commence à faire des projections : fin de la deuxième partie en avril, fin de la dernière en septembre. Viendra ensuite le temps des manuscrits retoqués, des parties à réécrire, des invraisemblances soulignées de rouge, des passages entiers qui disparaîtront, des barbarismes syntaxiques qu’on n’avait pas repérés à la 78ème lecture, pourtant, des découragements, des attentes et puis, après, peut-être, des joies. Et Varvara qui me parlera peut-être de nouveau, tout bas.
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06/02/2014
Nos lâchetés.
Mon plan était pourtant imparable : frapper de façon sonore et affirmée à la porte de l’étage d’en-dessous, lui dire avec fermeté que ce n’était plus possible, un bruit pareil, qu’on n’a pas idée de taper comme ça sur des murs, aussi tôt dans la journée, et puis la poussière, et puis cette musique de chantier que vous écoutez, là, c’est plus possible, Chérie FM toute la journée, non, mais, hein, déjà qu’avec le Bukowski d’en face, on n’est jamais sûr de dormir à 3h du matin, alors ! Et puis, là, en face de ce type avec une masse dans la main et un tatouage sur un biceps large comme mes cuisses, j’ai renoncé à lui dire que pour passer une journée entière d’écriture sur la méthode cathartique de Breuer, appliquée à ma petite héroïne de papier, il me fallait juste un peu de calme. Alors, j’ai relu mes notes prises au Fort st Jean, le 20 octobre 2006, quand Bernard Lahire, sociologue, présentant son travail sur « la condition des écrivains » et parlant de l’organisation des petits univers à l’intérieur d’un univers social, traitait de cette activité qui s’exerce singulièrement, dans l’espace domestique : un temps et un espace littéraire à aménager. J’habiterai dès que je le pourrai une toute petite maison avec la mer comme seule voisine.
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05/02/2014
Confusion mentale.
Aucune explication rationnelle au fait que mon cerveau ait assimilé les termes spéculoos et forceps, juste des conséquences désastreuses quand la serveuse me propose un tiramisu comme dessert.
16:42 Publié dans Blog | Lien permanent
04/02/2014
Irrationnel.
J’ai, comme l’année dernière, fait une demande de mutation pour des paysages qui ne sont pas les miens mais qui contiennent une présence que j’aimerais quotidienne, dans la prochaine partie de ma vie : la mer Méditerranée. Peu importe, au final, ce que je pourrais y trouver, ni le déracinement que je m’infligerai en cas d’accord du Ministère. Je veux juste éprouver, j’en ai souvent parlé ici, la phénoménologie, les incidences qu’un acte bénin (cocher une case) peut entraîner dans une vie. On me signale que les commissions font leur choix dans une quinzaine de jours, déjà. Je n’ai rien fait de ce que font les autres dans mon cas, pas appelé l’établissement demandé pour savoir si oui ou non le poste se libère, pas envisagé de solliciter untel ou untel qui pourrait, éventuellement… Je crois à la parité de ces instances, même si je ne suis pas dupe, et surtout mon indifférentisme absolu se double d’une forte croyance, et même, allez je le formule, d’un espoir : ce qui doit arriver arrive.
14:35 Publié dans Blog | Lien permanent
03/02/2014
Ofedericabellatchitchi.
Un effort louable, et un nom qui se repère de loin: le site est un peu nu, encore, et la fréquence se recherche(ra), mais un blog nouveau est né, ici, sous l'égide de quelqu'un qui retient son écriture depuis bien (trop) longtemps. A suivre, donc, avec curiosité, mais attention: l'exercice est complexe, de tenir le rythme et la durée. Près de quatre ans que je m'astreins à une note par jour, un rythme que j'ai piqué à Kronix. Des fois, il faut s'accorder des pauses (les vacances) ou quelques facilités. Comme cette note.
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02/02/2014
Mixité sociale.
Au 68ème sommet des drosophiles, malgré tous les efforts faits pour se fondre dans la masse, le caméléon ne fut pas reçu en ami.
18:39 Publié dans Blog | Lien permanent