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27/10/2014

On choisit pas sa mémoire.

Caillau, Caillau, Caillau! Luminaires, répondit l'écho.

15:49 Publié dans Blog | Lien permanent

26/10/2014

Zeugma.

Il souffrait d'apopathodiaphulatophobie mais il est mort de honte et d'un manque de papier toilette.

17:25 Publié dans Blog | Lien permanent

25/10/2014

Retranscrire des émotions.

L’abscisse Charlotte-Julie ne tenait pas compte de ses ordonnées : Julie renvoyait son amie aux pires moments qu’elle lui avait confiés pour éviter qu’elle en provoque d’autres. A cet instant, je me sentis plus proche d’elle que de n’importe qui à cette table, Charlotte incluse : une telle marque d’amitié, quitte à passer pour la plus revêche de tous demandait une abnégation telle que je pensais à la scène sublime des « Poupées russes » de Klapisch, quand Kathy Reilly énonce à un Romain Duris interdit les raisons pour lesquelles elle l’aime lui dans toutes ses imperfections. Une scène de gare comme nous en avions connu quelques-unes, Charlotte et moi. Mais dans la vie réelle, il n’y a pas d’autre bande-son, pour ces cérémonies des adieux, que le haut-parleur hésitant des sociétés de chemin de fer. Là, alors même que l’action se passe à Moscou, c’est la voix de Beth Gibbons et son « Mysteries » qui m’a plus d’une fois renvoyé dans la ville où je n’avais jamais voulu revenir depuis que Charlotte y habitait. Jusque à aujourd’hui. « I’ll be there anytime ». Les dix années pendant lesquelles, immanquablement, la moindre bluette m’avait renvoyé à elle s’effondraient dans une discussion de salon que personne, encore, n’avait décodée. Julie mettait son amitié en opposition entre le passé de Charlotte et une permanence qu’elle m’avait reconnue en un regard.

- Ah, la nature humaine ! enchaîna Adrian, enchanté de pouvoir reprendre un peu le cours de la conversation. C’est quand même étonnant que nous soyons sur ce point plus optimistes que vous, les Latins !

- Moi, je crois aux gens, protesta Ana. Si je n’y avais pas cru, je ne me serais jamais trouvée ! Je n’ose pas penser que des gens ne croient pas en eux-mêmes !

- Paul y parvenait très bien, dans mes souvenirs.

18:10 Publié dans Blog | Lien permanent

24/10/2014

Bredouille.

J'ai pensé générer un texte automatiquement, voire en écrire un à partir de n'importe quelle touche du clavier, histoire de m'acquitter de ma tache et de ne pas rester bredouille. Une sensation qui s'annonce de plus en plus palpable, dans les démarches que j'ai engagées. L'impression que les choses vont se faire sans moi, et l'incapacité de réagir, par ailleurs. Je vais terminer 2014 sur les rotules, mais avec un nouveau roman, dont les recherches sont plus simples, mais plus complexes à retranscrire. Une gageure supplémentaire, mais un peu de réconfort aussi : l'oralité est celle de Tébessa, et la danse est proche de la Valse. Une histoire de famille.

16:22 Publié dans Blog | Lien permanent

23/10/2014

Bon ben voilà.

Je travaille d'arrache-pied, sans bien savoir pourquoi. L'envie de tout envoyer paître, à commencer par ce blog, est prégnante, on verra où elle me mène. En Ukraine dans quatorze jours, c'est sûr, mais après, rien ne l'est moins.

16:54 Publié dans Blog | Lien permanent

22/10/2014

Retrouver l'oralité.

Après, c’est la vie, ça, Diegito, tu comprendras : elle procède par vagues, elle n’est jamais linéaire. Un jour tu joues avec les meilleurs, tu te sens invulnérable, et le lendemain, tu n’as et tu n’es plus rien. Juste confronté au choix entre la nostalgie de ce que tu as été et la projection dans ce que tu pourrais être de nouveau. Un choix que tu fais ou qui s’impose à toi, c’est selon. J’ai eu de la chance, je ne me suis rien laissé dicter, jamais. Mais j’ai payé pour ça aussi : j’en ai vu s’éloigner, d’autres me reprocher des choses dont ils ne m’ont jamais parlé, d’autres mourir, aussi, comme José. J’ai lutté un temps contre l’image qu’on renvoyait de moi, puis j’ai compris que ce n’était pas la peine : ceux qui veulent te voir différemment de ce que tu es trouveront toujours une raison de le faire. Tu n’as que ta conscience à opposer à ça, ton reflet dans la glace tous les matins. La façon dont tu t’es accommodé, tout au long de ta vie, des accidents successifs qu’elle t’a fait subir. Des ruptures, des deuils – les vrais et les autres – les lendemains silencieux des agitations et des promesses de la veille. Tu ne contrôleras jamais ce que tu provoques chez les autres, la part qu’ils t’envient et celle qu’ils te reprochent d’avoir explorée quand eux ne l’ont pas fait. Les représentations qu’ils se font de ton existence, à l’opposé de ce qu’elle est, les manques que ça soulève chez eux, toute cette petite somme de misères humaines, tu y seras confronté et il faudra y faire face.

16:30 Publié dans Blog | Lien permanent

21/10/2014

Name Dropping.

Capture d’écran 2014-10-21 à 11.40.13.pngQui d'autre que l'écriture peut se vanter de m'avoir fait passer les quarante dernières heures de ma vie avec Paco de Lucia, Diego Armando Maradona et Fidel Castro, hein? Dans six mois - le temps d'attente dont je parlai hier -  j'aurai terminé un nouveau roman, plus court (évidemment), plus resserré dans l'histoire et dans le langage. C'est ma façon de me dire que je ne me suis pas trompé ou que si je l'ai fait, je n'ai pas d'autre solution que d'exceller dans l'erreur.

18:28 Publié dans Blog | Lien permanent

20/10/2014

Six mois ferme.

J'ai six manuscrits de "Aurélia Kreit" dans la nature, à l'heure actuelle. J'en ferai partir quelques autres, encore, avant de me fier au jugement d'un lecteur, ou à l'arbitraire d'un stagiaire. Pour l'instant, je teste mon impatience à l'aune des points de suspension ou de la polysémie de tel ou tel adjectif utilisé, de telle expression passe-partout qui, d'un coup, prend des proportions démesurées... Je sais qu'il faut que j'abandonne le jugement aux autres autant que j'ai abandonné l'histoire. Je sais aussi que la première réponse que je recevrai, ce sera la mienne, l'envoi recommandé que je me suis fait, par précaution. Je compte sur l'Ukraine pour me détacher de Aurélia, on n'est pas à un paradoxe près! Je compte sur les mots qui me viennent actuellement, qui comblent le manque, créent une nouvelle dépendance, m'emmènent du côté d'Algeciras, pour un nouveau dépaysement. J'en ai pris pour six ans quand je me suis lancé dans Aurélia. J'en prends pour six mois depuis qu'elle m'a quitté.

16:19 Publié dans Blog | Lien permanent