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24/10/2014

Bredouille.

J'ai pensé générer un texte automatiquement, voire en écrire un à partir de n'importe quelle touche du clavier, histoire de m'acquitter de ma tache et de ne pas rester bredouille. Une sensation qui s'annonce de plus en plus palpable, dans les démarches que j'ai engagées. L'impression que les choses vont se faire sans moi, et l'incapacité de réagir, par ailleurs. Je vais terminer 2014 sur les rotules, mais avec un nouveau roman, dont les recherches sont plus simples, mais plus complexes à retranscrire. Une gageure supplémentaire, mais un peu de réconfort aussi : l'oralité est celle de Tébessa, et la danse est proche de la Valse. Une histoire de famille.

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23/10/2014

Bon ben voilà.

Je travaille d'arrache-pied, sans bien savoir pourquoi. L'envie de tout envoyer paître, à commencer par ce blog, est prégnante, on verra où elle me mène. En Ukraine dans quatorze jours, c'est sûr, mais après, rien ne l'est moins.

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22/10/2014

Retrouver l'oralité.

Après, c’est la vie, ça, Diegito, tu comprendras : elle procède par vagues, elle n’est jamais linéaire. Un jour tu joues avec les meilleurs, tu te sens invulnérable, et le lendemain, tu n’as et tu n’es plus rien. Juste confronté au choix entre la nostalgie de ce que tu as été et la projection dans ce que tu pourrais être de nouveau. Un choix que tu fais ou qui s’impose à toi, c’est selon. J’ai eu de la chance, je ne me suis rien laissé dicter, jamais. Mais j’ai payé pour ça aussi : j’en ai vu s’éloigner, d’autres me reprocher des choses dont ils ne m’ont jamais parlé, d’autres mourir, aussi, comme José. J’ai lutté un temps contre l’image qu’on renvoyait de moi, puis j’ai compris que ce n’était pas la peine : ceux qui veulent te voir différemment de ce que tu es trouveront toujours une raison de le faire. Tu n’as que ta conscience à opposer à ça, ton reflet dans la glace tous les matins. La façon dont tu t’es accommodé, tout au long de ta vie, des accidents successifs qu’elle t’a fait subir. Des ruptures, des deuils – les vrais et les autres – les lendemains silencieux des agitations et des promesses de la veille. Tu ne contrôleras jamais ce que tu provoques chez les autres, la part qu’ils t’envient et celle qu’ils te reprochent d’avoir explorée quand eux ne l’ont pas fait. Les représentations qu’ils se font de ton existence, à l’opposé de ce qu’elle est, les manques que ça soulève chez eux, toute cette petite somme de misères humaines, tu y seras confronté et il faudra y faire face.

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21/10/2014

Name Dropping.

Capture d’écran 2014-10-21 à 11.40.13.pngQui d'autre que l'écriture peut se vanter de m'avoir fait passer les quarante dernières heures de ma vie avec Paco de Lucia, Diego Armando Maradona et Fidel Castro, hein? Dans six mois - le temps d'attente dont je parlai hier -  j'aurai terminé un nouveau roman, plus court (évidemment), plus resserré dans l'histoire et dans le langage. C'est ma façon de me dire que je ne me suis pas trompé ou que si je l'ai fait, je n'ai pas d'autre solution que d'exceller dans l'erreur.

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20/10/2014

Six mois ferme.

J'ai six manuscrits de "Aurélia Kreit" dans la nature, à l'heure actuelle. J'en ferai partir quelques autres, encore, avant de me fier au jugement d'un lecteur, ou à l'arbitraire d'un stagiaire. Pour l'instant, je teste mon impatience à l'aune des points de suspension ou de la polysémie de tel ou tel adjectif utilisé, de telle expression passe-partout qui, d'un coup, prend des proportions démesurées... Je sais qu'il faut que j'abandonne le jugement aux autres autant que j'ai abandonné l'histoire. Je sais aussi que la première réponse que je recevrai, ce sera la mienne, l'envoi recommandé que je me suis fait, par précaution. Je compte sur l'Ukraine pour me détacher de Aurélia, on n'est pas à un paradoxe près! Je compte sur les mots qui me viennent actuellement, qui comblent le manque, créent une nouvelle dépendance, m'emmènent du côté d'Algeciras, pour un nouveau dépaysement. J'en ai pris pour six ans quand je me suis lancé dans Aurélia. J'en prends pour six mois depuis qu'elle m'a quitté.

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19/10/2014

Recordaras.

En trois jours, j'ai fait plus que revoir des films déjà vus mille fois: j'ai réentendu, en public, dans des salles allant d'une petite centaine à près d'une dizaine de milliers (la plus grande salle - éphémère - du monde) la petite musique particulière de ce cinéaste qui aura marqué ma génération et celles qui suivront. Ce fils de la liberté recouvrée, des excès en tout genre post-franquistes, a la crinière blanchie, mais plus que l'amour que toute une foule lui a rendu, ce sont les étapes-clés de nos vies qui ont défilé sur l'écran géant, la mélancolie en bandoulière: et ces trois notes d'Ismael Lo, la sortie du tunnel, à Barcelone, ces plans sur la Sagrada Familia - après, hier, la terrasse déjantée des Mujeres al borde de un ataque de niervos et, ce matin, le combo inoubliable Un año de amor et Piensa en mi - c'est tout cela qui donne l'impression d'en être encore un peu plus qu'on le fut tout au long de notre vie. On applaudit à tout rompre l'homme qui sort, mais c'est du folklore: ses films lui survivront très largement.

21:19 Publié dans Blog | Lien permanent

18/10/2014

Des mots en retour.

"Ce qui me fascine c'est que l'écriture vous déborde, vous dépasse, au point d'entamer des recherches contraignantes mais indispensables, pour coller au récit et (oui/non) à l'Histoire. Vous m'apprenez à lire, et à mon âge..."

18:59 Publié dans Blog | Lien permanent

17/10/2014

En écho.

Il y eut du monde, autant qu’on peut en espérer dans une librairie un jeudi à 19h, une première satisfaction pour les hôtes et pour l’auteur: on ne parlerait pas dans le vide. Il y eut un petit problème au démarrage, l’absence d’un synopsis qui aurait permis à tous de savoir, avant de le comprendre, quel était le sujet de ce livre dont la presse de ceux qui lisent parle. Rien de grave, juste le temps de sentir le rouge aux joues, et puis après, le grand boulevard: la position dans l’écriture, les choix de vie pour commencer, le genre littéraire auquel accoler ce livre-là, à la couverture étonnante, frappée d’un bandeau que l’auteur, gentiment, contestera: non, ce personnage-là, aussi puissant qu’il soit, ne peut restreindre l’histoire racontée à sa propre existence. Et s’il faut pour cela que l’auteur le fasse disparaître, lui qui n’était même pas prévu, à l’origine, eh bien soit, dût-il risquer le déséquilibre dans le roman, par contraste. Les personnages échappent à celui qui les crée, dit-il, fonctionnent par sédimentation: chacun d’entre eux est la somme et le rejet de tous les autres, dans une saga familiale, il fallait bien que la notion de l’héritage arrive. Il a parlé de « son » XIX°, aussi, de celui qu’il a vérifié et imaginé, s’interdisant de se l’approprier, par souci moral, et réaliste: comment pourrait-il savoir ce qu’avait en tête, à tel instant de 1850, un paysan de la région de Mérives, cette ville inventée dans laquelle tous ceux nés d’un même milieu se reconnaîtront. Liront leur propre histoire familiale dans les succès, les excès, la déchéance aussi d’une lignée, qui vit et meurt avec le siècle, avec l’entrée, avec dix-huit ans de retard, dans celui d’après. L’entrée était libre, la sortie aussi, avait-il prévenu: je n’ai vu sortir personne, hier, et au vu des exemplaires écoulés, il faut croire que l’envie a été suscitée. Tant mieux si j’y ai contribué, a minima. C’était bel et bien une affaire des vivants, hier, au Tramway.

10:31 Publié dans Blog | Lien permanent