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07/09/2014

Jacques a dit.

Personne ne sait d’où vient l’intime conviction que les choses iront mieux, un jour, ni si la vie, ce n’était pas, finalement, la conscience grandissante que cette conviction-là n’est qu’une illusion supplémentaire: le fatalisme n’est qu’une manifestation d’une connaissance accrue du monde.

16:59 Publié dans Blog | Lien permanent

05/09/2014

Plaquette.

Le fichier de "3x8" est parti chez l'imprimeur, après une ultime relecture. C'est de la petite édition, mais je suis très excité à l'idée de publier un texte de théâtre, tant l'exercice est anachronique, et que sa propriété est éphémère, tout juste signalée par le nom sur la couverture : c'est un texte destiné à d'autres, qui se l'approprieront au point d'en oublier qui l'a écrit, ce qui n'est pas le cas du roman. C'est aussi une façon de valider ou pas l'art du dialogue, que je n'utilise quasiment jamais dans les récits. Je découvrirai l'objet le 27, au Salon Livres en Vignes, au Clos-Vougeot. Le signe que je pourrai passer à l'étape d'après.

17:47 Publié dans Blog | Lien permanent

03/09/2014

La gêne.

Ce sont les seuls mots qui sont sortis de sa bouche, au regard de l’incongruité de la situation, du fait qu’ils ne s’étaient pas revus depuis une éternité: mais « qu’est-ce que tu fais là? », alors que l’autre habite les lieux depuis toujours, ça n’avait guère de sens. Il n’empêche, après les quelques balbutiements d’usage, quand il a vu s’éloigner ce corps,  si souvent serré, ça n’est pas la maladresse qu’il a retenue, mais le signe, celui du bleu à l’âme et de l’enchantement.

17:41 Publié dans Blog | Lien permanent

02/09/2014

CROUS.

S'il y a des marques de temporalité auxquelles on ne peut pas échapper, je crois que la carte d'étudiant du beau jeune homme qui porte mon nom et me succèdera demain sur les bancs de l'Université, quand j'ai  l'impression de l'avoir quittée hier, en est une.

18:45 Publié dans Blog | Lien permanent

01/09/2014

Je vais au silence.

Je compare les parcours d’un auteur de mes amis, écrivain depuis toujours, récompensé par diverses sélections, déjà, qui voit son dernier titre édité par une grande maison d’édition nationale, avec tout ce qui va avec, la promotion, les rencontres, les critiques professionnelles, et les éditions locales – dont les miennes – qui peuvent connaître quelques faits d’armes – j’en ai eu – mais dont la diffusion, très vite, s’épuisera, au delà du cercle d’amis et assimilés. Toute l’auto-promotion qui tourne autour des livres qu’on a écrits contribue à ne plus faire de distinction entre l’édition, l’auto-édition (on me propose de participer à des plateformes d’édition en ligne, mais pour quoi faire ?) et, le pire, l’édition à compte d’auteur, qui jouit de l’état actuel des choses, qu’il ne faut pas nier : on écrit plus qu’on lit, en France. J’ai deux mois de retard sur la relecture finale de « Aurélia Kreit », je profiterai du temps qu’on m’a payé, au sens propre, pour terminer le travail d’ici la fin du trimestre. Ensuite, je ferai tout pour que ce livre soit diffusé le plus largement, qu’on reconnaisse mon travail d’écriture sans que je remue ciel et terre pour qu’on le fasse. Je ne veux plus avoir à dire – sauf en rencontres, à titre d’autodérision – que j’ai concouru avec des auteurs connus, que je les ai parfois devancés, même, mais que je suis resté à quai de la seule édition qui compte réellement. Pour autant, je ne suis pas aigri, et continue, encore prochainement, à nourrir la « petite » édition, que je continuerai à nourrir quand j’aurai un pied dans la grande : Jourde le fait, et il a raison. Mon éditeur sort un livre de théâtre, ce qui ne se fait quasiment plus, et je défendrai, bientôt, et mon texte et son travail. Mais quand je vais en librairie, les livres que je vois ne peuvent pas être celui que l’auteur a déposés, fût-ce avec enthousiasme, c’est ainsi, et, je le dis pour moi-même, c’est beaucoup mieux : on n’écrit pas pour se faire écrivain, on écrit parce qu’on a quelque chose à dire, et que le mode s’est imposé. Pas pour un récit, ou deux : pour des histoires qui se superposent, qu’on travaille sang et eau, pour lesquelles on sacrifie beaucoup de choses (relire Lahire et la condition des écrivains). Peu importe qu’on soit référencé ici ou ailleurs, visible dans telle ou telle vitrine : l’écrivain qui s’en soucie n’en est pas un. « Aurélia Kreit » sera un test grandeur nature sur le sujet, sans chantage aucun : si le livre « passe », tant mieux. Sinon, je le ferai éditer autrement, et l’offrirai à mes amis. Puis retournerai au silence.

18:44 Publié dans Blog | Lien permanent

31/08/2014

Les forcenés de la chambre dix-Sète.

Au dernier moment, ils ont refusé de partir, se sont barricadés dans la chambre, n'écoutant rien des supplications des tenanciers de l'hôtel. Malins, ils utilisaient, entre les deux rondes de l'hélicoptère du RAID, l'escalier de secours pour rejoindre la plage, profiter des premiers jours de septembre, là où la lumière est si particulière, puis remonter, en ninjas, dans leur repaire, d'où ils exigèrent de ne traiter qu'avec Jean-Pierre Pernaud, en direct au JT. Négociant des délais dans les sommations d'usage, ils prirent le temps de visiter le cimetière marin, l'exposition Miro chez Valéry, manger quelques brochettes au Grilladin çétois, puis débattre d'une reddition, en contrepartie de quelques Travaux d'Intérêt Généraux, dans l'Education Nationale ou ailleurs. Mais pas avant quelques heures, émotion oblige.

17:50 Publié dans Blog | Lien permanent

30/08/2014

Sète arrivé près de chez vous.

Tous les jours, donc, tout au long de mon séjour ici, j'aurai été, une fois la nuit tombée, à heure variante - entre 21h et 2h du matin -  le seul énergumène à pénétrer, sans hésitation, dans l'eau froide de la Méditerranée, pour nager, me ressourcer, aller trouver le lien entre la mer de la nuit et celle du matin, profiter des lumières de la ville et celles des étoiles, être un élément parmi d'autres, sentir qu'à tout moment, ma vanité peut se rappeler à moi. Faire le point, aussi, de ce que je suis, de ce que j'ai fait, dans l'année écoulée. M'évaluer et m'apprécier plus justement que je peux le faire sur la terre ferme. Tant que je vivrai des leçons de cet ordre, je n'aurai jamais froid dans l'eau.

23:42 Publié dans Blog | Lien permanent

29/08/2014

Siete.

Capture d’écran 2014-08-29 à 17.51.13.pngMes deux amours réunies sans jumelage, les villes de Sète et celle de Séville, pour une exposition au Musée International des Arts Modestes, un MIAM toujours goûteux, ici, pour ceux qui se souviennent du cimetière marin revisité, l’année dernière, par l’équipe de la Présipauté de Groland. « Fin de fiesta a Sevilla », donc, pour un expo somme toute banale, sauf quelques oeuvres, mais surtout, surtout, un documentaire consacré au Baile Flamenco avec Israel Galvan, le plus félin des danseurs, qui travaille son équilibre sur un plancher large comme une poutre, mouvant, l’obligeant à s’adapter au moindre des mouvements du sol. Quand je danse sur le sol, il ne me répond pas, dit-il. Alors, j’en ai créé un auquel je puisse parler. Le flamenco est une âme: la technique ne suffit pas, il faut que quelque chose se dise.

17:56 Publié dans Blog | Lien permanent