12/11/2014
Un roman à l'envers (11).
J'ai l'habitude, disais-je à Jennya, l'autre jour, de ne pas vivre à l'étranger comme je ne le fais pas en France: je ne me prends pas pour un autre, sous prétexte que, parce que j'ai fait quelques milliers de kilomètres, je suis beaucoup plus riche que je le suis chez moi (où par ailleurs je ne le suis pas). Aussi, quand la ville ne s'y prête pas beaucoup non plus, je ne sors pas le soir, ne me dirige pas vers les grands restaurants où se pressent des hommes d'affaires aux voitures plus imposantes que la mienne. Oh, wait... C'est vrai que je n'en ai plus. Ce que j'aime et que j'ai fait ici, après m'être promené le long du Dniepr, c'est faire les courses, en même temps que les gens. Deviner au son de la voix de la caissière qu'elle me demande si j'ai la carte de fidélité. Observer, discrètement, le choix des gens et, globalement, faire pareil, puis, une fois rentré, me débrouiller avec ce que j'ai pris. Je me ferai quand même un restaurant demain, parce que, pour tout dire, l'option du soir n'était pas très probante. NB: toutes ces chroniques sont écrites à l'aide d'une tablette, en temps réel. Il se peut, via l'écriture automatique qui n'a plus rien de surréaliste, maintenant, que des fautes de frappe s'immiscent. Merci de votre bienveillance. Je relirai et mettrai en page à mon retour.
19:33 Publié dans Blog | Lien permanent
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