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11/11/2014

Un roman à l'envers (8).

image.jpgEn avril 1986, j'en terminais avec mes années lycée, qui ne m'auront pas laissé grand chose, sinon cet avertissement, très décalé aujourd'hui, d'avoir à se choisir, quelqu'il soit, un journal de prédilection et le lire quotidiennement. C'est ainsi que, alors même que se profilaient mes tourments nizaniens, j'étais averti des choses du monde, convaincu, même, qu'on pourrait le changer. Les années fac, Devaquet, Monory, Pasqua-Pandraud, Malik Oussekine et, deux ans et demi plus tard, la chute du Mur, m'en auraient presque convaincu, si ce siècle n'était allé, par la suite, de désillusion en désillusion. Pas de réel intérêt au musée de la catastrophe de Tchernobyl, alors, sinon l'émotion, enco, de voir des hommes pousser des chariots de sable à l'intérieur même du réacteur. De se dire qu'ils sont morts, depuis, mais que l'héritage persiste, même si le nuage a miraculeusement épargné la France, après quasiment trois tours du monde. À moins que Fabius ait voulu dire "Ouessant", parce qu'au vu de la carte qui retrace son parcours, il semblerait que le nuage ait bifurqué avant: il a dû écouter Marié-Pierre Planchon... Dans une petite paire d'heures, je prends le train pou r Dniepopetrovsk. Antoine m'a averti des conditions un peu dantesques, mais c'est aussi pour ça que je suis venu, alors... Je quitte Kiev, heureux d'avoir rencontré la ville. Dans le wagon, tout à l'heure, je serai à la place de mes personnages, même si le seul danger que je cours est de ne pas être compris. L'initiation se fait à tous les âges, même vingt-huit ans après 86. Vingt-huit ans après l'âge décrit dans le "poignet d'Alain Larrouquis", quand il fallut me décrire à la moitié de l'âge que j'avais. En arrivant ce soir, j'aurai grandi d'une étape.

14:06 Publié dans Blog | Lien permanent

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