10/09/2014
Devinette.
Jusqu’à maintenant, quand Sophie, Pierre et Charles faisaient la course, il y en avait toujours au moins un pour se souvenir de la raison pour laquelle c’est elle qui gagnait, ou plus exactement pourquoi Charles, a minima, ne pouvait vaincre. Pierre, il n’y avait déjà plus que les Méridionaux pour se souvenir de lui…
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09/09/2014
Le Réalgar des Anges.
Inutile de préciser à quel point le travail de Daniel Damart et de la Galerie-Editions le Réalgar m'intéresse et m'impressionne. Mais son activité d'éditeur lui a valu les honneurs du "Matricule des Anges", deux pages dans lesquelles on retrouve les noms de ceux qui font la littérature que j'aime, de Chavassieux à Sandoz, en passant par Thomas Vinau et, modestement, ma Valse, Claudel. C'est dans le numéro de septembre, que la photo ci-jointe ne vous dispense pas d'acheter.
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08/09/2014
E.R
Cet hôpital, dont j’ai lavé les couloirs dix mois de ma vie (les deux mois de chaque année estudiantine), je n’en reconnais rien au moment où j’y mets les pieds, en visiteur. Tout juste remarqué-je que le chirurgien qui m’avait fait si forte impression, quand j’étais serpillo-thérapiste dans son bloc opératoire, n’était plus, maintenant, qu’une plaque honorant sa mémoire et son action.
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07/09/2014
Jacques a dit.
Personne ne sait d’où vient l’intime conviction que les choses iront mieux, un jour, ni si la vie, ce n’était pas, finalement, la conscience grandissante que cette conviction-là n’est qu’une illusion supplémentaire: le fatalisme n’est qu’une manifestation d’une connaissance accrue du monde.
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05/09/2014
Plaquette.
Le fichier de "3x8" est parti chez l'imprimeur, après une ultime relecture. C'est de la petite édition, mais je suis très excité à l'idée de publier un texte de théâtre, tant l'exercice est anachronique, et que sa propriété est éphémère, tout juste signalée par le nom sur la couverture : c'est un texte destiné à d'autres, qui se l'approprieront au point d'en oublier qui l'a écrit, ce qui n'est pas le cas du roman. C'est aussi une façon de valider ou pas l'art du dialogue, que je n'utilise quasiment jamais dans les récits. Je découvrirai l'objet le 27, au Salon Livres en Vignes, au Clos-Vougeot. Le signe que je pourrai passer à l'étape d'après.
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03/09/2014
La gêne.
Ce sont les seuls mots qui sont sortis de sa bouche, au regard de l’incongruité de la situation, du fait qu’ils ne s’étaient pas revus depuis une éternité: mais « qu’est-ce que tu fais là? », alors que l’autre habite les lieux depuis toujours, ça n’avait guère de sens. Il n’empêche, après les quelques balbutiements d’usage, quand il a vu s’éloigner ce corps, si souvent serré, ça n’est pas la maladresse qu’il a retenue, mais le signe, celui du bleu à l’âme et de l’enchantement.
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02/09/2014
CROUS.
S'il y a des marques de temporalité auxquelles on ne peut pas échapper, je crois que la carte d'étudiant du beau jeune homme qui porte mon nom et me succèdera demain sur les bancs de l'Université, quand j'ai l'impression de l'avoir quittée hier, en est une.
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01/09/2014
Je vais au silence.
Je compare les parcours d’un auteur de mes amis, écrivain depuis toujours, récompensé par diverses sélections, déjà, qui voit son dernier titre édité par une grande maison d’édition nationale, avec tout ce qui va avec, la promotion, les rencontres, les critiques professionnelles, et les éditions locales – dont les miennes – qui peuvent connaître quelques faits d’armes – j’en ai eu – mais dont la diffusion, très vite, s’épuisera, au delà du cercle d’amis et assimilés. Toute l’auto-promotion qui tourne autour des livres qu’on a écrits contribue à ne plus faire de distinction entre l’édition, l’auto-édition (on me propose de participer à des plateformes d’édition en ligne, mais pour quoi faire ?) et, le pire, l’édition à compte d’auteur, qui jouit de l’état actuel des choses, qu’il ne faut pas nier : on écrit plus qu’on lit, en France. J’ai deux mois de retard sur la relecture finale de « Aurélia Kreit », je profiterai du temps qu’on m’a payé, au sens propre, pour terminer le travail d’ici la fin du trimestre. Ensuite, je ferai tout pour que ce livre soit diffusé le plus largement, qu’on reconnaisse mon travail d’écriture sans que je remue ciel et terre pour qu’on le fasse. Je ne veux plus avoir à dire – sauf en rencontres, à titre d’autodérision – que j’ai concouru avec des auteurs connus, que je les ai parfois devancés, même, mais que je suis resté à quai de la seule édition qui compte réellement. Pour autant, je ne suis pas aigri, et continue, encore prochainement, à nourrir la « petite » édition, que je continuerai à nourrir quand j’aurai un pied dans la grande : Jourde le fait, et il a raison. Mon éditeur sort un livre de théâtre, ce qui ne se fait quasiment plus, et je défendrai, bientôt, et mon texte et son travail. Mais quand je vais en librairie, les livres que je vois ne peuvent pas être celui que l’auteur a déposés, fût-ce avec enthousiasme, c’est ainsi, et, je le dis pour moi-même, c’est beaucoup mieux : on n’écrit pas pour se faire écrivain, on écrit parce qu’on a quelque chose à dire, et que le mode s’est imposé. Pas pour un récit, ou deux : pour des histoires qui se superposent, qu’on travaille sang et eau, pour lesquelles on sacrifie beaucoup de choses (relire Lahire et la condition des écrivains). Peu importe qu’on soit référencé ici ou ailleurs, visible dans telle ou telle vitrine : l’écrivain qui s’en soucie n’en est pas un. « Aurélia Kreit » sera un test grandeur nature sur le sujet, sans chantage aucun : si le livre « passe », tant mieux. Sinon, je le ferai éditer autrement, et l’offrirai à mes amis. Puis retournerai au silence.
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