13/11/2014
Un roman à l'envers (13).
Oubliez tout ce que vous disent les guides de voyage: novembre est un mois idéal pour visiter l'Ukraine, comme n'importe quel pays d'ailleurs. Certes, il fait nuit tôt, mais quel bonheur de n'être bousculé ni par les touristes ni par les marchands du temple. Je marche le long du Dniepr, du côté opposé à ma balade de la veille. Sur les berges, des paillotes locales, toutes fermées, personne pour m'aborder et me proposer un mauvais menu dans un mauvais anglais. Je marche, le froid me rattrape un peu, il faut dire que dans la journée, il fait 13 degrés: pour le froid sibérien, je repasserai. Ou pas, parce qu'on ne va sans doute à Dniepopetrovsk qu'une fois dans sa vie, quand on y va. J'ai toujours été sensible au choses du temps, comme dirait l'autre, sinon je n'aurais aucune nécessité à écrire. On m'a offert trois mois pour le faire sans aucune contrainte, je m'y attelle, malgré les vents contraires des avis de l'édition. Pas tous, j'espère. J'en suis à novembre, dans ma vie, mais je ne respecte aucun calendrier, donc n'en tire aucune conclusion métaphorique. Peut-être le printemps est-il beau ici comme ailleurs, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas, avec tous les parcs dont la ville regorge. Mais je les aime bien dans leurs chaussettes d'hiver (ou presque), les arbres, aussi.
16:48 Publié dans Blog | Lien permanent
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