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06/12/2015

Pénible.

J'adore ces moments où l'on garde, encore un peu, les bonnes nouvelles pour soi. Rien de renversant, juste une profonde joie que des amitiés durables et artistiques prennent corps et vie. Voilà. C'est tout pour aujourd'hui.

19:32 Publié dans Blog | Lien permanent

05/12/2015

Otis reading.

Initialement, Descartes voulait commencer son Discours de la méthode par un virulent « le retour d’ascenseur est la chose au monde la moins partagée », mais l’aspect rudimentaire et très très confidentiel de la chose à l’époque l’en empêcha.

14:15 Publié dans Blog | Lien permanent

04/12/2015

Métalangage.

Il est en face de moi, me parle des problèmes de son fils (hyperactivité qui s’est muée en asthénie), il parle bien, sans heurts, se risque à un passé simple, pour me plaire, peut-être. Assez vite, il place qu’il a l’habitude, en tant que juriste, de… De quoi au juste, peu importe, l’important, c’est d’avoir placé qu’il était juriste. Qu’on était entre nous, au pire, à défaut de pouvoir me toiser, ce qu’il aurait fait – qui sait - si j’étais allé chez lui, sur ses terrains. Mais là on est dans le langage, il ne s’est pas risqué. Alors on se neutralise, on se fait signe qu’on se comprend, comme deux individus dans un ascenseur dans un sketch de Desproges. Jusqu’à son atout majeur, son épouse, professeur d’Université en Lettres classiques. Toujours pas ? Non ? Vraiment ? Ah. Et là, d’un coup, mais oui : ce profil, ce nez d’aigle et ces lunettes cerclées, ça me disait bien quelque chose : c’est Nizan. Paul-Yves. Il peut continuer : son fils et moi sommes ailleurs, désormais.

18:38 Publié dans Blog | Lien permanent

03/12/2015

Drama.

Une fois installés les postulats que Vilar n’est pas le père d’Hervé et que Jouvet ne se prononce pas à la façon d’un tifoso énamouré, le cours de théâtre put commencer.

 

20:22 Publié dans Blog | Lien permanent

02/12/2015

Through the looking glass.

Il y a ceux qui arrivent à passer à travers les mailles de ce vaste filet, ces personnes dont on tape le nom pour savoir ce qu’elles sont devenues et dont on ignore si elles ont changé de nom, si elles sont encore vivantes, si on les a vraiment connues. Ceux qui nous ont obsédés, avec qui on se voyait passer tout ou partie de sa vie, qui nourrissent le grand mystère des existences parallèles, celles qu’on n’a pas vécues, qui se sont déroulées sans nous, dans un autre espace-temps. La mythologie selon laquelle on les reverrait est un leurre, bien agréable, néanmoins : on a tellement de choses à se dire.

14:44 Publié dans Blog | Lien permanent

01/12/2015

À tort.

Il se peut que ceux qui vous ignorent adulent ceux qui vous adorent, et abhorrent ceux qui vous dévorent.

18:40 Publié dans Blog | Lien permanent

30/11/2015

Fonction phatique.

Aller dans son sens pour vider son discours. Que la rhétorique est agile quand on trouve la force de la solliciter !

18:09 Publié dans Blog | Lien permanent

29/11/2015

Le Paco de Noël.

Capture d’écran 2015-11-29 à 20.07.20.pngJe demande aux pêcheurs, aux horticulteurs, aux musiciens, aux gitans, aux membres de l’Eglise des Pacodeluciens, à mes amis, à mes ennemis (j’en ai), aux gens dont j’ai financé, en partie, les disques, les livres autoédités, les mémoires, les recueils de poésie, les trajets de métro, les repas aux Halles, je demande aux curieux, aux vifs d’esprit, aux critiques, aux angéliques, aux sceptiques comme aux optimistes, je demande aux ouvriers, aux maçons, aux montagnards, aux professeurs de philosophie (ceux de Lettres sont trop jaloux, souvent), d’espagnol, d’anglais, de SVT et de danse orientale, je demande aux violoncellistes, aux amateurs de groupes de rock, aux fans de Lady Gaga, je demande aux restaurateurs, aux routiers, aux hommes politiques, aux vendeurs de drapeaux, je demande aux Canuts, à ceux qui les ont remplacés, aux éditeurs divers et variés, aux poètes maudits chauves ou chevelus, je demande aux amateurs de tango argentin, aux festivaliers du Tempo latino, à ceux de Marciac, je demande aux plasticiens, aux laborantins, aux psychologues scolaires, aux thésards en science physique nucléaire non linéaire, aux boulangers, aux écaillers, à tous ceux qui sont toutes les semaines dans un salon du Livre différent, à tous les auteurs que j’ai rencontrés dans un de ces salons, à ceux que j’ai interviewés à Saint-Etienne ou ailleurs, à tous les amateurs de Jules & Jim, à ceux qui étaient avec moi en 4ème C, à ceux qui aiment le foot des 70’s, ceux qui ont déjà porté des pantalons africains comme Johnny Clegg, à ceux qui veulent connaître le lien entre ce livre-là et mon premier édité, à ceux qui sont allés voir le film de Curro Sanchez Varela, à ceux qui aiment les éditions du Réalgar, de s’intéresser aux deux dernières, simultanées, dont une me concerne. Agissez directement, soyez curieux, commandez-en un pour vous, et, à ce prix-là, un à la personne à qui vous ne savez jamais quoi offrir. Ça ne me rapportera rien, à moi – sauf au premier million vendu - mais ça compte dans le circuit de la petite édition, et ça rend un bout de la confiance à ceux qui m'en ont crédité.

Le lien de commande, c'est ici.

20:11 Publié dans Blog | Lien permanent