27/10/2015
Copla de la Cigarra.
Je porte une douleur dans mon cœur, comme un poignard, qui me fait savoir que ma plainte sera ma chance, à l'ombre d'un arbre, au rythme de ma guitare, je chante ce huapango, parce que la vie a une fin et que je ne veux pas mourir en rêvant comme meurt la cigale. La vie est un passe-temps.
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26/10/2015
Exégèse.
Je cours le risque que ma bibliographie, au final, ne reflète que les posters de ma chambre d’adolescent
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25/10/2015
IDR.
Des rêves récurrents, à base d’analyse d’œuvres littéraires, toujours plus poussées, toujours réalisées en public, jusqu’à en dépasser la perception de l’auteur, décontenancé : ça doit être cela, être entre deux missions, l’une qu’on a menée à bien, l’autre qu’il nous reste à faire.
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24/10/2015
Dans la tourmente de l'histoire.
Pour mes amis frontaliers, déjà au courant, sans doute, le 14 novembre, salle du faubourg, à Genève, à partir de 9h et jusqu’à la fin de la journée, « l’Usage des mots », manifestation-phare du jury Lettres Frontière, verra défiler les brillants auteurs dont la sélection est plus que remarquable, puisque composée d’une multiplicité de jurys de lecteurs. Quand on y est, on a le droit d’être content du travail établi. Donc, pour ceux qui peuvent y aller, « l’Affaire des vivants », de Christian Chavassieux, ce remarquable roman dont la vie n’est pas prête de s’arrêter, sera en débat avec « le Miel », de Slobodan Despot, sur le thème « Dans la tourmente de l’histoire ». Je serais vous, j’y irais. Je serais eux (les membres du jury), je sais à qui reviendrait le prix.
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23/10/2015
Relecture(s).
"Ces petits regrets qui arrivent comme ça, sans qu’on n’y puisse rien, pas parce que l’on meurt, mais parce que le temps qui s’est écoulé n’a pas aidé. Je l’ai aimée, Casilda, pas ta sœur, sa mère, dans un autre temps que le tien, je l’ai chérie, elle m’a accompagné partout, mais ça n’a pas été facile pour elle : sa rivale écrasait tout, la musiqueprenait la moindre seconde de mon temps, sur l’élan qu’Antonio avait initié. La seule figure féminine à qui j’aie accordé l’exclusivité. Elle s’immisçait entre nous, la ramenait à son statut de mère, débordée par ses trois gosses, supportant les compliments de celles qui l’enviaient et renvoyaient de moi une image si différente de celle qu’elle avait, quand je réapparaissais, préoccupé, irascible, prétentieux. Même les caractères les mieux forgés ne fréquentent pas les sommets sans ressentir l’ivresse : elle est insidieuse.Etre à mes côtés, c’était être derrière moi, dans mon ombre, mais pas seulement comme Lucía le fut avec Antonio : entre nous, il y avait la gloire et même si je n’en ai jamais fait usage, il y avait toujours quelqu’un ou quelque chose pourla lui rappeler."
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22/10/2015
They don't know that we know they know we know.
Ainsi donc on usurpe mon identité pour mettre des commentaires insignes sur un blog ami, qui, louons la qualité de son auteur, reconnaît l’usurpation au style du faussaire, amateur faut-il croire. Il y a de mon Crétin là-dessous, à l’évidence, mais il y a mieux (ou pire, selon où on se place) : si Laurent Cachard, le vrai, celui qui vous écrit, veut commenter sous son nom un article dudit blog, désormais, il pourra compter, toujours, sur la reconnaissance, dans tous les sens du terme, de l’auteur du blog, mais devra compter, désormais, sur la méfiance de ceux qui se disent que sous l’appellation, il y a peut-être un faux Laurent Cachard se faisant passer pour le vrai dans l’espoir de pouvoir distiller du faux. Ajoutez à cela l’idée que le vrai Laurent Cachard pourrait avoir envie, par jeu, de se faire passer pour le faux dont on se demanderait, au final, si c’est le vrai ou pas, et vous obtenez un maelstrom d’hypothèses qui va perdre jusqu’au plus attentif des limiers du Net. Cette grande machine derrière laquelle l’anonymat et la jalousie font des ravages.
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21/10/2015
211015*.
Tout le monde sait que c’est l’eau dans la pâte et la cuisson sur feux vifs qui font le goût unique des gaufres de la Vogue des marrons. Mais ça revient à expliquer à un Breton que si des bulles se forment et montent à la surface de la fontaine de Barenton, ce n’est pas seulement parce que les fées vont émettre un oracle. Bref, à chacun sa rationalité, mais la Vogue de la Croix-Rousse, c’est un rendez-vous annuel insupportable parce qu’à chaque année s’ajoute la conscience de celle qui est passée, et qui décale votre perception : des jeux de plus en plus bruyants, des attractions de plus en plus chères, la disparition programmée des avions, après celle du « Paris-Méditerranée ». Pourtant, chaque année, ça n’est pas la vogue qui importe, c’est d’y aller. Et hier, profitant d’un séjour « chez moi », j’ai fait le voyage, comme quand j’étais enfant, comme dans « Tébessa », puisqu’on ne cesse de m’en parler, encore, et j’ai défié la fatigue, snobé les bus, emprunté les chemins de traverse pour m’y rendre. Je suis passé sur les places de mon enfance, j’ai remonté la rue Hénon, jeté un œil au clocher tant regardé de mon bureau d’écolier, j’avais l’impression que chaque personne croisée venait de ce temps-là, avait vieilli, comme moi, mais se retrouvait dans le regard que je lui accordais, qu’elle me rendait. J’ai déjà tout dit sur la mécanique des places et des temps, rendu à la Croix-Rousse ce qu’elle a donné à mon enfance. On en est ou on en n’est pas, c’est aussi imbécile que ça, et il faut la vivre d’ailleurs pour que cette appartenance ait un sens. Mais hier, pendant que je faisais le chemin dans un sens, un autre que moi le remontait, arrivant d’en bas, plus qu’un autre, puisque partie, réelle, cette fois-ci, de moi-même. Manger une gaufre au sucre au stand Modern’ Confiserie, ça n’a rien d’un acte anodin : donner un rendez-vous à son fils pour qu’on en mange une ensemble, c’est un de ceux qui font qu’un jour on pourra accepter de passer la main : on y est souvent allé tous les deux, c’est la première fois qu’on s’y retrouvait.
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20/10/2015
Paresse.
Je ne dirai que demain comment je me suis retrouvé, une fois de plus, mais avec une intensité jamais égalée, encore, dans les rues de ma Croix-Rousse natale.
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