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03/02/2016

Présentation d'une ville (2)

Il y a ces artères, aussi, qui disent plus qu’elles le voudraient : les routes défoncées, les trous, les bosses qu’on évite soigneusement, tout en jetant un œil de partout, rapport à la culture locale et naturelle. L’itinéraire qu’on se fixe dans un premier temps, duquel on dévie quand on est en confiance, intrigué par un nom de rue. Lequel, une fois sur deux, rappelle le passé travailleur de la ville en vantant ses enfants, ses résistants, ses damnés, mais une idéologie, également : cela fait bien longtemps qu’on ne fait plus la révolution nulle part, mais ici, tous les jours, on y passe à défaut d’y penser. Dans l’axe Nord/Sud, quand on laisse la mer derrière soi , sans omettre de lui dire à ce soir, pour rejoindre l’étang.

16:59 Publié dans Blog | Lien permanent

02/02/2016

Présentation d'une ville (1)

Une ville s’intègre par strates, c’est bien connu, et les terrestres ne sont pas les moins abordables. Surtout dans une de celles dans lesquelles il convient, justement, de raisonner autrement qu’en terrien. Dans ces gros villages qui se sont étendus, dans lesquels les activités comme les comportements sont imbriqués, relèvent de l’intra et de l’interdisciplinaire. Il convient dès lors d’étudier tout ça avec patience, en acceptant que tous les obstacles ne se lèvent pas d’un coup, qu’on met une vie à se défaire de ses repères et une autre à décoder ceux des autres. Dans le même temps, on trouve refuge dans la nouveauté, l’inconnu : comme une renaissance, en conscience.

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24/01/2016

Miettes philosophiques.

La première étape de l'acceptation de la mort, c'est le tour imbécile que prend la vie.

10:33 Publié dans Blog | Lien permanent

23/01/2016

CDG.

Ceux qui postulent aujourd’hui défendront demain leur pré carré contre les impétrants du même genre : les mandarins sont toujours en place, à se congratuler, se décorer et se satisfaire de tous les artifices qu'ils ont créés. Mais on ne les lit plus: leurs livres sont creux et boursouflés, comme leur existence.

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22/01/2016

Laisser-aller.

Cette fierté qu'il éprouve à laver les carreaux sans avoir à monter sur un tabouret, que ne l'éprouve-t-il pas quand on lui demande, au supermarché, de voiturer les boîtes de corn-flakes du dessus?

(Désolé)

(D'un autre côté, tout le monde - oui, d'accord, pas tout le monde - s'en fout quand je m'arrache un peu, alors...)

14:12 Publié dans Blog | Lien permanent

11/01/2016

Dans les creux.

Je n'ai jamais écrit, toujours reproduit sur le papier les phrases qui défilaient dans ma tête comme les bandes sous les yeux d'un comédien qui fait des doublages. Il faut croire que le concierge du studio s'est barré avec les clés.

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10/01/2016

Cette appartenance.

Capture d’écran 2016-01-10 à 09.20.58.pngIl y a quelque chose de curieux dans la collaboration artistique : une fois qu’un binôme est créé, qu’il s’est trouvé et – surtout – qu’il a reçu l’aval d’un éditeur, de lecteurs ou, dans ce cas précis, de spectateurs, il est important qu’il se retrouve, ponctuellement, pour continuer de faire œuvre. La possessivité ne mène à rien, l’appartenance, par contre, fait sens, à plus forte raison quand elle se fait rare. En 2016, heureuse surprise, les chemins du Réalgar et de Jean Frémiot se croiseront, pour une exposition du travail de Jean, et j’ai été embarqué dans l’affaire, pour l’édition, revue et corrigée, d’un travail que j’avais imaginé pour Jean il y a quelque temps, qui était, comme bien d’autres, resté dans un tiroir. « L’insecte et le Sacré » est un texte qui me tient à cœur puisqu’il illustre la série sur l’Abbaye de Noirlac, dont une des photos illustra « la partie de cache-cache ». Un moyen de nous réunir, à peu de frais pour le lecteur (12€ pour de très bonnes reproductions des photos de Jean !), d’une valeur inestimable pour nous : la façon, aussi, de nous laisser repartir l’un et l’autre sur nos chemins respectifs, avant qu’on se retrouve, artistiquement, un jour ou l’autre. Sur la route.

En attendant, ami passant, tu peux toujours (et encore) commander ton exemplaire de Paco, si tu ne l’as pas eu. L’offrir s’il t’a plu. La démarche n’est pas compliquée, et son effet est important, pour moi comme pour l’éditeur : c’est ici.

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09/01/2016

Dévaler la dune.

C’est venu comme ça, comme une évidence. Un appel en soi, une alerte. La conscience de ne pas être à la bonne place au bon moment, de devenir quelqu’un d’autre que soi. Le salaud sartrien dont on a vaguement entendu parler, il y a longtemps. Ça a commencé dans le métro, continué devant les vitrines illuminées, aux badauds agglutinés, mais ça n’avait rien d’un dégoût, rien, non plus, du burn out inventé pour se prévenir de la dépression. C’était diffus, une espèce de vague malaise devant les êtres, les discours, les actes vains. Les achats compulsifs, les retraits mécaniques, les calculs de fin de mois, les emprunts à taux fixe. L’idée a grandi qu’il y avait sans doute un autre moyen, une autre vie possible, à l’air libre, aux seules contrariétés naturelles : la pluie, le vent, la neige. Plus de gris, plus de périph, de couronne, de contingences partout, mais de la marche, des feuilles qui collent aux pataugas, le sable qui s’immisce partout et devant lequel, quand on nettoie, on sourit parce que les autres paient, pour ça, au même moment de chaque année, en plus. Un rendez-vous avec soi, quitte à ce que ce fût seul, ou autrement, une alternative, une façon différente, à chaque seconde, de voir la vie. Telle qu’elle est, à chaque lever du jour, sur la mer, à chaque crépuscule aussi, annonçant une nuit noire comme on ne l’avait encore jamais vue.

16:54 Publié dans Blog | Lien permanent