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27/11/2015

Volupté de fin gourmet.

Envier à quelqu'un quelque chose qu'on lui reproche de ne pas avoir est quand même le comble de l'obsession.

15:39 Publié dans Blog | Lien permanent

26/11/2015

Fragment.

On dit avoir tout dit, déjà, du discours amoureux. Or, s’il est un phénomène étrange, c’est que deux personnes qui se rencontrent savent rarement quoi dire.

20:01 Publié dans Blog | Lien permanent

25/11/2015

De là-haut, sur la pierre, on voit loin.

vallef.jpgJe regarde les images en action, elles ramènent les fabuleux instants vécus, quatre jours durant, il y a un an. Un an au cours duquel des milliers d’heures se sont écoulées à les mettre en ordre, à mixer le son, à rattraper les erreurs (humaines), en laisser d’autres (humaines). Une année au cours de laquelle les mots que j’ai écrits in situ ont servi de fil rouge au film, jusqu’à laisser trop d’importance à leur auteur : on pourrait croire qu’il était au courant. Je n’en dirai rien, pour l'instant, parce que je savoure d’être un privilégié : de l’aventure, servi un peu avant les autres. Mais l’esprit de la route est là, et il est en phase, complètement, avec ce qui sortira de moi bientôt : qu’est-ce que la scène dit des êtres qui s’y produisent et, forcément, doivent en descendre, une fois les lumières éteintes et la salle vidée ? Je revis des moments qui ne m’ont jamais quitté, il y a comme un déphasage entre ce que je vois et l’idée que ce temps-là s’inscrit désormais dans l’ère du souvenir, gravé. Une trace inaliénable, comme un livre, moins la solitude de l’exercice, l’entière responsabilité de l’assumer, derrière. Je suis infiniment fier de ce travail-là, peut-être parce que je n’ai rien fait, justement, à part essayer de leur rendre une partie de ce qu’ils m’ont apporté. La totale des chroniques est . Mais l’important, pour les curieux et les collectionneurs (série limitée à 300 exemplaires), c’est . Le générique de fin m'a laissé exsangue, je ne vous dis que ça.

photo: Val Lefebvre

16:28 Publié dans Blog | Lien permanent

24/11/2015

Transition.

Reconnaître, dans l’activité des hommes, leur tenue, leurs gestes, des traditions ancestrales, des apprentissages sur le tas, les confronter à ce qui a dû changer, un peu plus de plastique, des relevés scientifiques discrets, deux mondes qui se côtoient et s’ignorent dans le même temps. Depuis qu’elle les a filmés en 1961, les pêcheurs de la Pointe Courte d’Agnès Varda n’ont changé que de génération, pas de métier. Mais le lâcher d’anguilles, dans le port, a des reflets d’antan.

18:18 Publié dans Blog | Lien permanent

23/11/2015

Tout doit disparaître.

Ok, c’est bon. D’abord relire LA lettre, d’il y a un an, pile, ou presque, des remarques sur un manuscrit, celles que personne ne m’avait faites, encore. Considérer, après une phase de déni d’une même durée, à la louche, qu’elle est encore plus violente qu’elle avait paru l’être à l’époque, et Dieu sait qu’elle l’était, déjà. Ouvrir le fichier maudit, se convaincre qu’il y a matière – y’a tout, mais c’est pas en place, la sentence fétiche d’un ami musicien – mais qu’il faut tout défaire, tout reconstruire, éliminer, des actions, des personnages, des lieux, peut-être. Retravailler, refaire, remettre, en Canut, l’ouvrage sur le métier. Etre à mi-chemin entre le découragement et l’excitation. Se dire que personne ne nous attend et qu’on travaille toujours pour soi, d’abord. Pour avoir créé. Une millième fois depuis près de dix ans –que de visages, que d’existences, que d’histoires sont passés ! – débarrasser la table pour s’y mettre. Et ne plus perdre de temps. Pile à l’heure, dans ma vie, néanmoins, comme planifié : à regarder ma bibliographie dans le livre à paraître, inespéré il y a un an, pile, ou presque, les choses prennent du temps mais finissent par arriver.

(Miossec/Eicher)

15:36 Publié dans Blog | Lien permanent

22/11/2015

36 choses à faire avant de mourir*.

  • 33 - Ecrire un dernier roman à l’âge auquel Nathalie Sarraute a écrit le sien.
  • 34 - Dire au-revoir à ceux que j’ai aimés.
  • 35- Me dire au bout de ma vie que j’aurai vécu la mienne
  • 36- Mourir en m’endormant sur un banc Place Colbert.

*Pour les trente-deux premières, s'adresser à Pré#Carré Editeur.

16:50 Publié dans Blog | Lien permanent

21/11/2015

Il faut qu'on rie.

Capture d’écran 2015-11-21 à 10.14.50.pngQuand les twin towers se sont effondrées, le réflexe de Jean-Louis Pujol a été de peindre ce qui n’étaient que des images qui passaient en boucle et conditionnaient le cerveau : le tableau est toujours dans les appartements de Cécile et Laurent Quillerié, à Bourges. Mardi, toujours dans l’hébétude, mon vieux complice Eric Hostettler m’a demandé comment je voyais les choses, sous-entendu comment je les écrirais, comment lui les mettrait en musique. Comme dans les meilleurs moments de la création – jamais les bons au sens où on entend le bon moment - j’ai cessé ce que j’étais en train de faire, sans qu’on me remarque, j’ai jeté des mots sur le papier, sans y revenir. Une heure après, la première version, brute, m’est arrivée. Ensuite, il s’est enfermé dans son studio d’Eloise et la chanson, la voilà. Elle n’a aucune autre destination que de penser, une fois encore, à ces beaux visages que leurs proches ne verront plus.


podcast

 

 

10:17 Publié dans Blog | Lien permanent

20/11/2015

Tant va la langue.

L’invention verbale – le flow ou les punch lines, disent les jeunes d’aujourd’hui – a toujours été, autour de moi, source de création ou, au minimum, de fous-rires. J’ai ainsi collecté, au fil de nos rencontres, quelques sentences qu’il ne faudrait pas laisser périr : ainsi, un « c’est long à venir jusqu’à vingt ans, et quand tu arrives à vingt, t’en as déjà quarante », ou un « Il y a ceux qui font les crêpes et ceux qui les mangent » valent bien des dialogues d’Audiard, à mon sens. Que les amis que je me suis choisis soient ici remerciés.

19:36 | Lien permanent