Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/10/2015

Fiat (Guy) Lux!

FullSizeRender-5.jpgL’heure n’est pas aux bilans, juste à l’immense fatigue retenue jusque là. Pour autant, sans avoir pu écrire hier, mon marathon des mots (en scène) de la Fête du Livre de Saint-Etienne est une expérience épuisante mais enrichissante. J’ai côtoyé, présenté, introduit des auteurs et des envies de lecture, j’ai partagé la scène, eux en haut, moi en bas, avec des compagnies magnifiques dont le travail, s’il ne m’a pas toujours plu, était fidèle au cahier des charges établi : donner au public, nombreux à se presser sous les tentures du Magic Mirror, le goût de poursuivre l’aventure en achetant le livre, en se le faisant signer. Belle expérience d’être de l’autre côté de la barrière, d’être celui qui a lu et qui le montre, discrètement, par telle ou telle référence dans une question ouverte : l’auteur est un être fragile, il faut le rassurer. Sauf quand, a contrario, il vous oppose une réaction à chacune de vos questions, alors là, il faut le laisser faire, croire que vous n’avez sans doute pas compris son intention. Ce sont ceux qui sont venus me chercher qui me diront si j’ai bien fait mon travail ou pas. Ce que je sais là, c’est que je l’ai fait.  Et que ça m’a plu. Reste à savoir si je le referai, en fonction de mon autre travail d’auteur. Entre lire et écrire, le dilemme est éternel, mais fondateur : on écrit mal quand on ne lit pas. Je vous jure, j’ai vérifié.

PS : la dédicace d’un dessinateur, c’est toujours une récompense. Mais quand elle vient d’un être aussi exquis humainement que Pronto, dont les enquêtes pour enfants sont si poétiques et intelligentes que l’Education Nationale doit les juger subversives, c’est un double bonheur.

20:19 Publié dans Blog | Lien permanent

16/10/2015

D'un décor l'autre.

Au petit matin, quand le soleil vire au rouge orangé sur la mer agitée, on ne se doute pas que, le soir, ce sont les cheminées d’usine qui limiteront le décor. Mais les villes se ressemblent quand elles le veulent, j’y reviendrai. En attendant, je vais aller faire un brin de toilette et un bout de lecture avec Isabelle Flaten, à la Galerie Le Réalgar.

17:00 Publié dans Blog | Lien permanent

15/10/2015

DEKALEKATAM DEKALEKATAM*

Quand la farce potache qu’il avait écrite pour dégoter enfin un Prix littéraire autre que celui de son quartier lui valut toutes les invitations du monde et l’enthousiasme de ses pairs, il dut à contrecœur supprimer tous les dossiers pour lesquels il avait encore un peu d’estime et d’espoir.

*comprend qui peut.

19:36 Publié dans Blog | Lien permanent

14/10/2015

Bluette.

Parce que, disais-je, ce travail-là n'a pas connu les suites qu'il aurait dû connaître. C'était il y a quatre ans et demi, ça me semble une éternité, mais c'est un pan important de mon "oeuvre". Alors j'ai cherché des Tournesols et je les ai collés sur la chanson, rien de plus.


L'école buissonnière (Cachard/Hostettler) par cachardl

17:18 Publié dans Blog | Lien permanent

13/10/2015

Transports.

La salle d'attente du cabinet de médecine est à la fois un des derniers bastions de l'égalité, et un sommet de libéralisme: de la façon dont elle jaugeait les personnes arrivées avant elle, j'ai bien compris que pour cette dame, sa vie avait plus d'importance que les nôtres. Alors je l'ai regardée avec douceur quand le médecin est entré dans la salle, comme si, oui, ça y était, les autres, dont moi, avaient compris qu'il fallait qu'elle passe la première. J'ai étouffé ces mots-là, indistinctement, au moment où je l'ai frôlée, sans plus lui porter d'attention.

18:04 Publié dans Blog | Lien permanent

12/10/2015

Les Noces de Camille.

realgar invit.jpg

Ce week-end va être chargé: outre le rôle de médiateur littéraire qui m’a été confié pour « les Mots en scène », samedi & dimanche toute la journée, avec des rencontres qui font saliver d’avance, je serai avec Isabelle Flaten dans la si belle galerie du Réalgar, le vendredi à 18h30, pour les « apéros-lecture » des Editions du même nom : deux auteurs à chaque fois, des mots qu’on échange mais pas de ceux qu’on échange quand il y a échange de mots. Des lectures croisées, en ce qui nous concerne : je dirai les mots d’Isabelle, ceux des « Noces Incertaines » et de « Se taire ou pas », elle dira ceux de « Valse, Claudel » et, paraît-il, quelques-uns, d’autres, en avance sur leur temps de sortie. Le temps d’une Valse, donc, d’un verre échangé. Après, je file : dix-sept entretiens à orchestrer sur les deux jours d’après, ça nécessite un minimum de sommeil.

13:24 Publié dans Blog | Lien permanent

11/10/2015

Stichomythie.

Tu es la personne qui m'a le plus souvent dit que j'avais tort sans jamais te demander si tu ne te trompais pas.

17:07 Publié dans Blog | Lien permanent

10/10/2015

Quelqu'un d'autre.

IMG_4397.JPGC’est avec curiosité et sans – encore – avoir lu un de ses livres que je suis allé écouter Olivier Martinelli, ce matin, à la Médiathèque André Malraux, en plein cœur de la Cité, vers l’étang de Thau. Ma première sortie sétoise pour un auteur du cru, ce qui ne veut rien dire, j’en conviens : j’ai suffisamment faussé les pistes en m’aventurant dans le Berry, le Béarn ou d’autres contrées pour qu’on abandonne l’appellation auteur lyonnais pour ne pas l’infliger, sous d’autres formes, à quelqu’un d’autre, mais je sais aussi à quel point, même ici, être de quelque part vous détermine. Mais enfin : Martinelli, donc, dont Daniel Damart, du Réalgar, m’a parlé le premier, avec lequel j’étais entré en contact, déjà, mais que j’ai vu pour la première fois lire des extraits de son dernier roman, « Quelqu’un à tuer », accompagné à la guitare par Luc Panel, des airs de René Belletto, qui vit de son art dans la grande ville voisine. Un de plus, que je rencontre, et croiserai peut-être aux Internationales du même instrument, la semaine prochaine, quand j’irai voir Vicente Amigo me conforter (ou pas) dans la justesse de mon prochain roman… Olivier Martinelli a 47 ans, enseigne dans le lycée au bout de ma rue, aime tellement la musique que, par respect pour elle, a arrêté d’en faire, a écrit un roman remarqué ayant pour fond la guerre d’Algérie et ancre son dernier dans le contexte de la Guerre d’Espagne… Il a décroché un Prix au nez et à la barbe d’une auteure connue, qui s’est vengée sur le Goncourt, et se demande, à chaque rencontre, s’il faut encore en parler tellement on la connaît elle et tellement on le connaît peu… Pour ceux, qui suivent, et qui pensent que je me suis (encore) inventé un double, je vous assure, ce n’est pas de moi dont je parle, mais bel et bien d’un auteur dont la musique (des mots) est supérieure au genre que la couverture revendique, quelqu’un dont l’écriture est affinée, mélange de psychologie et d’histoire, quelqu’un qui a appris des auteurs américains, John Fante et Salinger en tête, que l’écriture vient des tripes et non pas des diplômes. Un auteur qui explore les tréfonds des âmes tout en revendiquant une douceur d’être, une vie tranquille, sans les affres de la création, preuve, du coup, que ce n’est pas moi. Son ami Luc l’accompagne à la guitare, les rythmes sont flamencos, doux, faussement primesautiers. Je ne peux m’empêcher, en fin de rencontre, de contredire gentiment une dame qui pense que la musique allège un peu le propos, dur, des mots : ça n’est pas ça, le flamenco, c’est aussi une façon, festive, d’aller chercher ce qu’il y a de plus sombre en soi. Les deux faisaient donc, aujourd’hui, le même boulot. L’homme est avenant, cultivé, il a exploré tous les genres alternatifs de l’édition, allant, c’est osé, jusqu’à créer, avec des amis, sa propre maison, il avoue, du coup, avoir coulé les trois quarts de celles qui l’ont édité, il a un regard sur l’édition nationale, se rappelle de ce que lui a dit René Fregni (vieux souvenir d’une interview que j’ai menée pour « Jules & Jim »…), que tant qu’il resterait petit prof de province, il pourrait toujours attendre. Pour pousser le mimétisme, s’il el fallait, l’homme revendique une relation avec son éditeur, a franchi, déjà, les premiers échelons de l’édition blanche, jamais les derniers, s’appuie sur son succès d’estime et la reconnaissance d’un réseau qu’il s’est construit par la force du poignet. De quoi donner envie de le suivre, ce qui est déjà le cas, si j’en juge le public d’une rencontre matutinale en Médiathèque. Puisqu’on ne s’est pas – encore – croisé en Salon, sans doute nous échangerons-nous nos livres, sur la place du village. Nos expériences d’édition. Des contacts, aussi, que je puisse venir présenter mon quatuor « Littérature & Musique » et mes romans dans une ville qui ne me connaît pas. Quelques disques enfin, vraisemblablement : dommage que je n’aie plus le matériel idoine, je lui aurais volontiers refait une K7 de « Echo & The Bunnymen », tiens.

18:15 | Lien permanent