12/09/2013
Générations.
Quand je dois expliquer la réminiscence à des jeunes gens, je prends l’exemple des « Treets », oubliés au profit des « M&M’s » qu’ils connaissent désormais. Ou de Groquick, mis à la retraite par Nestlé dès les premières mesures contre l’obésité et remplacé par son cousin, le svelte lapin Quicky. Rien de grave si le mensonge n’avait été d’Etat, quasiment : on dit aux enfants que le monstre gentil part en vacances et hop, ni vu ni connu, on ne le fait pas revenir, quitte à générer des névroses entières, une génération à peine après « Bambi ». Bref, je fais diversion pour ne pas arriver trop vite à la madeleine, une pâtisserie atrocement surannée elle-même. Parce que je dois avouer une réticence à vulgariser jusqu’au cookie de Proust.
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11/09/2013
Intimidé.
Je lis en ce moment un livre dont il ne m’est pas permis de donner le titre, qui n’est pas encore sorti, que son auteur m’a confié sous forme de tapuscrit et que j’ai tout d’abord rejeté, pour son aspect austère : une saga naturaliste, l’ascension non résisitible d’un homme de la campagne – à qui on a donné le nom d’un empereur - qui s’extirpe de sa condition par une intelligence innée doublée du sens des affaires et d’une conscience de tout: du monde qui change autour de lui, des affres de chacune des classes sociales traversées, des échappatoires à trouver. C’est une somme, que je n’ai pas encore terminée, mais je n’ai pas le souvenir, notez déjà, d’avoir lu dans ma vie un livre aussi remarquable dans son écriture, dans le vocabulaire exhaustif qu’il sollicite pour décrire là l’étal d’un vendeur de tissus, là l’univers feutré de la bourgeoisie, des repas en ville ou des misères de ferme. Un livre qui réconcilierait Flaubert et Zola, tout en fouillant du côté de Bernanos et de Michon : ne me demandez pas comment c’est possible, je ne pensais pas qu’un jour ce le fût. Ce billet en appelle un autre à venir, une fois la lecture consommée, mais je le dis sans ambages, plus facilement encore parce que je lui ai d’abord résisté : c’est un livre qui repousse les limites de l’écriture, en tout cas qui fixe les miennes.
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10/09/2013
Les 45èmes DimENsIonS.
C’est toujours curieux de se demander ce qui fait les existences quand les origines sont les mêmes, quand on part du même milieu, du même quartier, de la même école etc. J’ai la chance d’avoir gardé – sans l’aspect déprimant que revêtent les « Copains d’avant » ou autres sites du genre – un ami de cette époque. Enfin, comme tout le monde, on s’est connu, reconnu, perdu de vue, tout ça. Un jour, je lui ai demandé de me raconter ce qu’il avait fait de sa vie pendant tout ce temps où nous étions ailleurs l’un pour l’autre. J’ai pris des notes et je l’ai fait rentrer dans ma série de « portraits de mémoire », ces quelques quarante articles, désormais, que j’ai écrits façon « Libé », avec le même ton décalé et distancié. Il se trouve que cet ami a beaucoup de talent et qu’il vient de construire son site de musicien. Allez voir ça ici, faites-vous une idée de son Art et de mon travail, en bas à droite : la mise en page a été un peu chahutée, mais rien de grave.
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09/09/2013
Vieux Schnok.
Ah, cette époque où l’application n’est pas le soin qu'on porte à une tâche, mais le vecteur qui la facilite, où plus personne ne peut lire Montaigne dans le texte, certes, mais pas davantage prononcer la rue du Mail correctement, où Chimène n’est plus que Badi et Célimène une réminiscence alcoolisée du dernier Bal des Sapeurs-Pompiers…
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07/09/2013
Les sentiers de la gloire.
On m'informe que je serai, pour la Fête du Livre de Saint-Etienne (18-20 octobre), sur le même stand que deux animateurs de télévision extrêmement renommés, dont l’un aime le cyclisme et les chiens, l’autre les biographies d’Hemingway, dont celle qu’il a vendue. Je ne sais pas, à cet instant, si ces deux-là mesurent le risque qu’ils courent à se mesurer à moi. Ni la part d’ironie propre au libraire qui m’a propulsé « auteur coup de cœur », ce dont je le remercie parce que ça m’a bien fait rire, aussi.
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Les sentiers de la gloire.
On m'informe que je serai, pour la Fête du Livre de Saint-Etienne (18-20 octobre), sur le même stand que deux animateurs de télévision extrêmement renommés, dont l’un aime le cyclisme et les chiens, l’autre les biographies d’Hemingway, dont celle qu’il a vendue. Je ne sais pas, à cet instant, si ces deux-là mesurent le risque qu’ils courent à se mesurer à moi. Ni la part d’ironie propre au libraire qui m’a propulsé « auteur coup de cœur », ce dont je le remercie parce que ça m’a bien fait rire, aussi.
16:29 Publié dans Blog | Lien permanent
06/09/2013
Verbes d'action.
Accepter que le cours de sa vie soit dicté autrement que par la linéarité, attendre que les phénomènes en changent peut-être la direction, voire le sens puisque le fil est ténu. Espérer que les évidences s’imposent, aussi. Puisque ces choses sont, c’est qu’il faut qu’elles soient. Et lâcher du lest autant que des mots, beaucoup, en rafales, polysémiques, sous forme fixe sans rien attendre d’autre d’eux que l’effet qu’ils ont déjà produit.
NB: cette image non visible montre la première partie d'un poème sur Etretat: 3j, 80 octosyllabes par j. Que je compte proposer à l'édition.
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05/09/2013
l'Ecole pour tous.
Une fois installés les postulats que Vilar n’est pas le père d’Hervé et que Jouvet ne se prononce pas à la façon d’un tifoso énamouré, le cours de théâtre put commencer.
18:57 Publié dans Blog | Lien permanent