Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/11/2013

Méditerranée.

L'avantage de se baigner le deux novembre, c'est qu'on a la mer pour soi d'une part et que, de l'autre, les promeneurs en écharpe, sur le rivage, nous donnent une idée de la pusillanimité du monde.

17:55 Publié dans Blog | Lien permanent

01/11/2013

Toussaint.

"Et puis quoi! On sait ça, nous, les horticulteurs, qu'il n'y a pas grand chose de plus beau qu'une serre entière de chrysanthèmes tout juste en fleurs. Et que - pourvu que Maman ne m'entende pas! - c'est quasiment un crime de les mettre dans les cimetières."

19:00 Publié dans Blog | Lien permanent

31/10/2013

We hate it when our friends become successful*.

Quand j’avais vingt ans, je regardais avec jalousie mes amis triompher dans différents domaines. Quand j’ai eu trente ans, un formateur m’a fait découvrir « Pour un oui ou pour un non », de Nathalie Sarraute, filmé par Jacques Doillon pour Arte, avec Trintignant et Dussolier dans les rôles de H1 et H2 : un choc, et l’aveu, longtemps denié, que l’aigreur pouvait triompher de n’importe quelle amitié. Maintenant que j’en ai 45 – du moins prochainement – les succès de mes amis me comblent de joie, tant ils sont mérités : ce ne sont pas mes amis pour rien. Les succès des autres m’indiffèrent, sauf quand ils interviennent dans mes domaines, pour me rappeler que je n’ai plus vingt ans.

* ahahahaha.

13:54 Publié dans Blog | Lien permanent

30/10/2013

Les Cahiers de brouillon.

Selon un historien du cinéma stéphanois, trop méconnu à mon goût, les films de Jacques Demy sont par définition des moyens-métrages.

20:07 Publié dans Blog | Lien permanent

29/10/2013

La corde et le conditionnel.

MTV.jpgL'émission se termine, l'illusion de la télévision aussi : les décors sont rapidement démontés, les tableaux rangés, les techniciens s'affairent et l'heure passée avec Alicia Hiblot, à l'invitation de Fergessen, est déjà écoulée. Avec la frustration que ça entraîne, les mots qu'on n'a pas placés, l'admiration qu'on n'a pas assez soulignée. Nous semble-t-il, alors que tout était là, dans les regards, les termes choisis. J'aurai regretté, au final, qu'Alicia n'ait pas reçu mes livres comme elle aurait dû le faire, que Aline, sa chroniqueuse littéraire, n'ait pas eu le choix de consacrer sa chronique à mon Gros Robert, ce qui m'aurait évité d'être, dans mes six minutes imparties, à cheval entre ma raison d'être là – le travail engagé et à venir avec Fergessen – et la promotion, l'exercice le plus putassier de l'ère moderne audiovisuelle. Bon petit soldat de l'édition, j'aurai dit et entendu ce qu'il fallait qu'il se sache: la Sélection Lettres-Frontière pour "Tébessa", son extrait dans un manuel scolaire, le prix de Grignan pour "la partie de cache-cache", etc. J'aurai gentiment bataillé avec Aline, en plateau et hors antenne, pour lui dire que je préfèrerai toujours un ouvrage comme « Je suis une aventure » de Arno Bertina, à l'ouvrage romantico-tennistique qu'elle est venue défendre. Qui marche, je l'ai vérifié en Salon encore récemment, mais qui n'est pas ma tasse de thé littéraire. Notre discussion, qui ne demande qu'à reprendre, portera également, en off, sur le temps qu'on peut (ou doit) consacrer à une œuvre. J'oppose mes presque dix ans d'écriture – hors PAL – aux deux mois que mettent les prodiges dont elle me parle pour écrire leur chef-d'oeuvre. Je ne donne pas de noms, mais ne renonce pas : je vais lire les livres dont elle me parle, et reviendrai débattre. En off ou pas. Il n'empêche, une fois l'épreuve amusante du maquillage passée, le plateau s'organise et la belle nouvelle des jours précédents, c'est que Gérard Védèche joue avec le duo, que son lapsteel s'impose et prend les espaces. Après les premières chroniques et le lien fait entre eux et moi, « Nos palpitants » résonne en plateau, en deux temps dont il serait inconvenant de parler. Je vais me mettre en short, ça va me détendre. Le morceau est sublime, j'en ai déjà parlé ici et l'harmonie du duo est de très haut niveau. Dans le peu de phrases intelligentes que j'ai pu prononcer, hors celles que j'ai écrites sur eux et que Alicia a gentiment mises en exergue, je dirai qu'on peut venir de petits labels, voire, comme eux, de l'auto-production, et égaler, voire encore, les grosses productions, littéraires ou musicales. Pour moi, ce n'est pas à moi de juger, mais pour eux, ce n'est ni plus ni moins que le meilleur groupe que j'aie vu sur scène ces dix dernières années. Et ça n'a rien à voir avec le poulet aux herbes que Michaela nous a concocté, je vous prie de me croire. Il y eut plusieurs temps dans cette émissioon, passés trop vite, je l'ai dit. L'accueil et le professionnalisme de toute l'équipe, Cyril Magi en tête, qui connaît bien ses Fergessen, me laisseront longtemps le souvenir d'avoir participé à quelque chose de notable, même si mes a-priori sur la télé sont nombreux. À voir Alicia répéter son intro et travailler son débit, je pense à Victoria Abril, dans « Tacones lejanos » : c'est dire si le charme opère. Il me semble avoir joué mon rôle d'intellectuel de service, à la voix de plus en plus jeanpierremariellisée, face au duo qui peut tout se permettre, au vu de ce qu'il cumule et derrière quoi on peut toujours courir : amour, talent, beauté. Manquent la gloire et la richesse, ces chimères dont on se demande si on ne fait pas tout pour les fuir tant elles sont loin, désormais, de l'éthique qu'on s'est fixée. On a passé une heure en famille, au bout du compte, c'est pour ça que c'est passé vite. Des rendez-vous se prennent, des rencontres à venir, des retrouvailles sur la route : Florian, qui chronique des vinyles dans l'émission, et produit lui-même des artistes, passera bientôt par Saint-Etienne ; Aline est repartie avec mon Gros Robert, et avec « Réversibilités », qu'elle sache de qui elle parle, et parlera peut-être. Pour quelle audience, quelle incidence, personne ne sait et pour le coup, peu importe. Je vous passerai le film, comme disait ma grand-mère. Il retiendra qu'on s'est réuni sur MTV, que Fergessen a fédéré. De quoi croire, de nouveau, aux lendemains qui chantent. Et qui chantent bien. En harmonie.

22:14 Publié dans Blog | Lien permanent

28/10/2013

Total Eastern.

fergelolo.jpgIl y a des moments pires dans une vie: après un Road-trip d'une matinée dans des paysages qui m'ont rappelé que je les ai parcourus il y a quinze ans, je suis arrivé dans le hameau de vingt habitants de la commune des Vosges dans lequel David et Michaela ont trouvé refuge il y a deux ans. Délaissant la furie et l'hypocrisie parisiennes. S'offrant lq liberté personnelle et artistique absolue. Gérard me dit: "Tiens, un Virgin Megastore!", je lui réponds: "Non, c'est un silo à grains!"* et nous arrivons. Il y a quelques années, dans une autre vie, je ne me serais jamais invité chez des personnes que je ne connaissais pas, mais depuis que Dgé me les a présentés, depuis qu'ils m'ont sollicité, après que j'ai écrit à quel point ils m'avaient impressionné en concert, pour que je chronique les clips de "Far Est", leur dernier album, eh bien ces rencontres, je les accepte. Surtout quand il arrive des scènes comme celles où je les vois devant moi jouer un morceau que j'ai écouté mille fois, pour en dégager  la variation poétique. Dgé ajoute son lapsteel, cherche à compléter les harmonies, rentre dans l'univers de Fergessen, sans réels refrains ni couplets, je reconnais sa couleur à la seconde, eux aussi sans doute. Je vais finir par me répéter, sans doute, mais voir de tels talents s'agréger, voir les Fergessen dans leur élément naturel, les entendre chercher la voix qu'un sale virus veut leur dérober, la retrouver, dans l'unisson qui fait leur identité, c'est juste beau, point. Ils travaillent les deux titres qu'ils joueront demain sur MTV, avec Gérard en Guest star musicale, donc, avec moi en invité littéraire. Des mondes qui s'apprécient, se reconnaissent et se confondent. They play the guitar on the MTV... Ah, on parle de Mirabelle TV, dans les Vosges, vous aurez compris. Demain, plateau, émission d'une heure dans les conditions du direct. Je serai avec mon Gros Robert, vous ne pourrez pas me rater.

* Manu Larcenet "retour à la terre"

19:23 Publié dans Blog | Lien permanent

27/10/2013

Relances.

Dans le train qui me ramène de Bellegarde, une idée me vient, qui m'inspire une chanson, "pas loin de la cinquantaine". Comme le signe que le travail, entre nous, va recommencer. Comme s'il avait cessé d'exister, remarque.

20:12 Publié dans Blog | Lien permanent

26/10/2013

Une phrase qui tombe.

Parfois, au détour d'un travail - en l'occurrence pour mon ami Sandro Secci, talentueux photographe - une phrase tombe, elle est celle que vous cherchiez depuis des années, pour décrire un phénomène: je vous l'offre, le reste lui appartient. "Quand on observe, les jours de pluie, le phénomène étrange de la goutte d'eau sur la vitre qui semble faire la course avec les autres, les dépasse un instant, puis est brutalement reléguée, dans un perpétuel mouvement, que les physiciens s'expliquent et les poètes exploitent."

18:29 Publié dans Blog | Lien permanent