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20/12/2014

A Cash City.

A l'époque, la chanson disait déjà "Tout l'monde veut qu'tout l'monde l'aime", sans savoir qu'on en arriverait à "j'aime que x aime que tout l'monde aime y qui aime x comme tout le monde". Un question de point de vue, sans doute.

17:14 Publié dans Blog | Lien permanent

15/12/2014

Ghost.

C'est une de ces petites étrangetés qu'on concède à la bassesse : regarder, dans cet annuaire géant à échelle mondiale qu'est le Net, les traces qu'a laissées cet homme avec qui j'ai partagé des jeux d'enfants, des parties de football endiablées sur le petit terrain de l'immeuble. Ce même homme, devenu adulte, qui m'avait rabroué sans raison, laissant percer la jalousie et l'énervement de celui qui se rend compte trop tard qu'il y a des conséquences sociales aux choix que l'on a faits, plus jeune. Essayer de trouver, dans le regard, la force ultime du désespoir qui a validé son tout dernier.

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14/12/2014

Pirouette.

Hier, j'ai fait un rêve que, par définition, je ne peux retranscrire ici. Pourtant, j'ai retrouvé, dans mon inconscient, la mesure d'un temps que l'on ne connaît plus, du genre de celui qu'on ne mesure plus, avec sa distance, avec les décalages que tout le monde a perdus, de ceux, par exemple, qui vous font perdre le contrôle des années qui ont passé, des trains dont on ne connaît pas le retard, des réponses à une lettre qui mettent plusieurs mois à venir, d'une vision de l'avenir qu'on ne connaît pas et qu'on ne peut pas soumettre à l'application. A part ça, et pour expliquer les retards de ce blog, "Trois Huit" sera joué, en deux tiers.

23:09 Publié dans Blog | Lien permanent

13/12/2014

L'enfance de l'Art.

Lui même ne s’en doute pas, pas plus que ceux qui l’entourent au quotidien ne veulent le croire, plus par superstition qu’autre chose, mais l’impression est étrange quand, comme moi, depuis quelques années, on fréquente de près de très bons musiciens et qu’on en croise un, jeune, beau, curieux, habitant comme jamais l’histoire et l’allure de son instrument en répétant calmement, sans ampli, sur le canapé familial. C’est juste une impression, que seuls le travail et la continuité pourront valider, mais jouer de la guitare basse mieux que j’aie vu tous les bassistes en faire, passer de ses goûts propres d’adolescent - le heavy metal - au jazz parce que le jeu en veut la chandelle, parce que Marcus Miller et Jaco Pastorius vaudront toujours plus que les bassistes à quatre notes d’un groupe de rock, c’est une impression, quelque chose dans l’air que j’ai déjà ressentie, il y a dix ans, en voyant un jeune poupon, plus tard adoubé par Paco de Lucia lui-même, tenir la tête de l’affiche d’un festival flamenco. C’était Javier Conde, il avait la mauvaise idée, déjà, d’avoir le même nom qu’un torero de renom, difficile de savoir ce qu’il est devenu. Un bassiste n’est jamais mis en avant, sauf lors des parties qu’on lui laisse, dans le genre musical que ce jeune homme romanesque a épousé, qu’il tiendra aux côtés du professeur de Conservatoire qui, lui aussi, l’a repéré et lui a demandé de l’accompagner, dans son projet personnel. Un bel avenir pour un jeune homme bien mis, alors, un parallèle avec Clara, la petite violoncelliste qui, quoi qu’il arrive, aura été à mes côtés, plus d’une fois. Je n’ai jamais aucune gêne, ni aucune jalousie, quand je vois la relève - en l’occurrence, ils ne me relèvent de rien, et je leur ai volontiers laissé la musique, par amour pour elle - qu’elle soit géniale, comme eux deux, ou talentueuse comme d’autres, plus besogneux. Vous ne saurez pas de qui je parle, mais ce n’est pas grave: il suffit de reconnaître, quand vous en croiserez aussi, ces jeunes hommes et femmes qui un jour incarneront leur art, et seront les adultes que leur enfance aura générés.

PS: un message pour Marine, de Vannes, puisque curieusement, je n'arrive pas à répondre au commentaire qu'elle a laissé avant-hier. J'aurais adoré démontrer, par un (très) vieux de mes dictionnaires qu'une étymologie quelconque me donnait raison, fût-ce par mauvaise foi. Mais non, je n'ai rien trouvé. Je me serai donc trompé pendant longtemps, induit en erreur par une explication à laquelle j'ai cru. Sans vérifier. Au temps pour moi. Et là, je suis sûr de moi.

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12/12/2014

Trabajo en curso.

 

Capture d’écran 2014-12-12 à 17.18.17.png(...) Joaquin, maintenant, il a fait son chemin, il explore le mélange, puisque la fusion, lui non plus, il n’a pas compris ce que c’était. Il danse sur des musiques qui ne sont pas celles du pays, mais je ne doute pas que ça fonctionne, s’il le fait. Je ne doute pas davantage de son art de la salida, le moment où le danseur entre dans la partie. Un paradoxe de plus, on n’en est pas à un près. Appeler sortie une entrée, c’est curieux, mais chez les danseurs, ça distingue ceux qui ont anticipé et ceux qui se sont imprégnés du morceau. Ça marque une authenticité. Entrer sur une falsetta, par exemple, la partie mélodique de guitare pendant laquelle le chant se tait. Il entre, se place dans les pas de la mélodie, c’est un moment privilégié entre nous, qui ne dure pas. On arrive au changement de rythme, la llamada ou la subida de pies. Une combinaison de sons avec les chaussures, pour signifier au cantaor qu’il peut reprendre ou commencer le chant. La subida annonce plus la fin de la première partie, le début de celle d’après. L’important, c’est d’écouter la letra, le cœur de la danse. Là où le danseur doit sentir l’essence de la complainte. Un danseur, dans un concert, ça interprète entre une et trois letras, après, ça devient du cirque. Il doit alterner les marcares et les paseos, montrer qu’ils répondent au rythme, à ce qui se dit. Ne montrer la force que si elle est capable de finesse. C’est l’effet dramatique, le goût du sang dans la terre, tu te souviens, Diegito ? Quelque chose qui nous mène vers le dénouement, l’accélération du mouvement, cette perte d’équilibre dont je te parlais tout à l’heure. A chaque fois que j’ai vu danser les grands, que je les ai vus tourner sur eux, avec des arabesques spécifiques à chacun, j’ai été surpris par ce qu’ils faisaient : contrairement au théâtre, si les premières scènes sont écrites, c’est l’inspiration qui compose les mouvements, jusqu’à l’apothéose. Et l’inspiration, comme pour les musiciens, c’est tout ce qui dépasse ce qu’ils ont pu prévoir. Tout ce qui détermine qu’un concert sera fameux ou ordinaire. (...)

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11/12/2014

Revenir, repartir.

Qu’est-ce qu’on va chercher, loin de chez soi, la part d’étranger qu’on sollicite quand on traverse, comme je l’ai fait ces derniers mois, l’Europe d’Est en Ouest, la France de Sud-Est en Ouest et en Far-Est, l’effet-miroir qu’elle nous renvoie, avant que la vie ne se défile, avant de rejoindre l’autre bord. Je retiens mon souffle et mes réactions quant à l’édition de mon prochain travail, qu’il me faudra bien exposer après en avoir tant parlé. Je reprendrai, avec l’année qui vient une activité dite normale, doublée de tout un tas de projets à naître ou bien avancés, déjà. Peu de temps pour le repos, mais l’explication est là, sans doute: faire ce qui est en son pouvoir pour se donner l’illusion de vivre pleinement. Avec raison et passions.

18:21 Publié dans Blog | Lien permanent

10/12/2014

Ombres & Lumières.

forêt gervaise.jpgDu coup, j’ai plus vécu qu’étudié, pendant ce périple en Bretagne, mais j’ai appris, quand même, qu’on n’était pas artiste sans remettre en cause, perpétuellement, le fait de l’être. Et dans ses Forêts, dans les couleurs qu’elles rendent, Franck Gervaise cache une partie de l’identité d’un être (Que vas-tu faire seul, à minuit, dans la forêt?) autant qu’il la dévoile. Et ses horizons, de mer ou de falaises, les teintes qu’il trouve en fonction, j’écrivais, des lumières qu’il voit, accentuent, dans le monochrome, l’effet de la ligne, de la figuration et de l’abstraction. La forêt est toujours symbolique d’un autre monde, dans la culture celte: elle est pleine de mystères et d’âmes noires. A la lisière de celle-ci, à la limite d’une autre, les peintures de Gervaise chancellent au fur et à mesure qu’on les observe, rattrapées, tout juste, par l’équilibre de leur construction. Comme on libère la parole dans un cadre contraignant, parfois, on construit un équilibre instable, entre ombres et lumières, dans la perception d’une oeuvre. Je connais déjà plusieurs personnes qui ont un Gervaise chez elles. Il faudrait qu’elles soient plus nombreuses.

13:37 Publié dans Blog | Lien permanent

09/12/2014

Changer la vie?

J'ai écrit, trop rapidement, sur le privilège que Franck Gervaise m'a accordé, aujourd'hui, de visiter son atelier. à Auray, à une vingtaine de kilomètres de la vite qui l'a élu comme peintre. sur son rapport au paysage, à la dimension esthétique, celle qu'on ne dissocie pas de la vie qu'on vit de la vie qu'on rêve. Pastels à l'huile ou autres formes comprises. J'y ai cru jusque à la réalité, jusqu'à ce que dans l'antre des peintres de Vannes dans lequel il m'a emmené, je comprenne que sortir de mon statut de Lyonnais prendrait plus de temps que j'aurais pu imaginer. Pardon aux rares fidèles, mais, p....., j'y suis.

22:45 Publié dans Blog | Lien permanent