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14/02/2015

Bien avant l'heure.

Les changements de vie ont un effet-miroir chez ceux qui se rendent compte que vous n’êtes pas celui qu’ils avaient décidé que vous seriez, immuablement. Un léger vent de panique les frappe, au regard de ce qu’ils auraient pu faire et n’ont pas fait.  Rien de triomphant dans un tel constat, non plus. Partir nécessite un minimum de courage, mais les lâchetés sont juste déplacées : c’est pour ne pas être le dernier à rester qu’on anticipe les départs.

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13/02/2015

Écrire d'ailleurs.

Et puis il y eut cet instant infini de la réponse, le cerveau qui s'active en amont des paroles convenues, une bonne nouvelle annoncée du cœur de la France administrative, qui allait m'envoyer, dans quelques mois et pour le reste de ma vie, dans un nouveau décor, un théâtre, même, à l'infini sans cesse recommencé. Un changement que j'appelais de mes vœux, une vie qui s'annonce - une fois les angoisses liées au recommencement levées - moins somnolente. Depuis hier, cet inconnu qui grossit, des aux-revoirs qui s'annoncent, mais la tranquillité de ne pas partir trop loin, de ne pas avoir eu à renverser la table. Depuis vingt ans je fais la route de Sète à Lyon, par nécessité, presque. Plusieurs fois par an ces dernières années. Depuis hier, je sais que je ferai l'inverse, à partir de cet été. Times are changin', pour moi aussi. Quand mon prochain livre sortira, au dos, la ville ne sera plus la même: mais celle sur laquelle j'ai tant écrit restera la mienne. Elle est éternelle.

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12/02/2015

L'aveu.

Tu es la seule incursion métaphysique que ma rationalité m'autorise. Une sorte de souverain d'un royaume surréel, dans lequel je suis parfois invitée.    

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11/02/2015

Ithaque au tac.

L’hébergeur de ce blog me signale que j’ai épuisé 95% de la mémoire en stock. Que je dois choisir d’effacer des notes, ou d’ouvrir un autre site. L’idée d’être allé au bout de la mémoire me plaît, mais celle de déménager, moins.  Je trie, j’efface des notes, celles du début (pas la première), je retrouve un historique vite oublié. C’est le mode, la nouvelle culture : quand on gagne un instant (chez l’autre), rien n’est acquis pour autant.  Ces notes que je soustrais à ce journal d’un septennat, elles se déduisent d’elles-mêmes d’un total : j’ai écrit plus de 1500 notes mais le compteur, quand j’agis ainsi, en affiche moins, c’est logique. Mais ça ne m’empêche pas de me sentir Pénélope, à défaire en espérant le retour. L’éternel retour.

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10/02/2015

Lâcher des noms.

La mémoire, puisque c’est le thème, connaît parfois des permanences incroyables : je n’ai jamais oublié qu’alors que j’étais élève de Terminale, j’ai réalisé un stage de deux semaines dans un établissement scolaire de la Croix-Rousse, pour y être l’assistant du professeur d’anglais, intervenant en classes de… Première. J’y ai même animé une séance sur la chanson « New-York », de Art Garfunkel. Vingt-huit ans avant d’y aller. Mais là n’est pas la particularité du souvenir : dans ces classes dont les élèves me regardaient, goguenards, vu que j’étais parfois plus jeune qu’eux, une seule tête aimable et sympathique m’est restée, une présence évanescente, une voix très douce et un sourire sublime. Un nom, qui m’est resté. Avec l’envie, dès ce stage terminé, non de devenir professeur d’anglais, mais d’immortaliser l’instant. Mon premier portrait écrit, dans un cahier qui a disparu, depuis. Elle s’appelait Valérie Calliès, elle doit s’appeler autrement maintenant, avoir vécu une autre vie que la mienne. Je voulais lui dire que j’avais eu le Bac.

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09/02/2015

#Servitudevolont@ire.

L’électronique, cette merveilleuse invention qui permet de raccourcir d’une éternité le temps de maturation, de conception et d’envoi d’une réflexion ! Ce qui rend un ami assuré de l’autre, c’est la connaissance qu’il a de son intégrité : les répondants qu’il en a c’est son bon naturel, la foi et la constance ? Soit. Mais le parce que c’était lui, parce que c’était moi, aujourd’hui, se règlerait à coups de laïkes sur leurs pages perso. Avec une avance notoire pour l’un, vu que l’autre est mort depuis 14 ans et que des quatre années –seulement - de leur équalité ne subsisteraient que les trois lettres qui composent le mot FMR.

14:35 Publié dans Blog | Lien permanent

08/02/2015

Méprise.

Avoir confondu St Georges de Reneins et St Georges d’Espéranche, hier, après  le très beau lapsus (maîtriser à la perception) de l’antépénultième note, me met à égalité, dans le quiproquo, avec le « Conte d’hiver » d’Eric Rohmer – la rue Victor Hugo est à Levallois, pas à Courbevoie – et l’idée que la mémoire est faillible autant qu’elle est inflammable.

09:27 Publié dans Blog | Lien permanent

07/02/2015

Nouvelle Vague.

Un constat d’échec, c’est déjà un constat, une lucidité. Supérieure à toutes les illusions qui se créent, partout ailleurs, dans le même temps. C’est l’acceptation d’un état, l’arrêt de toute activité, la suspension du temps, dans un entre-deux au cours duquel interagissent l’acrimonie et puis la honte (déjà dans « Au-dessus des eaux & des plaines »).  Irrépressible sentiment de honte, la sensation d’avoir agi contre l’humanité, le besoin de disparaître aux yeux du monde, d’excuser sa prétention. Et puis, pas à pas, l’assurance qui revient, la raison, aussi : le travail à fournir se dessine plus nettement, l’intention est plus juste, le schéma devient évident. Il reste l’élan à trouver, le juste milieu entre le renoncement et l’exaltation. Un signe.

13:59 Publié dans Blog | Lien permanent