08/05/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 6
On se donne rendez-vous plus tôt, le week-end, pour enregistrer à la Casa. Il fallait que Gérard termine les guitares, hier, ce qu’il a fait sans coup férir jusqu’à ce que Xav’, sortant de son rez-de-chaussée d’ingé-son, ait envie de tâter de la Airline, réédition des 50’s, pour « une chanson du proviseur » endiablée qui va chercher du côté du rock indé des 90’s. Petite pensée pour Wallis & Futuna, avec ce son énorme auquel on ne se serait jamais attendu, Yves Ocean & moi. Oui, Yves Ocean (prononcer à l’anglaise), le nouveau pseudo du Hostett’, la traduction de « N’a qu’un rein » en chinois. Parce que Qing s’est agrégée au projet : la compagne de Gérard, accordéoniste, est venue essayer quelques accords sur « l’Ecole buissonnière » et « le Café des Ecoles », ces chansons qu’elle trouve « jolies », dans l’innocence de la langue étrangère. Elle a vu son homme s’emparer d’un ukulélé capricieux dans les accords pour entamer une partition dans la chanson de « Marjo & d’Esteban » qui lorgne du côté du Tex-Mex et de Pulp Fiction, sans guacamole, mais dans une novlangue qu’il aura inventée de toutes pièces, entre « Andiamos ! », « soy un rockoros ! » et « es mi estilos » : ça ne fait pas rigoler les cuisses, dit-il. Elle a apporté l’intro et les réponses en thème de fin qu’il fallait pour que « L’Ecole » remise Stevie Wonder au rayon des (bons) souvenirs. Proposé l’accordina, mélange entre harmonica et accordéon, sur le Masterpiece beynelien : pour info, elle l’a acheté à celui auquel Galliano a acheté le sien. Fred D., toujours, furète, déstructure et trouve les notes qu’il faut pour que le son n’en rajoute pas dans le français : c’est un DA qui a un temps d’avance sur tout, dans l’intelligence du morceau. L’équilibre, une fois encore, se fait, il faut voir une fois au moins des musiciens se retrouver dans une telle harmonie. Qui se continue au barbecue, le soir, avec Xav’ aux manettes, toujours, qui ne se sort pas l’air de la tête. C’est déjà gagné.
Rendez-vous lundi prochain pour une nouvelle étape, les instruments additionnels. Avec une surprise de taille.
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07/05/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 5
Un client. Quand le compliment vient de Fred D. lui-même, c’est suffisant pour dire ce que Gérard Védèche a apporté au projet, hier. Que ce soit l’ami de trente ans de Eric ne gâche rien. Gérard a débarqué à la Casa avec plus de guitares qu’il en fallait, sans doute, mais comme toutes les prises sont bonnes à prendre avant le mixage, ça n’a rien gâté. Oh que non. Dès les premières mesures de la très attendue « Alex & Marjo », des poils se sont hérissés. Gérard, lutin lunaire, a des doigts de fée, joue de sa Cheval siglée et slide de son Dobro, des silences respectueux suivent ses sessions. Ses prises permettent d’alléger les prises synthétiques (en studio, ça donne : « tu lourdes Charly Oleg »), leur donnent une autre dimension : les quatre notes de Honky-Tonk piano dans A&M ramènent « l’Eté meurtrier » en mémoire, il y a pire parrainage. Mais pour le coup, ce sont les cordes de Gérard qui viennent rappeler qu’on peut être bon musicien et compositeur comme Eric et laisser quelqu’un de meilleur jouer ses notes avec bonheur. Gérard laisse entendre la chanterelle sur « les Liaisons dangereuses », rycoode si on lui laisse de la reverb’. Les chorus de guitare s’enchaînent, se mélangent, il joue avec Hostett’, comme aux grandes heures de la fac de St Etienne, pour trouver le final en canon du « Café des Ecoles ». Pour Fred, le jeu de gratte, hawaïo-harrisonien, de Gérard, « fruite » le morceau quand il le faut, amène de la blackerie si besoin : quand les choses sont bien jouées, selon lui, elles s’imposent d’elles-mêmes. C’est sans appel. Gérard propose des réponses au clavier d’Oliv’ dans l’envoûtante « Ecole Buissonnière », s’amuse de la tonalité gainsbourienne du projet, qu’on a tous sollicitée, jusqu’à se demander si Marjo’ n’allait pas s’appeler Melody, finalement. Mais ce n’est pas fini : indépendamment des mesures à quasi deux temps et demi à la Quincy Jones (celui qui va nous libérer des, non, je ne peux pas le dire encore…), Gérard met des contre-mesures sur le duo final père/fille qui contre-balancent les mesures « champagnesques » du piano du Cartoonist, rééquilibre le morceau pour ne pas entrer en conflit avec les claviers, la corrige au besoin puis passe à l’électrique, dans l’après-midi, pour du Lap steel, avant d’en rajouter aujourd’hui. L’homme finit fatigué, on le serait à moins. Insatisfait, parce le perfectionnisme ne supporte pas l’approximation : mieux vaut se passer d’une piste guitare ou laisser reposer un morceau plutôt que de se satisfaire du son laissé. Bref, encore une journée hors du temps à voir sa création se finaliser, à se féliciter une fois encore d’avoir fait confiance à l’amitié et au talent. Ce qu’Eric m’avait dit du Djé est très en dessous de ce que j’ai pu voir à l’œuvre, pas par la faute d’Eric, parce que sans doute, je le teste jour après jour, les mots ne suffisent pas. La Casa Musicale porte de mieux en mieux son nom, plus personne ne doute de ce que chacun va amener : on se demande bien ce qu’on va pouvoir faire de la semaine qui arrive en attendant de se retrouver la suivante.
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06/05/2011
HS.
Rien à voir avec la comédie. Descartes avait raison dans son antiphrase du début du Discours de la méthode: la chose au monde la mieux partagée, ce n'est pas le bon sens, c'est l'inconséquence. Hélas.
07:53 Publié dans Blog | Lien permanent
"Trop pas!" - Chroniques - 4
Oliv’ a accouché. Sa femme non, toujours pas, mais lui, oui, des dernières sessions qu’il est venu enregistrer hier à la Casa Musicale. Les dernières retenues sont tombées, ce qu’il n’a pas pu enregistrer le jour d’avant est rentré facilement. Comme tous les êtres sensibles, Olivier a besoin de se sentir en confiance. Lui qui n’a jamais connu de session studio et que la finalité a intimidé a dû penser toute la nuit à « la chanson d’Alex & Esther » pour la passer comme il l’a fait aujourd’hui. Belle aventure humaine, en tout cas, de voir cet homme-là participer au projet « Trop Pas ! », lui dont les enfants seront ados à la fin des années 2020. Une fois parti, ce sont les premières guitares qu’il a fallu jouer et Eric & Fred S’y sont collés, en attendant Gérard. « L’Ecole Buissonnière », dans l’après-midi, fut un cas d’école : entre l’acoustique et le clavier, il ne faut pas que les pistes se fassent concurrence. On amène des éléments simples de guitare, on prépare l’entrée des solistes, c’est un peu injuste, vu comme ça, mais c’est la musique telle qu’elle s’enregistre désormais. Le gimmick de « l’Ecole Buissonnière » me projette dans les souvenirs des années Lettres-Frontière : de Mégevette à la Casa, il y a un bébé que l’on mène nous aussi, l’image a déjà été utilisée hier. On sait, on prévient ceux qui ont déjà écouté les maquettes que l’objet final sera complètement différent, mais on avertit aussi qu’on à affaire à des monstres de studio. Je pense – ça ne me serait jamais venu à l’esprit avant hier – à Charlotte Gainsbourg enregistrant avec Air. Pauline va arriver dans un fauteuil en juillet, la couverture musicale sera très haut de gamme, et le projet original, ce qui nous permet de ne pas nous situer dans une énième répétition rock’n’roll (je ne vais pas me faire des amis chez les ingé son en disant ça…), même si « le Blues du proviseur », également mise en boîte, va calmer tout le monde sur ce terrain-là. Le théorème du mille-feuilles s‘avère, au quatrième jour de studio, avant que la 2ème session apporte son lot de musiques additionnelles et que les voix viennent s’offrir, en juillet, une Star Academy qui, pour le coup, méritera son nom. Hier, en guise de références, on a demandé au clavier de remiser sa touche billyjoelienne et d’aller voir, de préférence, du côté de Joe Jackson. En guitares, pour le planant de « l’Echelle de Richter », on se demande si une guitare nylon ne ferait pas davantage l’affaire, s’il ne faudrait pas déstructurer, une fois encore, le morceau pour que le texte soit servi. Merci pour lui.
L’équipe s’est installée, je comprends ce qu’on m’a dit des résidences et de la dépression post-partum qui s’en suit. Tout à l'heure, Gérard Védèche viendra s’y agréger, avec son amie Qing, qui posera quelques mesures d’accordéon. J’en oublierais presque qu’un autre de mes bébés verra le jour dans un mois. J’aurais dû demander conseil à Oliv’, tiens, tant qu’à faire. Et comme à chaque jour suffit son hyperbole, « le café des Ecoles », réminiscence de « Tébessa, 1956 », manque de me faire défaillir d’émotion, déjà.
07:44 Publié dans Blog | Lien permanent
"Trop pas!" - Chroniques - 3
Olivier Castan est un homme inquiet. Pas seulement parce que sa compagne va lui donner dans les prochaines heures un deuxième enfant, mais aussi parce que son abord de la musique, jusque là plutôt direct et collectif, supporte mal les a-priori qu’on se fait de l’enregistrement studio. Une séance de répétition avec Fred D. l’a aidé, mais le stress, palpable, l’a rattrapé sur un morceau : la perspective de s’inscrire pour l’éternité (plus un jour), peut-être. Pas grave, pour celui-ci, on tolérera les prises multiples et montées. C’est en bas, en cuisine, qu’il a installé son Nord Electro 3 et son IPad hier, à la Casa, pour poser les nappes et les déliés qu’on lui a demandés. C’est à lui qu’est revenu l’honneur de poser les premières mélodies sur la base rythmique DPM que Jean-Marie et Fred avaient installée. Oliv’, le Cartoonist irrévérencieux, se fait petit garçon, qu’il faut rassurer. Pas de défaut technique, un petit seuil psychologique vite rattrapé par les trois figures paternelles qui l’encadrent. Et après… On commence, via les sons de piano, d’orgue Hammond et de son Melletron, à entendre ce que diront ces personnages qui viendront poser ce qu’ils ont à dire sur du matériau royal. Fred impose la simplicité, il sait que si chaque musicien y va de sa démonstration personnelle, l’ensemble sera irrespirable. Il convoque des figures entre Sonic Youth et Serge Gainsbourg, via Françoise Hardy, demande à Olivier de jouer « Melody Nelson » ou « Honky Tonk », de retenir les effets beatlesiens, jouer un poil en avant d’un temps déjà occupé par les basses. Il déstructure un peu le son, le « salit ». Les nappes et les mélodies se superposent, les premiers frissons – autres que techniques – se font ressentir. « l’Ecole Buissonnière », tant écoutée, ne sera pas la même, on le savait, mais les notes qui montent, une fois le premier montage effectué, sont dantesques. « La chanson d’Alex & Marjo », premier morceau composé, prend un tour stupéfiant, également. Les Ehé sonores de Fred D. en attestent et D. sait que l’homme n’est pas là pour rigoler. Chaque jour, désormais, on a envie d’être déjà demain pour voir ces Lego évoluer. Oliv’ peut assister tranquillement à l’accouchement de Mme : nous n’en sommes qu’aux premières heures de travail, mais le bébé s’annonce bien. Franchement bien.
Dessin original de Oliv'©
00:25 Publié dans Blog | Lien permanent
04/05/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 2
On reparlera de Fred Dubois de façon plus approfondie, bientôt. Pour l’instant, il faut savoir qu’il joue de la basse assis ou debout, indifféremment. C’est peut-être un détail pour vous mais ça le devient moins quand il décide de jouer tel ou tel morceau à la Iovine, le bassiste de Peter Gabriel ou à la Graham Maby, celui de Joe Jackson. La basse roule, je ne me féliciterai jamais assez d’être allé voir Nar6 en concert l’été dernier. Depuis, j’ai découvert, indépendamment d’un être exquis et raffiné, un musicien hors-pair, à l’acuité redoutable. Hier, en plus du rôle de D.A qui lui a été conféré, Fred a donc fait vibrer la quatre cordes comme je n’avais encore jamais vu un bassiste le faire, déférence gardée envers tous ceux que j’ai vu jouer. Sur les rythmes posés par Jean-Marie, Fred donne de l’espace au morceau, l’aère, retombe sur la note après s’en être joué. Il ne joue pas toutes les notes avec la main droite, alterne les glissandi ascendants et descendants, se rapproche du son de la fretless. Il tord un peu les cordes, se garde d’en rajouter pour ne pas gêner le chant qui viendra s’appuyer sur l’architecture qu’il a construite. Il apprend à décoder le Hostettler, fait corps avec sa basse et entre deux délires de studio – une imitation de De Gaulle et un très bel accent stéphanois – envoie du bois. Sort du bois. Du Bois-le-Roi. Qui Bourg-la-Reine. Pouf, pouf, je m’égare: plaisanteries de studio inside. Mais les journées sont longues et acharnées. Il sera temps de savoir s’il faut, demain encore, assurer le catering et le suivi de ces chroniques, quitte à s’offrir la sieste, dans ce lieu bucolique, que les musiciens n’ont pas le temps de faire.
23:59 Publié dans Blog | Lien permanent
03/05/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 1
« Trop pas ! » existe, je l’ai rencontrée. Près d’un an et demi après la fin des dernières maquettes, c’est à la Casa Musicale qu’elle verra le jour, pour la fin du mois de juillet. Hier, ce devait être une journée consacrée à l’installation de la batterie, mais les aléas du monde musical ont changé la donne, de façon très heureuse. A la place de mon copain d’enfance, retenu ailleurs, c’est Jean-Marie Elvira, celui de Fred Dubois, qui s’est installé derrière les futs. Jean-Marie, musicien professionnel, habitué des scènes niçoise, parisienne et lyonnaise, connaît les sonorités sud-américaines, joue avec des Brésiliens, des Cubains, transforme « la cancion de Esteban » en rumba cubana, timbal, guiro et conga à l’appui, puis s’empare d’une basse pour donner au morceau la tonalité qui va faire se trémousser quelques hanches. Décidément la bonne pioche du projet, courtesy of Fred D. Fred Dubois, c’est l’homme qu’Eric Hostettler et moi avons choisi pour diriger l’enregistrement, les vingt jours de studio que nous allons passer ensemble : auto-proclamé GIGN-D, il a une exigence liée à son métier qui rassurerait le plus anxieux des hypocondriaques. Une décision à prendre, une orientation musicale, un talent prometteur, il discerne tout de son œil perçant et n’en a jamais terminé. L’alchimie se sent déjà, par cercles concentriques : Fred & Xavier (Despras), le talentueux et flegmatique ingé-son, Fred & Jean-Marie, inespérée session rythmique, ces paires auxquelles Eric s’est lié naturellement. Les batteries s’enchaînent à une vitesse impressionnante, avec une facilité déconcertante : Jean-Marie s’amuse, propose, prend les choses en main en fin de journée. On parle de tempo, en 144 (celui de « la Marseillaise »), de coda, de pèche (grosse caisse-cymbale), de ride ou de crash, de fla et de Charley ouvert, de 16ème de temps devant, on fait les allers-retours entre la salle d’enregistrement à l’étage et le matériel de Xav’, en bas. La Casa, c’est une ambiance un peu surannée, celle des vieilles salles de cinéma un peu poussiéreuses mis qui restituent les âmes des films qu’on y a projetés. J’y ai assisté à la prise de « Je connais mes limites » pour « Deuce Sex Machina », aux concerts des mêmes Deuce et de Valeria Pacella. Pour « Trop pas ! », l’ambiance y sera différente, plus resserrée : pas besoin, pour les musiciens, d’attendre leur tour, puisque les postes sont quasiment doublés : c’est Fred qui jouera la basse aujourd’hui – il a déjà entré « le Café des Ecoles », sa préférée – et Jean-Marie qui mettra demain les percussions aux rumbas de « l’Ecole Buissonnière » & consœurs. Eric et Gérard (Védèche), autre histoire d’amitié, joueront les guitares plus tard, une fois la base rythmique en boîte. S’ajouteront à ça, demain, les claviers d’Olivier Castan, puis les additionnels, dans deux semaines. On prévoit du lourd là-aussi. J’entends dire, mais c’est encore un secret, que des cuivres viendraient de chez…Non ? Difficile d’y croire, mais pourquoi pas, après tout. Aujourd’hui, Pauline est venue faire connaissance avec les lieux et l’esprit des lieux. C’est Marjo qui a pris corps, un peu. Et moi, de mon fauteuil rouge, je regarde ce Tout continuer de prendre forme. Trop bien !
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02/05/2011
Regreso
L’Andalousie est un des révélateurs qui me donnent la conscience de la vie que je mène. Quand je m’y retrouve, ce qui nécessite un voyage quasi-initiatique par sa longueur, je me souviens des fois où j’y suis allé. Je me rends compte que la Mesquita est toujours là, que le Guadalquivir véhicule toujours les histoires qu’il a portées, et que moi je suis à la fois le même que celui que j’ai été et quelqu’un d’autre. Cette mécanique-là, que j’explore depuis, allez, trois décennies conscientes, m’apporte de la sérénité et de l’angoisse : je ne quitte pas ma bivalence. Je suis heureux que d’ici quelques semaines maintenant, si tout va bien, mon « Poignet d’Alain Larrouquis » rende à l’Espagne tout ce qu’elle a apporté à ma vie d’homme : une permanence dans le chaos, un rapport à l’Histoire qui se joue et le lien jamais défait entre la littérature et le peuple, que la France a perdu. Cordoba s’est un peu refusée, cette fois-ci, mais ce qui est désolant à quinze ans, je l’ai constaté, l’est moins à quarante et quelques : ce sont Marjo & Esteban* qui doivent passer le fleuve en plein soleil, je peux, maintenant, me contenter de la pluie. Je les ai appréciés pleinement, ces instants de duende, dans le partage du fino comme dans la solitude essentielle des bains de mer. Je ne sais pas quand j'y retournerai, voire si j'y retournerai un jour, mais ça importe peu, au bout du compte: mes marqueurs seront toujours là et quand j'aurai disparu, il se trouvera bien quelqu'un qui se souviendra de moi et qui se souviendra aussi que c'est là-bas que j'apprenais à ne pas me croire immortel.
* chroniques d'un enregistrement, qui commence aujourd'hui, à retrouver dès demain.
10:46 Publié dans Blog | Lien permanent