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11/06/2011

Alexandrin.

Quand je rentrerai chez moi, j'aurai dans ma boîte le dernier ouvrage de Christian Chavassieux dont le titre, déjà, est sublime : " Dans les plis sinueux des vieilles capitales".

11:58 Publié dans Blog | Lien permanent

Pensées

IMG_0054.jpgJe jette un œil dans cette exposition collective et associative, il y a près de deux cents œuvres exposées dans cette salle qui n’est pas si grande. On me dit que le thème est le regard, je pense immédiatement qu’il eût fallu lui laisser une place plus grande pour respirer. Je suis venu pour voir la pièce de Léonie. Elle a douze ans, quelques-uns de ses dessins illustreront le livret de « Trop Pas ! » quand celui-ci sera finalisé. Pour l’heure, ses dessins ne se remarquent pas puisqu’il y en a partout. A chaque fois que je rentre dans une galerie, je pense à Förster Laffond dans « Escalier C », à cette fille qui l’aborde :

- Vous avez quelque chose contre les artistes ?
- Vous avez quelque chose contre les vieux cons ?
- Je suis sûre que vous n’en êtes pas un.
- Pas plus que vous n’êtes une artiste.

Je sais qu’il n’est pas charitable de penser que certains devraient s’abstenir, mais le débat sur le Beau et le joli est philosophiquement légitime. On lit chez Pascal que juger d’une œuvre qu’elle est jolie est parfaitement inutile puisque lié à un jugement personnel qu’on tente d’imposer à l’autre. Que la belle œuvre touche au sublime, à la grâce. Fût-elle naturelle, seulement. Je digresse, je pense à ce « Tree of life » que j’ai aimé. Une psychologue qui expose s’essaie à l’auto-dépréciation artistique, c’est savoureux. Je reste sur des valeurs sûres : une déclinaison du visage de la déjà sublime Kristin Scott-Thomas va de Modigliani à Andy Warhol. J’en voudrais chez moi, mais je déferais le triptyque, pas sûr que l’artiste soit d’accord. Je sors de l’exposition dubitatif : une œuvre s’impose-t-elle vraiment ? Quels sont les mécanismes qui font que, moi aussi, je joue de cette violence pour imposer les miennes ?

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07/06/2011

Je hais les making-of.

Qui n’ont généralement aucun intérêt, sauf quand Truffaut ou Rohmer, hors-champ, donnent une leçon de cinéma extraordinaire de simplicité. Je déteste ça mais j’en ai fait un des premières sessions de l’enregistrement de « Trop pas ! » à la Casa Musicale, le mois dernier. Pour replonger un peu dans cette ambiance qui me manque et qui s’annonce à la fois, en juillet, quand nous y retournerons pour graver les voix. J’en ai fait un parce que je n’agrégerai pas de sitôt une telle somme de talents et de fraternité mêlés. Je crois que tout le monde a saisi qu’il se passait quelque chose, mais je n’en dis pas plus. Vous n’en entendrez pas davantage, d’ailleurs, en regardant cette potacherie. Qui ne sert à rien mais qui m’est essentielle.


"Trop pas!", le making of (I/II) par cachardl

22:42 Publié dans Blog | Lien permanent

03/06/2011

Cachard à vendre.

Je me mets sur le marché. Ne travaillant plus qu'à temps partiel l'année prochaine, je cherche des emplois complémentaires de rédacteur dans tous les domaines possibles: je peux alimenter un site, tenir un blog, écrire des comptes-rendus de réunions, assister une autobiographie etc. J'aurai créé d'ici septembre une auto-entreprise (ou statut équivalent) qui me permettra de facturer des prestations dans la plus grande transparence. J'ai l'outrecuidance de penser que je peux écrire vite et bien. J'ai d'ailleurs quelques pistes qui affleurent, mais il faut maintenant que les choses se fassent. Si les quelques âmes qui passent régulièrement sur cet espace ont vent d'une activité qui pourrait me concerner, qu'elles m'en informent au plus vite. Merci.

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31/05/2011

Nimportenawak.

Je crée des effets d'attente alors même que le Salon de Tournus ne m'a rien apporté, au contraire, en termes d'échéancier quant à la sortie du Poignet d'Alain Larrouquis... Parce que l'autorisation que son avocat m'a donnée n'est pas écrite et que l'éditeur attend ce feu vert qui dépend peut-être du traitement d'une pile des dossiers secondaires... Et qu'après juin, arrive septembre, dans le milieu du livre: un mois où il est impossible d'exister. Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire, dirait l'autre. En attendant, j'avance, tant pis. 


Le P.A.L (teaser 2) par cachardl

21:09 Publié dans Blog | Lien permanent

29/05/2011

Marius Beyle

Réinventer la vie d’un homme, à partir de vieux documents trouvés dans un grenier, n’est pas chose aisée. Surtout quand celui-ci a connu plus d’aventures qu’un homme du début du siècle pouvait en imaginer : les colonies, les guerres, les femmes. Recréer son histoire en chansons paraît plus compliqué, de surcroît, que de le faire sous la forme du roman. Coïncidences, alors que je parlais, hier encore, du disque-roman du Voyage de Noz, les Deuce de mon ami l’Inox étrennaient hier - dans une Casa Musicale qu'ils ont une nouvelle fois fait leur - les premières chansons de leur Marius Beyle Project, un de ces « concept-albums » qui tendent à refleurir en ce moment, avec tout le danger que cela suppose. Dans le choix des chansons, d’abord ; dans leur tonalité générale, également. Dans la cohabitation avec « les chansons d’avant », comme évoqué hier, aussi. Je n’ai pas vocation à être critique musical, et les attentes que crée ce blog chez ceux qui le suivent peuvent aussi m’empêcher de dire totalement ce que je pense, ce qui n’est pas dans ma nature. Disons que j’attendrai que le projet prenne forme et que d’autres belles chansons comme celles qu’on a découvertes hier (avec une belle "débandade" signée Pétrier) suppléent quelques-unes dont elles ont démontré la faiblesse. C’est cornélien, mais c’est un dilemme de riches, tant mieux pour eux. Il leur reste du temps, et c’est un projet d’écriture auquel j’aurais bien aimé participer, néanmoins. Mais je connais mes limites.

14:16 Publié dans Blog | Lien permanent

28/05/2011

Les Noz d'Or.

Image 1.pngJ’ai un rapport compliqué avec le Voyage de Noz, dont j’ai déjà beaucoup parlé ici au moment de la sortie de leur album romanesque, « Bonne-Espérance ». Une belle histoire d’amour un poil incestueuse dans une Ecosse médiévale et fantastique, avec son lot de fantômes, de cerbères monstrueux et de secrets de famille. C’est un groupe que j’ai vu naître, au Vaisseau Public  le 10 février 1987, quelques semaines après le concert d’un groupe qu’ils auront supplanté dans la scène lyonnaise, Aurélia Kreit. Depuis vingt-quatre ans, donc, avec pas mal d’ellipses, je suis la « carrière » d’un groupe qui aura eu ses heures de gloires – j’ai souvenir d’un Transbordeur plein en 1989 – et ses désillusions, comme à peu près tous ceux qui essaient de diffuser leur univers musical. J’ai rencontré, depuis, et sur d’autres modes, Stéphane Pétrier, auteur et chanteur du combo. Un homme fin et cultivé, qui suit son chemin : il en fallait, de la conviction, pour persuader les autres de se lancer dans une histoire à tiroirs mystérieux, faite d’énigmes irrésolvables, sur un double album qui plus est ! Hier, le groupe jouait au Ninkazi KO, après ses prestations de sortie à la Casa Musicale et à Thou bout d’chant. C’était un peu, comme souvent avec eux, le concert de la dernière chance. La ville a bruissé, un minimum, pour un résultat mitigé, au final : la salle n’était pas remplie, mais la nozaille avait fait le job, quand même. Au programme, avec une exigence digne de Lou Reed présentant Berlin, les Noz avaient décidé de jouer « Bonne Espérance » en intégralité, et dans l’ordre. Un choix judicieux, tant l’écriture de Pétrier a selon moi passé un cap absolu dans l’exercice. Une configuration électrique, décors, vidéos, l’ambiance est plantée et dès « la Tempête », je sais que le concert sera réussi. Je dirai à des camarades, à la fin du concert, que je n’ai en fait jamais vu un meilleur show-man que Stéphane Pétrier , repéré dès ses premiers chœurs des « Jardins d’Ellington » avec Aurélia. Dans une cave approximative d’un bar de la Croix-Rousse, reprenant des standards avec « The boys in the band », il donne toujours tout, sur scène. Avec emphase, souvent, il y a longtemps. Il est plus vieux, Pétrier, maintenant, mais il est plus beau, encore, sur scène : il pousse, dans une attitude qui a toujours rappelé les grands moments des chanteurs héroïques des 80’s, génuflexions, bras gauche qui donne le tempo. Mais là où les vieilles rock-stars ne sont plus que la caricature d’elles-mêmes, lui s’appuie sur un groupe qui le porte, tant qu'il respire, allez. La ligne avant des deux guitaristes (E.Perrin, E.Clapot) est elle-même dans la lignée d’une session rythmique (A.Perrin, P.Granjan) excellemment discrète et solide.  Soutenue par un clavier/violon (N.Pétrier) qui n’est justement pas sans rappeler les premières heures de… Mais non. Ce n’est pas un groupe lambda, ni, comme un journal local les a appelés, « des dinosaures » de plus : c’est 25 ans de scène magnifiés par un album sublime, qui donne à entendre à chaque nouvelle écoute.

J’ai un rapport compliqué, disais-je, avec « le Voyage de Noz », parce que leur entourage m’a souvent paru opaque et sectaire. J’ai eu l’occasion, depuis, de rencontrer quelques-uns d’entre eux avec plaisir, finalement. Comme on retrouve de vieilles connaissances en se demandant bien pourquoi on s’est perdus de vue. Ça a été le cas hier, en marge du concert, avec de vieux basketteurs de mes amis, ravis (et un peu inquiets) à l’idée de mon « Larrouquis » qui s’annonce. Les Noziens, souvent, s’ébaubissent de morceaux que je trouve faibles, parce qu’ils leur rappellent les concerts qu’ils ont faits à… Et là d’égrèner leur C.V de fan avec satisfaction. A Thou bout d’chant, Stéphane le sait, j’étais parti furieux de voir ce bel « Bonne-Espérance » anéanti par leurs tubes de fin de concert, et notamment une chanson (métaphorique, ok..) sur un sorcier binocleux qui m’avait fait me demander s’il n’en avait pas confié l’écriture à un cousin (d’Iverness). J’appréhendais de fait le même refrain hier, puisqu’il était convenu, pour rassurer la foule, que quelques morceaux de leur répertoire seraient également joués après B.E. Ce qu’ils ont fait avec succès et intelligence, profitant des conditions (scène, salle et Xavier Desprat aux manettes) pour reprendre « les mains sales », entre autres, qui m’a replongé dans la (petite) fosse du Vaisseau. Aujourd’hui disparu.    Je suis sorti du KO heureux pour eux, dépité, avec eux, de voir que ce n’était que l’histoire d’un soir et que dès le 21 juin, ils seront sur un vague podium entre deux assassinats de Noir Désir. Mais il faut garder le Cap, sans jeux de mots : elle est là, la Bonne-Espérance.    

10:00 Publié dans Blog | Lien permanent

26/05/2011

Titilleur 1*

* Une expression de Chavassieux's Aphorism Unlimited.


"Le P.A.L", teaser 1 par cachardl

23:03 Publié dans Blog | Lien permanent