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24/10/2011

Vanitas vanitatum, omnia vanitas!

Image 4.pngVoilà, c’est fini. La belle aventure de « Trop Pas ! » s’est achevée ce matin, à la Casa Musicale. D’aucuns y verront mon indécrottable pessimisme puisque cette aventure, justement, ne fait que commencer, maintenant, et que la Casa, nous y retournerons le 3 décembre pour la présentation officielle du livre-disque. Mais aujourd’hui, quand j’ai demandé à Xav’ (Lord Desprat, l’ingé-son pour ceux qui ont suivi) de me remettre une dernière fois « l’Ecole Buissonnière » telle qu’elle a été validée par Eric, Fred D. et moi samedi, j’ai fermé les yeux un moment et j’ai repensé à ce chemin entre la première maquette, les premières réactions à Mégevette et aujourd’hui, quand Gérard Védèche y accole un dobro qui, s’il en a ralenti le rythme, donne une dimension impressionnante à cette fausse bluette. Demain, j’aurai chez moi la version masterisée, définitive du projet. L’objet à choyer, à protéger des oreilles déjà avides, sans doute. A ne distiller qu’au compte-gouttes, à l’écoute, pour ne pas déflorer le plaisir de suivre, comme quand on était enfant, une histoire dans un beau livre et les chansons qui vont avec. Qu’elle est belle, cette Marjo’, je l’ai déjà dit (je sais, je radote) ! Et que ce qu’elle chante me semble loin, pourtant. C’est le contrecoup de la vanité des écrivains : à vouloir arrêter le temps, il arrive fréquemment qu’ils se le prennent en pleine tête. 

19:59 Publié dans Blog | Lien permanent

23/10/2011

Qu'est-ce qu'une vie réussie?

IMG_0462.JPGPhilosophie de brunch, ce matin, après une très courte nuit: qu'est-ce qu'une vie réussie? En dix ans, nous sommes-nous dit avec Eric Hostettler, nous avons fait, ensemble et séparément, trois disques et trois romans, plus quelques extras. Pas d'auto-satisfaction, juste une incrédulité quand on repense au moment fondateur de notre rencontre, à ces prédispositions que nous ne nous connaissions pas, ensemble comme séparément. Nous avons entendu hier onze des quatorze morceaux de "Trop Pas!", la session se termine demain, nous aurons le mastering mardi. Le résultat, je l'ai déjà dit, est au-delà de ce que nous pouvions espérer : il reste à finaliser l'objet, qui ne dépareillera pas notre exigence dans la démarche artistique. Déjà, d'autres projets se dessinent, puisqu'il est impossible de s'arrêter, dans cette quête. "Hostett II", dont les chansons sont déjà écrites et composées, sortira sans doute, l'année prochaine, en vinyl, avec un code de téléchargement pour la version numérique. Du beau et de l'intemporel, donc, comme j'aime.

Pour moi, dès demain, c'est Aurelia qui recommence (vous avez remarqué comme moi la façon dont je me persuade à peu près tous les jours que je vais m'y mettre?) puisque Gabrielle est passée, me laissant absolument silencieux et seul. J'attends des retours du Larrouquis, également. Mais ça, c'est de la complainte d'auteur. Je coupe, donc.

NB - Ce dessin est de Jean-Louis Pujol. Il illustrait l'intérieur de l'album de NADA, "Un dernier mot" et son poème éponyme.

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22/10/2011

4X7 minutes d'une célébrité relative.

gaele-beaussier.jpgLe Labo, l'excellente émission de Gaële Beaussier, sur Lyon Première, est déjà disponible en podcast. Quatre parties de 7' chacune - quand je ne déborde pas - qui permettent à un invité de s'installer un peu dans l'émission et de ne pas se contenter d'y figurer. Bonne écoute!

Cachard podcast by Lelabo

00:42 Publié dans Blog | Lien permanent

21/10/2011

L'occiput qui chahute.

IMG_0411.jpgBilan provisoire : je n’arrive plus à me concentrer sur un livre, je relègue mes devoirs imposés aux calendes grecques, je ne vais plus au cinéma, j’ai un retard abyssal dans la gestion administrative de mon quotidien. Je ne vais plus que très rarement au théâtre, je ne suis pas encore allé à la Biennale d’Art contemporain, je n’ai plus de rapports sociaux avec des individus différents de moi (c’est dire), ma vie personnelle est dans un état dont une actrice chantait qu’il était proche de l’Ohio, je vais bientôt devoir payer de fortes sommes pour « Trop Pas ! », très largement supérieures à celles que je vais toucher pour « le Poignet d’Alain Larrouquis ». J’ai passé la moitié du temps donné de « Au-dessus des eaux et des plaines », je n’ai plus aucune référence commune avec des individus de moins de 35 (et encore), les femmes semblent penser de moi, c’est une récurrence, que je gagne à être connu de loin, « comme un beau tableau », dirait Rohmer. Mon frère a eu 45 ans, je viens de lui composer un petit diaporama dont tout le monde, demain, dira qu’il est très bien fait mais qui m’a collé un bourdon terrible : il ne manque plus que les tombes au générique de fin, la sienne ou la mienne, pour savoir qui y sera allé le premier.

A part ça, tout va bien. Demain, c’est la dead line, le jour final : Eric et moi montons à la Casa pour valider le mixage des 14 morceaux de la comédie. S’ensuivra le mastering et, dès lundi, l’envoi des fichiers à l’entreprise qui s’occupe du pressage. Puis le montage de l’ensemble, l’insère du disque dans le beau livre dont je vous montre la maquette en blanc et hop, ce sera décembre. J’en connais qui reprendront les papillotes qu’elles avaient arrêtées et moi le cours d’une vie normale. Avec interdiction pour mon frère de me concocter un diapo de mes jeunes années : je déteste ça.

17:52 Publié dans Blog | Lien permanent

20/10/2011

"On a le temps pour nous, j'ai sa main dans la mienne"

311004_10150361614733988_778348987_8076231_1967786499_n.jpgEt si et si… L’étau se resserre autour de la parution de « Trop Pas ! », ce projet qui aura pris deux ans et demi de nos vies. L’histoire possible des recommencements, des amours chaotiques et des dilemmes qui vont avec. Marjo, cette ado, elle a grandi avec moi autant qu’avec ses parents, je vais avoir du mal, je le sais, à contenir mon émotion une fois que le livre-disque sera sorti, que je l'entendrai chanter cet extrait de "l'Ecole Buissonnière" que je reporte en titre. Oh, ce n'est pas à moi qu'elle chante ça, fort heureusement, mais elle peut - c'est permis - le chanter pour moi, pour l'adolescent que je suis resté! Il faudra retomber sur nos pattes, se relever une huitième fois après la septième chute. Se dire que le prochain projet sera pour les 20 ans de Pauline, qui l’interprète. J’écrivais dans « Tébessa » qu’une vie pouvait se mesurer au nombre de fois qu’on voyait la Vogue des marrons s’installer sur le Boulevard de la Croix-Rousse. C’était valable en 1955, ça l’est toujours, même si le « Paris-Méditerranée » n’existe plus, et que je ne suis toujours pas monté manger une gaufre. Pauline grandira, Marjo restera à 15 ans, éternellement. Comme Vanneyre l’est resté, à 30, il y a dix ans, bientôt : tous les dix ans peut-être, je ferai le Voyage... Ce doit être ça, la vie. 

18:57 Publié dans Blog | Lien permanent

19/10/2011

Sortie du P.A.L au Tramway

Il me faut penser à ceux qui ne s'adonnent pas encore aux réseaux dits sociaux. Quelques photos de Marion Versmée de la soirée du 1er octobre. Cliquez sur les images pour les agrandir.

Soumis au grill des questions de Romain:

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   Gérard Védèche (guitares), Fred Dubois (basse) accompagnent Eric Hostettler pour trois chansons inspirées de chacun de mes romans:

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et Pauline les rejoint pour interpréter "l'Ecole Buissonnière", extrait de la comédie musicale lycéenne à venir, "Trop Pas!": 

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17:59 Publié dans Blog | Lien permanent

Like a Rolling Stone.

Image 1.pngIl me manque un élan pour retourner à mon Aurelia. Dirais-je la commencer vraiment ? Oui. Il est vraisemblable que je jette tout ce que j’ai déjà écrit et que je recommence… Quand j'en aurai la force: j’ai présumé de mes capacités, ces derniers temps, je ne suis pas l'übermensch que je pensais et ne peux tout gérer d’un coup, c’est impossible. La création de l’objet « Trop Pas ! », sa finalisation technique au niveau du disque, tout cela nous accapare, Eric & moi, au-delà du raisonnable. Et les tensions ne baisseront que quand on sera sûr de pouvoir le présenter le 3 décembre. Ou d’en reporter la sortie, le cas échéant. Ce doit être ça, l’intensité tant recherchée, moi qui hier soir répondais aux questions de Gaële Beaussier pour Lyon 1ère et ce matin à celles de Pascal Legendre pour « Maxi-Basket ». Je ne l’oublie pas pour autant, la pierre de Spinoza, qui s’illusionne de son état de pierre qui roule. Je ne suis dupe de rien et ne mettrai jamais de pression sur quiconque pour que les choses arrivent, si elles doivent arriver. J’ai encore cette possibilité, relevée dans le Kronix de ce matin, de couper tout lien et de ne plus rien donner d’autre que ce que je donnerai plus tard, quand j’aurai terminé. Quitte à constater que personne n'est resté. On me mettra comme énième épitaphe (après "t'es mort, comme le latin" que mon fils me réserve et "j'aime pas tes fins"), "il aura essayé". Eh, c'est déjà ça!

NB: ci-contre le très beau logo de notre petite structure, qui produit l'édition de la comédie musicale (en attendant qu'un vrai producteur s'attache à sa réalisation). Il est signé de notre infographiste préférée, la talentueuse Véronique Frémiot.

15:59 Publié dans Blog | Lien permanent

18/10/2011

Laisse parler les autres.

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15:38 Publié dans Blog | Lien permanent