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20/11/2025

Radio B.

IMG_5919.jpegJ’écrivais hier que j’aurai mis 23 ans pour retourner à Bourg-en-Bresse, là où j’ai laissé une partie de mon âme quand Fred Vanneyre s’est fait la malle, un maudit soir de mars. J’y suis pourtant allé aujourd’hui en fin d’après-midi avec Stéphane Petrier, parler des Noz d’émeraude, l’année - celle des 40 ans du groupe - et le livre, auquel Michel Celso, de Radio B. a consacré la demi-heure de son émission littéraire, Roman de gare, après que Stéphane a causé dans le poste du Terminus des prétentieux : une heure consacrée à l’actualité musicale, dût-elle avoir quatre décennies d’âge. Stéphane, à qui on a demandé de choisir 4 morceaux des Noz pour ponctuer l’émission, a opté pour un titre par décennie, mais c’est le Secret, choisi comme morceau culte qui interrompt une première fois l’interview. Puisqu’on me le demande, je réponds que j’aurais  choisi Anassaï, par pur snobisme ; pour leur reprocher une deuxième fois de ne pas l’avoir mis sur Opéra, en 1989. Stéphane répond aux questions sur la longévité, énonce les différents musiciens qui ont ponctué le Voyage, annonce le concert exceptionnel du 4 décembre, au Radiant, traite de sa capacité intacte - peut-être supérieure, même - à créer et réaliser des histoires. J’ai toujours dit que je considérais Bonne Espérance pour un des plus beaux albums de tous les temps, je le répète. Comme je n’hésite pas à dire que les teneurs du C’était mieux avant n’ont pas d’emprise sur moi puisque les 15 dernières années ont donné, chez eux, des albums (dont deux double) marquants, dans le son, le propos, la solidité narrative. Je souris en regardant son Altesse parler parce que finalement les choses font lien, dans les temps, les repères communs, dans l’idée que tous sont plus ou moins partis de ces époques-là mais que nous sommes toujours présents. Et heureux, dit l’homme à la fin du Train en réponse à celui qui se prétendait le plus heureux du monde, par antiphrase ou autoconviction. Il est temps de saisir Stéphane Thabouret au téléphone, si proche du groupe qu’il dit que ses photos sont moins bonnes quand le groupe est moins bon, il faudra analyser ça. On parle de la genèse de nos rencontres respectives, entre Fergessen et Stephan Eicher, le temps file vite, en radio, entre temps il y a eu Esther Appertine et Je suis Dieu, un poil daté mais c’est le jeu des enregistrements des 80’s. Quand on échange nos places pour l’émission littéraire, on entend dans les casques un peu du Camille que nous avons fait ensemble, puis on parle littérature, vraiment (sujet, genre, construction, distanciation), le temps de réfuter le mot de fan trop facilement tombé d’entrée. J’entends Stéphane parler de mon classicisme pour distinguer nos deux écritures romanesques, je m’entends moi dire que j’ai toujours été écrivain, j’entends Michel parler de Aurelia Kreit et en soi, ça valait la peine de faire tout ce chemin, histoire que les temporalités se collapsent, mon phénomène préféré. Il s’est dit plein de choses, en une heure et demie, pas forcément essentielles mais qui itèrent d’une unité la belle chaîne d’amitié et d’estime qui unit nos deux existences. Dans l’énoncé des nombreuses rencontres à venir dans une Région très élargie, il me revient de citer la librairie Rue de Verneuil, à Annecy, dont la propriétaire est celle qui tenait Jules & Jim, à Cluses, qui a tant fait pour Tébessa et la Partie de cache-cache. Qui me disait il y a 15 ans que Aurelia serait une tuerie, je me souviens. Si quelqu’un pouvait lui dire qu’elle vit une belle vie, malgré tout…

 

Le podcast, déjà disponible:

https://www.radio-b.fr/au-terminus-des-pretentieux-22

https://www.radio-b.fr/roman-de-gare-277

22:44 | Lien permanent

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