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03/12/2011

En vivo.

Je regarde les musiciens préparer le set de ce soir, je suis aux anges. A force de se dire avec Eric qu'on en est là, on a fini par y être vraiment et si je me demande toujours quelle est ma place dans la version vivante, je sais qu'en terme d'écrits, l'histoire se tient, qu'elle est touchante et que j'espère que les auditeurs s'y intéresseront aussi. La pression monte, Pauline y est décidément insensible, tant mieux.

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02/12/2011

Veillée d'armes.

IMG_0528.JPGC'est demain soir à la Casa Musicale que "Trop pas!" sera présenté au grand public. Viendront ensuite les retours critiques, les éloges et les réserves, le ballet habituel. J'éprouve une grande fierté d'être allé au bout de ce projet insensé et lui souhaite une autre vie que les livres que j'ai écrits, qui restent confidentiels. Il faut à chaque fois surmonter une déception, avaler quelques couleuvres (retour à la case plein temps l'année prochaine?) et se projeter sur autre chose. Dès lundi, je prends ma plume et sollicite des éditeurs pour mon projet Camille. Quand on est à fond et qu'on se demande si on ne va pas dans le mur, l'important, c'est d'accélérer, encore.

J'attends le plus grand nombre d'entre vous demain. Si les 5146 personnes qui sont passées par ce site le mois dernier font chacun l'effort de commander le livre-disque (avec le Larrouquis en prime?) pour Noël, eh bien, nous serons dans la mouise parce qu'il faudrait retirer, mais on le fera avec plaisir! Et on pourra en commander d'autres, des badges comme celui-ci, que Bruno & Sophie, mes bienveillants des 3Gaules, m'ont offert hier. Avec une carte de "la Valse", histoire que la boucle soit bouclée.

Ci-joint l'article du "Pays", qui flatte l'auteur "local". Ce que j'adore qu'on dise de moi à la Croix-Rousse, dans le Berry, en Béarn bientôt?

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01/12/2011

L'offre et la demande artistique.

IMG_0523.JPGJe m'interroge. Sur les réseaux sociaux, je vois fleurir les demandes de souscription, voire les sites consacrés au pré-financement de projets artistiques. Du genre "si vous donnez de l'argent et si on arrive à la somme requise, le projet verra le jour". Outre la culpabilité que cela fait peser sur la personne qui reçoit ce message et se sent presque obligée de participer au mouvement, cela interroge les comportements et la position de ceux qui proposent l'oeuvre. Sans aller jusqu'à la fatalité de misère pesant sur l'artiste, je préfèrerais toujours celui ou celle qui montre ce qu'il a fait et qui en réclame le juste prix plutôt que cette recherche de fonds. Une question de choix et de priorités, sans doute, dont j'imagine qu'elle nourrira quelque malentendu: je ne suis pas fortuné, loin de là, et les enjeux de "Trop Pas!", pécuniairement, sont énormes. Quoiqu'à relativiser. Si l'on ne trouve pas de distributeur ni de producteur, il nous restera le goût d'un travail bien fait et quelques micro-dettes (exclusivement entre nous) dont le total n'égalera jamais, de toute manière, la valeur du temps que nous avons passé à le réaliser.

Myspace, déjà, est mort de cet aveuglement consistant à solliciter les artistes pour d'autres projets artistiques que le leur. A grand renfort d'auto-satisfaction et d'auto-promotion sur la page des autres. Je l'écris ici, je ne débourserai plus 15€ pour un CD seul, sans autre support. Le prix de notre "objet" a été calculé à perte, pour rester abordable: on accepte, en les touchant, les limites de l'auto-édition. J'en rapprocherai les conséquences de celles de la petite édition, dont Christian Chavassieux (encore) parle bien ici. C'est en amont qu'il faut y penser. Il n'empêche, sur ma cheminée, notre coffret "à la française" a belle allure. Il supporte même le voisinage de "la Valse" et, pas loin, de "Bonne-Espérance", c'est dire. 

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30/11/2011

Mon premier, c'est désir.

Je le dirai moins bien que Proust, évidemment, mais j'éprouve, en ce moment, le sentiment étrange qui veut qu'on puisse retenir un projet jusqu'au tout dernier moment, avant l'irréversible, avant qu'il ne nous appartienne plus. Cette volupté de se dire qu'il reste encore des étapes, qu'on peut encore, à chaque instant, se rémémorer les instants d'avant, ceux de la découverte, des esquisses, des avants-projets. Je sais, ce n'est pas très cohérent quand, dans le même temps, on sollicite des autres qu'ils vous donnent un blanc-seing sur ce que vous avez créé. Un livre, un disque, une situation d'être aimé ou pas. C'est mon humeur du jour. 

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29/11/2011

Oulipesque.

Il fallait qu'il y travaillât, à la disparition du quintil subtil, Jorj Pairaic!

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28/11/2011

Camarade.

Fred.jpgC’est rien de dire que tu n’as que peu de goût pour la commémoration ou le retour sur soi. Mais quand même, j’aimerais que me laisses parler un instant, sans m’envoyer paître de ton rire tonitruant. Avec un manche de basse dans le derrière, m’en souviens-je encore, quand j’ai émis l’hypothèse que « Ouessant » ne figurât pas dans « Un dernier mot ». Les quatre mots sont lâchés : « Ouessant », c’est pile poil il y a dix ans qu’on en entamait l’enregistrement, à Eloise. Evidemment, tu n’en avais rien dit, et j’ai attendu la semaine d’après pour t’offrir deux exemplaires des livres de ce Nizan dont je te rebattais les oreilles, déjà. Nizan, l’auteur qui a le front d’écrire que passé quarante ans, tout intellectuel devient une carcasse. Et qui s’éclipse à trente-cinq, comme tout le monde le sait – du moins ceux qui suivent, ici. Je ne me doutais pas que tu t’amuserais à reproduire le truc, mais je prends ma revanche, aujourd’hui, camarade : les quarante ans, c’est toi qui les as, même si on n’a pas pu en profiter, ces dix dernières années, sauf à t’écouter, inlassablement, et à réentendre ta voix au-delà des mots que tu as chantés. Tu l’as réussi, ton coup, d’inscrire ce « Ouessant »-là dans une a-temporalité plus grande encore que celle de sa portée littéraire. On passera sur les moments qu’il a fallu endurer, ta voix qui résonne dans des endroits où on t’aurait jamais imaginé, mais maintenant, je te regarde, tu n’as pas changé sur la photo de Claude, tu es beau et je la porte en mémoire, ta belle voix chaude et cet accent de l’Ardèche qui m’a fait t’écrire le plus de mots en « o » possible. Et si je ferme les yeux, c’est le studio 3, à Bourg-en-Bresse, qui va me revenir, les odeurs un peu figées de l’humidité qui y régnait, heureusement contrecarrées par les arômes du bouillon Knorr que tu mettais dans les pâtes. Une tuerie, tes pâtes, camarade. Et le vin de l’Etoile qu’on dégustait ensemble, ou le vin d’orange de ton père, quand il n’y avait pas d’Etoile. Quand on ne les trouvait que dans tes yeux, ton affiche du Café concert du Chat noir, ton album de poèmes de René Char. Ce bureau, désordonné, où l’on trouvait, pêle-mêle, des copies (pas encore) corrigées, des préparations et des notes de musique, en cascade. J’ai une petite fierté, que je peux bien t’avouer, dix ans après : j’ai l’impression que c’est à notre rencontre que tu dois de t’être remis à la musique. Mais si j’avais su avant ce que tu avais fait, je t’aurais imploré de ne pas passer de temps sur mes textes et de les donner à entendre, les tiens. Ce n’est pas un regret, puisque les deux se sont mêlés et que je suis heureux comme un pape quand on pense que c’est moi qui l’ai écrit, « le temps adouci ». Ou quand les premières lignes de « Nocturne*» sont mises en exergue dans « Tébessa, 1956 ». Des deux, je suis celui qui est resté mais je t’assure, camarade, que ce n’est pas forcément le plus facile et que tu m’as chargé d’une lourde responsabilité. Que j’essaie de tenir au quotidien, dans l’écriture et, plus encore, dans la maison d’Eloise où tu t’es senti si bien, si vite. Personne ne t’a oublié, parce que tu as toujours eu le culot d’arrêter le temps et qu’en plus de ça, tu es le seul à avoir réussi : personne ne me croirait si je devais dire que je ne t’ai connu que deux ans de ma vie. Fred, tu vois, on continue de mener notre chemin mais on a toujours eu l’impression que tu n’étais jamais parti : ça donne une force supplémentaire, même si, dans les creux, on l’a toujours encore un peu, cette p….. de boule à l’estomac. Moi, je ris encore de nos « bourrins de l’Ain » et des « Connes du Rhône » quand je conduis, je me dis à moi-même des « coucou, copain » puisque je ne les entends plus sur ma messagerie et, deux fois déjà, depuis, j’ai frissonné, la larme à l’œil, à l’ouverture d’un CD. La dernière fois, c’était hier. Juste après m’être arrêté, le temps d’une pensée, à la gare de Besançon, où vous aimiez vous arrêter, aux deux bouts des semaines. Je me suis arrêté à Bourg, aussi, mais j’ai préféré ne pas y prêter attention : elle n’est plus grand-chose pour moi, cette ville, sans toi, sauf un retour à Nizan, qui me ramène à toi. Ce n’est pas la peine de se demander ce qu’on aurait fait ensemble après, c’est de la douleur pour rien, et c’est ta maman qui m’a appris ça, quand elle aurait pu s’effondrer et qu’elle t’a remercié pour les trente ans que vous avez passés ensemble. Ça m’a vraiment marqué, ça continuera : comme je pourrais retracer à la virgule près (eh, tu me connais !) la conversation que j’ai eue avec Jean-Marie, ton papa, quand il l’a envoyée chercher un vase pour les fleurs, à l’hôpital, dans ma Croix-Rousse…Je sens que je vais me prendre une chasse, si je n’arrête pas là, mais tu le sais, camarade, que je n’ai pas de goût non plus pour les symboles. Alors, oui, ça fait dix ans, aujourd’hui, et le poème dit « tous les dix ans, peut-être… ». Juste pour te faire râler un peu, toi que j’ai rarement vu râler, d’ailleurs, j’irai bientôt pousser la chansonnette sur « la ballade de Johnny & la lune », si Eric ne la reprend pas avant moi. Et juste pour que je râle un peu plus encore, moi que tu as toujours vu râler, je dois te dire que personne n’a pu la reprendre, jusque là, cet « Indifférentiste » sur laquelle tu excelles. Voilà, c’est ça, une rencontre : un truc qui marque à vie et dont on peut parler avec émotion jusqu’au bout. J’aurai oublié ce que je faisais le 11 sept.01, puisque c’est la grande référence, que je me souviendrai toujours avec exactitude du 28 novembre de la même année, du retour avec Ahmed et de l’impression prégnante d’avoir fait quelque chose. Qui nous unirait à jamais. Rien n’a vraiment changé, non : on est juste un peu (sois sympa) plus vieux que tu le seras jamais.

 

* version "à la maison" (Fred Vanneyre), 2002


podcast

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27/11/2011

On en est là.

IMG_0520.jpgComment expliquer à quel point c'est émouvant de tenir dans la main le premier exemplaire d'un livre et là, d'un livre-disque, que l'on a créé de toutes parts? On ne peut pas, et ça tombe bien, sinon les mots deviendraient louches. J'ai "Trop Pas" dans la main, je le dévore des yeux, j'ai déjà entendu plus de bien à son propos que j'en espérais. Les chansons, je n'ai aucun doute, mais le livret, à part les deux-trois personnes à qui je l'ai soumis, personne ne le connaît encore. Et l'histoire, pourtant, est importante: je retrouve les impressions que j'avais, enfant, quand je suivais les chansons qui ponctuaient la narration. Je l'aime absolument, cette Marjo'-là, et personne ne pourra me l'enlever, c'est avantageux.

Maintenant, le plus dur commence. Comme l'a précisé Eric dans son mailing, nous n'avons pas lésiné à la dépense, en voulant créer du Beau. Une question de choix et une concordance, à cet instant de nos vies respectives. Mais il faut que tout le monde joue le jeu de l'anachronisme: à une époque où le disque n'existe plus, en sortir un relié, "à la française", avec un livret de 48 pages, ça nécessite de compter pas seulement ses amis, mais les curieux, aussi, ceux qui suivent cette page, ceux qui se demandent ce qu'ils pourraient bien offrir d'original pour Noël. Il faudra lutter contre la paresse et la procrastination, cliquer sur "commander en ligne" sur http://trop-pas.com/. Nous rassurer sur l'état du monde, indépendamment de la crise économique.

Une de nos expressions favorites, avec Eric, dans celles qui sont avouables, c'est "on en est là". Je la ressens pleinement, aujourd'hui, après deux ans de travail. Je voudrais qu'on soit nombreux à les partager, ces émotions.

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26/11/2011

"Trop pas!", trop beau!

 

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IMG_0787.jpgDes photos de Eric Hostettler, qui me permettent d'attendre demain soir pour l'avoir dans mes mains.

16:08 Publié dans Blog | Lien permanent