20/10/2011
"On a le temps pour nous, j'ai sa main dans la mienne"
Et si et si… L’étau se resserre autour de la parution de « Trop Pas ! », ce projet qui aura pris deux ans et demi de nos vies. L’histoire possible des recommencements, des amours chaotiques et des dilemmes qui vont avec. Marjo, cette ado, elle a grandi avec moi autant qu’avec ses parents, je vais avoir du mal, je le sais, à contenir mon émotion une fois que le livre-disque sera sorti, que je l'entendrai chanter cet extrait de "l'Ecole Buissonnière" que je reporte en titre. Oh, ce n'est pas à moi qu'elle chante ça, fort heureusement, mais elle peut - c'est permis - le chanter pour moi, pour l'adolescent que je suis resté! Il faudra retomber sur nos pattes, se relever une huitième fois après la septième chute. Se dire que le prochain projet sera pour les 20 ans de Pauline, qui l’interprète. J’écrivais dans « Tébessa » qu’une vie pouvait se mesurer au nombre de fois qu’on voyait la Vogue des marrons s’installer sur le Boulevard de la Croix-Rousse. C’était valable en 1955, ça l’est toujours, même si le « Paris-Méditerranée » n’existe plus, et que je ne suis toujours pas monté manger une gaufre. Pauline grandira, Marjo restera à 15 ans, éternellement. Comme Vanneyre l’est resté, à 30, il y a dix ans, bientôt : tous les dix ans peut-être, je ferai le Voyage... Ce doit être ça, la vie.
18:57 Publié dans Blog | Lien permanent
19/10/2011
Sortie du P.A.L au Tramway
Il me faut penser à ceux qui ne s'adonnent pas encore aux réseaux dits sociaux. Quelques photos de Marion Versmée de la soirée du 1er octobre. Cliquez sur les images pour les agrandir.
Soumis au grill des questions de Romain:
Gérard Védèche (guitares), Fred Dubois (basse) accompagnent Eric Hostettler pour trois chansons inspirées de chacun de mes romans:
et Pauline les rejoint pour interpréter "l'Ecole Buissonnière", extrait de la comédie musicale lycéenne à venir, "Trop Pas!":
17:59 Publié dans Blog | Lien permanent
Like a Rolling Stone.
Il me manque un élan pour retourner à mon Aurelia. Dirais-je la commencer vraiment ? Oui. Il est vraisemblable que je jette tout ce que j’ai déjà écrit et que je recommence… Quand j'en aurai la force: j’ai présumé de mes capacités, ces derniers temps, je ne suis pas l'übermensch que je pensais et ne peux tout gérer d’un coup, c’est impossible. La création de l’objet « Trop Pas ! », sa finalisation technique au niveau du disque, tout cela nous accapare, Eric & moi, au-delà du raisonnable. Et les tensions ne baisseront que quand on sera sûr de pouvoir le présenter le 3 décembre. Ou d’en reporter la sortie, le cas échéant. Ce doit être ça, l’intensité tant recherchée, moi qui hier soir répondais aux questions de Gaële Beaussier pour Lyon 1ère et ce matin à celles de Pascal Legendre pour « Maxi-Basket ». Je ne l’oublie pas pour autant, la pierre de Spinoza, qui s’illusionne de son état de pierre qui roule. Je ne suis dupe de rien et ne mettrai jamais de pression sur quiconque pour que les choses arrivent, si elles doivent arriver. J’ai encore cette possibilité, relevée dans le Kronix de ce matin, de couper tout lien et de ne plus rien donner d’autre que ce que je donnerai plus tard, quand j’aurai terminé. Quitte à constater que personne n'est resté. On me mettra comme énième épitaphe (après "t'es mort, comme le latin" que mon fils me réserve et "j'aime pas tes fins"), "il aura essayé". Eh, c'est déjà ça!
NB: ci-contre le très beau logo de notre petite structure, qui produit l'édition de la comédie musicale (en attendant qu'un vrai producteur s'attache à sa réalisation). Il est signé de notre infographiste préférée, la talentueuse Véronique Frémiot.
15:59 Publié dans Blog | Lien permanent
18/10/2011
Laisse parler les autres.
15:38 Publié dans Blog | Lien permanent
17/10/2011
On parlait alors de Nationale Une.
Ça frémit un peu dans les chaumières. Demain, j’irai parler de mon actualité au micro de Gaële et de la fine équipe de « Radio Quenelle », et mercredi, je répondrai téléphoniquement aux questions de Pascal Legendre sur mon « Poignet d’Alain Larrouquis ». Pascal Legendre, pour les non-initiés – ceux qui peinent sur les premières pages de mon roman – c’est le rédacteur en chef de Basket News et de Maxi Basket. Maxi Basket, le mensuel que l’on attendait avec impatience quand on était adolescent et qu’on épluchait jusqu’à la dernière brève. Un magazine qui traitait d’un basket français tout juste professionnalisé. Maxi’ et son poster central en A3, dont un de Larrouquis, au moins. J’avais quelque part dans un placard les cent premiers numéros, peut-être, avant que tout ça ne change, à commencer par moi. Le premier numéro, dont vous voyez la couverture ici, c’est Ed Murphy qui en faisait la Une. Murphy, un shoot que personne n’a jamais saisi, ni reproduit. Moi qui ai toujours aimé la permanence, et qui l’ai tant vantée ici, me voilà servi. Et j'ai hâte de converser avec un de ceux qui, dans l'ombre de ces joueurs dont certains (pas beaucoup) m'ont fait rêver, savait déjà restituer ce qui chez moi ne relevait alors que de la sensation pure.
21:22 Publié dans Blog | Lien permanent
16/10/2011
La violence sans l'oubli.
Je me suis toujours demandé comment les deuils complet étaient possibles et puis, comme tout le monde, j'ai refusé d'aller plus loin, craignant, par superstition, qu'évoquer le péril le ferait forcément arriver. Une nuit d'insomnie plus tard, convoquant de proches fantômes, je n'ai pas avancé sur ma réflexion: j'en reste à croire, comme dans mon sempiternel "Conte d'été", qu'on vit finalement mieux sans moi qu'avec. Mais j'y suis quand même encore, sur mon petit rocher, jusqu'à ce que la marée m'emmène. Les anges-gardiens des uns sont les démons des autres. Pas plus de commentaires.
17:24 Publié dans Blog | Lien permanent
15/10/2011
Kennedy & moi
Je suis passé en voisin à la Librairie du Tramway, qui ne recevait ni Jackie, ni JF, ni même Ted mais Douglas Kennedy en signature. Un privilège que d’avoir été choisi pour accueillir une star de la littérature américaine, à Lyon, et les tensions qui vont avec : en moyenne, me dit Romain, D(sans S)K, c’est 150 personnes qui viennent. Avec le souci de savoir où les mettre. Dans ma grande naïveté d’auteur régional, je pensais qu’il y avait une rencontre autour de sa venue : Fred m’ayant dit qu’elle le suivait depuis ses débuts de libraire, j’étais même curieux de savoir comment elle allait l’entreprendre. Mais non. A ce niveau de notoriété, on ne parle plus littérature ailleurs que dans des amphithéâtres d’Université, j’imagine. Il faut donc laisser arriver l’auteur à sa guise, l’amener au café d’à-côté supporter les questions du journaliste du « Progrès » et ensuite, seulement ensuite, le voir s’asseoir à une table et commencer les signatures. La file est longue, il a commencé un peu tard, pourtant, il a une heure de sortie. Il est possible que tout le monde n’ait pas sa griffe, au final. Pourtant, c’est stupéfiant comme les gens présents ont l’air heureux. C’en est touchant, même, quand on pense qu’un auteur n’est d’abord que ce qu’il écrit et ensuite ce qu’il peut en dire. C’est à cet instant que je dois dire que je n’ai lu aucun de ses livres et qu’il faudra que je pallie ce manque. Mais il va falloir patienter : j’ai acheté, il y a deux jours et dans la même librairie, le livre 1 de 1Q84, de Murakami. Qui sait, s’il passe en signature, je pourrai me le faire signer. Et demander un bon d’avance dans la file.
18:08 Publié dans Blog | Lien permanent
14/10/2011
Tuba and yet to be.
La grisaille habituelle des rames de métro, ses cyborgs orwelliens alignés aux oreillettes blanches, plongés dans « Lyon Métro » ou « 20 minutes ». Et puis, d’un coup, une femme, entre deux âges, qui sort de son sac à main un cahier de partitions pour tuba. Du tuba ! Quelle probabilité de tomber nez-à-nez dans le métro avec une joueuse, sans doute professionnelle, de tuba ? Je pense à ces nouveaux sites de rencontres ultra-communautaires, me dis qu’il serait peut-être opportun d’en fonder un entre joueurs de tuba mais, n’en étant pas un moi-même, je courrais un risque industriel majeur. Je me souviens de mes années d’université quand, déjà, rencontrer dans le même métro quelqu’un d’autre que vous portant un Gaffiot sous le bras était chose rare et merveilleuse. Je songe à aborder cette femme-là, m’excuser de mon outrecuidance, lui dire que j’adorerais écrire quelque chose sur elle, une note, une nouvelle, un roman, un opéra pour tuba, mais les conventions me rattrapent et déjà, je dois descendre. Rasséréné, quand même, plus optimiste sur l’état du monde. Et prêt à en découdre avec d’autres improbabilités.
17:00 Publié dans Blog | Lien permanent