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05/11/2011

À l'Elizéo.

Belle rencontre, chez Elizéo, à Tarare. Pas d'intervention, juste une table et mes livres posés dessus, mais une belle atmosphère dans la librairie d'Alexandra et Sébastien Duperay. Alexandre, grâce auquel j'ai été invité, m'accueille en me félicitant de l'écriture du PAL, moins la dernière partie sur la perfection du tir (à trois points et sans Matthias Enard). Chaque lecteur a sa lecture, lui, comme d'autres, a adoré la partie Somosierra, les balades de Paul. Cette petite librairie-papéterie est fréquentée, c'est jour de marché, on vient y acheter des stylos, des calendriers et quelques livres. Un homme de mon âge prend le Larrouquis, le triture, le repose, sort un maillot de son sac et me demande si je peux le signer: c'est un maillot de l'Université Lyon II, le numéro 8 (j'avais le 17), cet homme, c'est Fabrice Perrussel, perdu de vue depuis 25 ans, ressurgi d'une époque que je recrée dans le livre! C'est du bonheur! Arrivent d'autres visages connus, Christian Chavassieux et Pascale, on papote, je donne deux interviews aux inénarrables correspondants de presse, annonce un Goncourt 2016 pour Aurélia Kreit et me moque encore de l'écriture des profs de Lettres, sans répondre à la question de mon "vrai" métier. Alexandra a choisi de lire "la partie de cache-cache", ne l'a pas encore terminée mais la conseille déjà, c'est agréable. Elle est enceinte, je m'en veux d'imposer à un être pas encore né la monstrueuse métaphysique de mes enfants berrichons mais bon, ça n'a pas l'air de la traumatiser... C'est beau de voir mes quatre "bébés" à moi (le mot est d'une cliente) alignés sur une table, puisque Dom Juan est de la partie. Chavassieux me fait signer le Philipp Roth (véridique!), nous déjeunons ensemble avec Alexandre,  parlons livre et librairie(s), créatrice ou pas. La matinée est vite passée, il faut que j'apprenne à retenir ces instants.
La parole (collective) m'a manqué un peu - j'aime autant aller au combat que l'estomac dans la littérature elle-même - mais je vais me rattraper ce soir, puisque "mon" groupe de lecture m'attend : c'est du TGV que j'écris ce billet. Retour(s) demain.

17:42 Publié dans Blog | Lien permanent

04/11/2011

Critiques du PAL

Sur le blog "I love basket", de Pascal Legendre:

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Et sur le blog les passions de Malo :

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18:54 Publié dans Blog | Lien permanent

Les nourritures célestes.

Demain sera une belle journée: je vais rencontrer des lecteurs à la librairie Elizéo, à Tarare, le matin, et j'enchaîne sur un départ pour les Hauts de Seine, en fin d'après-midi, pour passer la soirée avec un club de lecture dont j'ai rencontré une des animatrices au Salon du Livre de Paris, en mars dernier. L'idée a germé d'une rencontre au cours de laquelle un écrivain viendrait parler de son oeuvre (et j'ai encore du mal à l'écrire, ce mot-là.) et c'est demain que ça se passe. Toujours un peu d'anxiété à l'idée de decevoir un lectorat que ses livres ont passionné (ce qui devrait suffire), mais intrigué de connaître leur fonctionnement et d'en être le premier invité. Pour une fois que je ne passe pas après Sorj Chalandon, c'est déjà ça. Dans l'inconnu sociétal dans lequel l'écrivain doit se situer, ces rendez-vous sont une nourriture, sans doute le public ne le sait-il pas suffisamment. On se nourrit mutuellement, alors, ça aussi, c'est une source de bien-être, plutôt rare dans la période. J'essaierai de ne pas paraître trop sot, alors.

Ah! J'allais oublier, et pourtant... Sans rien divulguer d'une conversation privée, Alain Larrouquis m'a dit hier au téléphone que son frère, né en 1936, comme Gérard, a fait son service militaire, de vingt-huit mois, à Tébessa, en 56. Moi qui vous rebats avec l'idée de permanence (et qui vais continuer, dès demain), j'en suis encore plus qu'ému.

16:31 Publié dans Blog | Lien permanent

03/11/2011

Sortie de "Trop Pas!", le 3.12.12

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18:59 Publié dans Blog | Lien permanent

02/11/2011

J'aurai eu tout faux.

Je croyais qu'écrire dans les bars relevait du simple paraître, qu'étudier la littérature permettait de s'en dégager pour mieux la restituer, je pensais qu'on ne donnerait jamais le Goncourt à un premier roman - moi dont le mien, de premier, a été apprécié mais même pas retenu par Chambéry - je me disais qu'à Lyon, rien ne sortirait d'autre que des auteurs validés par les instances locales. Je pensais même qu'après Tébessa, la route s'élargirait, c'est dire. Bravo à Alexis Jenni, pour autant : son livre est remarquable.

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19:41 Publié dans Blog | Lien permanent

26/10/2011

Les lilas blancs du mois d'avril (enfin!)

Image 6.pngBon, il y a encore quelques détails à régler dans le mastering, mais je lâche aujourd’hui le premier extrait de cette comédie musicale lycéenne dont je vous rebats les oreilles depuis le mois de mai. « L’Ecole Buissonnière », c’est la chanson que j’aurais rêvé écrire et ça tombe plutôt bien, puisque je l’ai fait. Mais un texte comme celui-ci, qui s’oblige à la simplicité sans déroger au sens, n’est rien sans sa composition, repérée dès la première écoute, au petit matin après une nuit de travail pour Eric. Je n’ai plus beaucoup de souvenir de l’écriture de cette bluette, d’ailleurs, sinon que son incipit reprend l’excipit de Tébessa, avec ces lilas blancs du mois d’avril, que j’ai aussi placés dans "l’embuscade". Et « déambuler », aussi, qu’on ne peut décemment placer dans une chanson sans rendre hommage à « Dis, quand reviendras-tu ? ». Le reste est une chanson d’amour qui refuse l’éphémère : que faire d’autre que placer cette illusion-là dans la bouche d’une jeune fille de quinze ans, pour avoir envie d'y croire un peu, encore ? J’ai déjà expliqué que Eric l’avait chantée lors d’une rencontre Lettres-frontière et que, sans doute en réaction à la gravité des autres, j’avais vu des spectateurs se réjouir du rythme et des paroles qui restent en tête. A l’époque, ses mesures étaient plus rapides, plus proches de la bossa que du slow qu’elle est devenue : l’intervention de Jean-Marie, le batteur, puis le gimmick de dobro de Gérard Védèche en ont fait ce qu’elle est maintenant et c’est très bien puisque, égoïstement, elle me touche au plus profond de l’âme. Comme un substitut de la main qu’on tient dans la sienne, ai-je écrit, déjà, pour répondre à l’intonation que prend Pauline pour dire ça. Comme une balade dans les jardins du Luxembourg, dans un temps hors du temps. J’aime le thème de ce morceau, sa base rythmique, les guitares, la montée du mélotron, les réponses de Qing à l’accordéon, les derniers soubresauts du dobro. Tout, j’aime tout, jusqu'à la moindre seconde de  ces 3’38. Et si vous n’aimez pas, laissez-moi y croire quand même. Un peu, aussi.


podcast

07:56 Publié dans Blog | Lien permanent

25/10/2011

Comme le funambule casse son balancier...

Je pense à ces mots de la sublime chanson de Louise Feron alors qu'on me transmet le message d'une très gentille personne rencontrée au plein coeur d'une soirée, samedi. Qui me confie timidement avoir adoré "la partie de cache-cache". Déjà que rencontrer un ou une admirateur(trice) n'est pas chose courante pour des écrivains de seconde zone (celle d'avant la retraite, ou la débandade, c'est selon), voir quelqu'un se lancer au point de faire ce que je lui ai gentiment intimé de faire, c'est-à-dire m'inviter dans l'organisme de lecteurs auquel elle participe, est encore plus remarquable. Je ne sais quand ni si ça se fera, mais le mail que je n'étais pas censé lire parle de moi comme d'un auteur écrivant des romans "extrêmement sensibles", ce que je suis prêt à accepter, mais me présente comme un bon client pour une rencontre avec des lecteurs. Pour parler de ma personnalité, cette décidément gentille personne ne trouve pas les mots, alors elle le dit; "que dire, je crois que vous tomberez sous le charme!", qu'une rencontre "sera l'occasion d'un moment culturel plein de fantaisie, voire de drôlerie". Je reste dubitatif (en un seul mot, merci Pierre Desproges): suis-je autant à l'inverse, quand je rencontre des lecteurs, de ce que j'écris? Quelle est la limite du cabotinage à ne pas franchir? J'irai évidemment avec plaisir à la rencontre des lecteurs de la Médiathèque de Neuville, puisque ce sont d'eux qu'il s'agit, comme j'irai, bientôt, à la rencontre de ceux de Tarare et de Bois-Colombes. Pour y parler littérature, et pas seulement de la mienne. C'est peut-être pour ça, parce que je m'autorise des capacités es choses écrites, que je "passe" bien... J'en ai connu qui m'ont trouvé formidable et qui ont déchanté derrière: peut-on faire mieux comme contre-publicité?

23:01 Publié dans Blog | Lien permanent

24/10/2011

Vanitas vanitatum, omnia vanitas!

Image 4.pngVoilà, c’est fini. La belle aventure de « Trop Pas ! » s’est achevée ce matin, à la Casa Musicale. D’aucuns y verront mon indécrottable pessimisme puisque cette aventure, justement, ne fait que commencer, maintenant, et que la Casa, nous y retournerons le 3 décembre pour la présentation officielle du livre-disque. Mais aujourd’hui, quand j’ai demandé à Xav’ (Lord Desprat, l’ingé-son pour ceux qui ont suivi) de me remettre une dernière fois « l’Ecole Buissonnière » telle qu’elle a été validée par Eric, Fred D. et moi samedi, j’ai fermé les yeux un moment et j’ai repensé à ce chemin entre la première maquette, les premières réactions à Mégevette et aujourd’hui, quand Gérard Védèche y accole un dobro qui, s’il en a ralenti le rythme, donne une dimension impressionnante à cette fausse bluette. Demain, j’aurai chez moi la version masterisée, définitive du projet. L’objet à choyer, à protéger des oreilles déjà avides, sans doute. A ne distiller qu’au compte-gouttes, à l’écoute, pour ne pas déflorer le plaisir de suivre, comme quand on était enfant, une histoire dans un beau livre et les chansons qui vont avec. Qu’elle est belle, cette Marjo’, je l’ai déjà dit (je sais, je radote) ! Et que ce qu’elle chante me semble loin, pourtant. C’est le contrecoup de la vanité des écrivains : à vouloir arrêter le temps, il arrive fréquemment qu’ils se le prennent en pleine tête. 

19:59 Publié dans Blog | Lien permanent