26/11/2012
Commission.
Etonnant, ce rapport au pouvoir qu’ont ceux qui l’ont pourtant tellement occupé. Moi-même, j’en arrive à me demander si l’élection des délégués de classe de la classe de 4ème C, en 1981, n’a pas été faussée. Dans le même temps, prendre le risque de recompter les voix, ce serait aussi prendre celui de décompter les morts.
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25/11/2012
Jourdophiles.
J’ai à peine le temps de terminer ce week-end et d’écrire ma note, marquée par la rencontre, à « la Maison Vieille » de Roiron, librairie improbable en plein cœur de l’Auvergne qui accueillait, hier, Pierre Jourde. Cet homme qui depuis 2002 et « la littérature sans estomac » - puis le « Jourde et Naulleau », en 2004, au cours duquel il éreintait la littérature contemporaine autofictionnelle – marque ma vision de l’écriture, comme si, avant de passer par le sas critique conventionnel, un livre passait par le joug jourdien, ce qui ne garantit pas plus de ventes mais assure l’intégrité de l’écrivain, a minima. Ce qui pour beaucoup, dont moi, signifie l’essentiel. Hier, au coin du feu, Jourde nous a lu des extraits de « Pays perdu », pour lequel il s’est battu au sens propre, du « Maréchal absolu », son dernier roman au cours duquel il envisage une tyrannie déréalisée, un extrait de « littérature & authenticité », qui concerne l’intention de l’écrivain, sa propension démiurgique quand il atteint sa propre essentialité. Des lectures, principalement, même si la phase de questionnement, que Daniel, du Réalgar, et moi avons essentiellement nourrie, a touché des sujets essentiels sans que jamais ceux-ci soient abordés pleinement : qu’en est-il d’un auteur qui se partage entre enseignement, romans, essais, blogosphère, critique,œuvres d’artistes et petite édition, qu’il affectionne ? A quel moment l'auteur passe-t-il son travail sous les fourches caudines qu'il a lui-même érigées? Que mettrait-il dans un "J&N" contemporain? Du côté de l’égo, il est parti avec « la partie de cache-cache » que je lui ai offert. Il s’est montré surpris par le bandeau indiquant le prix du deuxième roman, par le fait que Carole Martinez ait concouru. J’ai espoir qu’il y jette un œil, sans rien attendre qu’une angoisse supplémentaire, au vu de son absence d’empathie, qu’à mon petit niveau, déjà, je revendique. Curieusement, je ne suis pas inquiet. A force de lire un auteur, on finit par deviner ce qu’il attend comme lecture. J'espère seulement qu'il s'y intéressera, par curiosité, en tant que roman. Beau moment, en tout cas, que je dois à Daniel, qui édita Jourde et qui va m’éditer. Rien que ça, ça inscrit.
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24/11/2012
Coup de gueule.
Dans les librairies, il y a les grands livres, les beaux-livres, les livres qu'on ne lira jamais, ceux qu'il nous reste à lire et les livres de m... qui se portent bien, merci. Reste à ce qu'une nouvelle catégorie ne se crée pas, tout de même: les livres à grand tirage d'auteurs nationaux qu'on aime, qu'on a envie de défendre et qu'on ne peut pas - ou plus - s'offrir. Un roman chez Gallimard ou Actes Sud à 28€, c'est un scandale d'édition. Et une littérature (de lecteur) à deux vitesses. Là aussi, il y a urgence.
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23/11/2012
Culotté!
Vous pouvez commander ici l’indispensable (petite) anthologie de la (petite) culotte imaginée par la poétesse Samantha Barendson, à laquelle j’ai contribué en écrivant, sans la nommer, un texte sur le pouvoir féminin, à l’aide, principalement, du nouveau Dictionnaire National ou Dictionnaire Universel de la Langue Française, répertoire encyclopédique des Lettres, de l’Histoire, de la Géographie, des Sciences, des Arts et de l’Industrie, contenant 1) la nomenclature la plus riche et la plus étendue que l’on puisse trouver dans aucun dictionnaire 2)l’étymologie de tous les mots de la langue d’après les recherches les plus récentes de la philologie 3) la prononciation de tous les mots qui offrent quelque difficulté sous ce rapport 4) l’examen critique et raisonné des principaux dictionnaires tels que ceux de l’Académie, de Littré et de Larousse 5) la solution de toutes les difficultés d’orthographe, de grammaire et de style, appuyées sur l’autorité des auteurs les plus estimés 6) la biographie des personnages les plus remarquables de tous les pays et de tous les temps 7) les noms de tous les peuples anciens et modernes, de tous les souverains, des institutions publiques, des ordres monastiques ou militaires, des sectes religieuses, politiques, philosophiques, les grands événements historiques, sièges, batailles etc. 8) la géographie ancienne et moderne, physique et politique par Bescherelle Aîné, édition Garnier Frères, Libraires-Editeurs, 6, rue des Saints Pères, Paris 6°, de 1887. Celui de ma grand-mère paternelle. Vous aurez résolu, à peu de frais, l'horrible imbroglio des cadeaux de Noël et dans le même temps, vous aurez lu, dans l’intégralité, le Nota-Bene de mon article.
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21/11/2012
211112, 12.21
J'adore les palindromes. De mots, de lettres, de syllabes ("c'est pas cher seize francs la livre de tripes à la mode de Caen quand de deux mots la Patrie délivre la Française: cher passé!"). Et de chiffres : aujourd'hui, j'aurai essayé de poster ce message à la minute près du palindrome parfait, date et heure confondues. Un des rares moments pour apprécier la pleine mesure - officielle et philosophique - d'une minute. Dans un vieux Mafalda, alors qu'elle explique à son petit frère la relativité du temps, ce dernier voit un insecte virevolter et lui demande s'il s'agit d'une abeille ou bien d'une seconde: l'an dernier, j'ai souhaité l'anniversaire d'une amie le 11.11.11 à 11h11. Espérant l'orgasme jusqu'à 12, écrivait Desproges. Aujourd'hui, je suis plus sobre. Mais n'en profitez pas pour déborder!
12:24 Publié dans Blog | Lien permanent
20/11/2012
Narcisse.
S’il suffisait de parler de soi pour être artiste – comme sur les réseaux sociaux - il n’y aurait plus comme seule galerie que celle des Glaces.
12:03 Publié dans Blog | Lien permanent
19/11/2012
750 millions de secondes. A une ou deux près.
Pas une seconde il ne s’identifierait à ces entités défaites dans un hall crasseux d’un quatrième étage sans âme. A ces personnes qui ne se regardaient pas, de peur de trouver chez l’autre le reflet de leur inconsistance. Il ne laisserait à personne non plus le droit de déshumaniser à ce point ce qui ne serait que symbolique. Pas plus l’agitée qui justifiait sa demi-heure de retard par l’illusion de sa propre importance, pas même l’autorité qui siégeait et réglait chaque cas en moins de secondes que certains avaient vécu d’années ensemble. Ce ne serait pas le chagrin qui dominerait, mais la gratitude d’avoir réussi en amont ce qu’ils étaient venus entériner. Quitte à ne rien faire comme les autres, jusqu’au bout. C’est à l’air frais que le solennel le rattrapa. A l’écume des jours. Mais là encore, s’interdire la tristesse et ne repenser qu’à ce qui a été beau. Remercier de ce qu’on a vécu plutôt que de ce qu’on a perdu. Et rester seul, un bon moment. Avant de continuer.
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18/11/2012
Cornélien.
Il faudrait un Grenelle du goût, c’est évident, mais les protagonistes ne sont pas encore d’accord sur les modalités de sélection.
13:57 Publié dans Blog | Lien permanent