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10/02/2013

Sigmund & Francisco.

Sans doute la mésaventure arrivée récemment à « la Liberté guidant le peuple » explique-t-elle mon initiative hasardeuse de cette nuit : peindre un rectangle rouge portant l’inscription Exit au-dessus de la porte en arrière-plan des "Ménines". En rêve.

19:09 Publié dans Blog | Lien permanent

09/02/2013

L'Ami des stars.

Elle a rêvé comme tout le monde qu’elle tutoierait quelque vedette, chantait Kent, via Enzo-Enzo, dans les années 90. Sans savoir que vingt ans après, beaucoup plus après le quart d’heure de célébrité décrété par Warhol, le miroir déformant de l’écran pousserait chacun d’entre nous à vouloir exister par quelque chose de forcément plus que l’autre. Un mouvement dont je ne m’exclus pas, mais qui m’intrigue, tant l’illusion fait parfois passer la posture avant sinon l’œuvre, du moins la réalisation. Je suis un menuisier de la confidence, écrivais-je il y a dix ans. Quand j’en aurai fini avec ce que je veux montrer de mes écrits, je m’attacherai à vivre un peu plus réellement. Sans faire de gorges chaudes de relations que j’aurai pu nouer avec d’éphémères titulaires de la carte, dont les efforts pour la garder sont plus marquants que le travail qu’ils donnent à voir.

17:09 Publié dans Blog | Lien permanent

08/02/2013

Au-delà de moi.

Il m’arrive parfois de me demander ce qui m’a amené là où je suis, sans succès puisque, généralement, quand je me pose ce type de question, je ne trouve personne en moi-même pour y répondre.

15:52 Publié dans Blog | Lien permanent

07/02/2013

L'inverse de la posture.

IMG_1444.jpgCe n’est pas une nouvelle intervention nocturne de mon voisin bukowskien – dans la troisième heure d’une nuit de six – ni même la crevaison à laquelle j’ai dû confronter mon impéritie mécanique (Chavassieux, lui, sait changer un pneu, je l’ai vu faire) qui va troubler l’émerveillement que Stephan Eicher, hier, a créé chez moi. Stephan Eicher, la marque la plus ancienne de ma temporalité musicale puisqu’en fermant les yeux, je me revois le 21 juin 1986, aux Eclanova de Villeurbanne, où, chanteur inconnu seul avec ses guitares et ses machines, il gratifia le public d’une minute de bruit en l’honneur de Coluche tout juste disparu. C’était l’époque des chansons dont il ne maîtrisait guère les rares mots employés, c’était juste après Grauzone, c’était « Two People in a room »,  « I tell this night » etc. C’était avant la rencontre avec Djian, avant, également – puisqu’un couple qui dure ne s’est rien épargné – la starification de la période Carcassonne et la tentation du chanteur pour midinettes. Dont certaines ont vieilli et sont restées dans le public. Mais le chanteur suisse et gitan s’est repris, mène une barque musicale dont le dernier opus, « l’Envolée », frise la perfection, si tant est qu’il la cherche. Parce qu’Eicher, c’est d’abord la quête perpétuelle d’une relation musicale avec des camarades qui changent à chaque tournée et dont on se demande où il peut bien aller les dénicher, tant leur complicité est épatante et, surtout, non feinte. Un décor recherché de vieilles enceintes, des instruments vintage, une belle harmonie entre cuivres, violon, piano, guitares, basse et contrebasse, un batteur qui joue fin et droit, des effets pour chacun des musiciens qui n’en rajoutent pas, mais donnent juste le tournis à celui qui sait écouter. Hier, au Fil de Saint-Etienne, dans une salle qui ressemble enfin à ce à quoi ressemblaient les salles de concert quand il y en avait encore, Eicher & Co ont démarré par « la Relève », ironiquement, mais n’en ont pas eu besoin, et ne se sont jamais arrêtés. En nous offrant en plus, à sa demande, le cadeau extraordinaire d’un concert sans l’arbre de Noël des Smartphones (à quelques exceptions près, certains décérébrés s’imaginant toujours que leur propre intérêt prévaut sur celui des autres). Un festival de titres nouveaux et classiques, une approche amusée et respectueuse du public, un zeste de fausse modestie au piano et toujours ce rapport poétique à la conjugaison française, les ingrédients sont là pour le bon concert, les retrouvailles et elles s’avèrent explosives : un enchaînement « Rivière »/ « Donne-moi une seconde », qui peut se permettre ça sans avoir l’air d’y toucher ? Je prends le temps de la respiration quand le groupe joue les standards qu’il faut jouer, mais qui ne m’émeuvent pas plus que ça : « Pas d’ami comme toi », « Déjeuner en paix », pour moi, n’ont pour seule fonction que de me rappeler que, plus jeune, je voulais écrire des romans et écrire des chansons pour un chanteur qui vaudrait le coup, humainement. C’est sans doute pour ça que j’aime Eicher : parce qu’il me rappelle en le voyant régulièrement qu’on a peut-être un peu grossi mais qu’on ne s’est pas menti. Enfin pas tout le temps. Et puis Eicher, depuis 1991, c’est quand même l’interprète de la plus belle chanson du monde, qu’on appréhende même de le voir la chanter, tant elle provoque chez les belles personnes des réactions qu’on ne peut pas contrôler : tant elle renvoie les uns à ce qu’ils ont vécu et perdu, les autres à ce qu’ils continuent de chercher. Tant elle renvoie, aussi, à des conversations nocturnes, des histoires qui ne se sont pas faites, d’autres qui se feront. Peut-être. « Tu ne me dois rien », continue-t-il de chanter, inlassablement. Sans doute, mais de fait, pour ça, on lui doit tout. Surtout quand il l’orchestre comme ça, d’abord en solo, ensuite avec le groupe qui vient la sublimer, si c’était encore possible. Grande soirée, hier, avec un sourire, en plus, pour ceux qui avaient vécu la même la veille et ceux qui la vivront ce soir. Ils ont de la chance : on vit mieux avec Eicher. En Eldorado.

18:05 Publié dans Blog | Lien permanent

06/02/2013

Cognitif et Tondu.

Scène d’une rue à chaque jour un petit peu plus violente, à laquelle j’assiste de l’habitacle de ma voiture : un homme bien mis refuse l’aumône à un SDF, ajoute du geste un agacement sans doute plus maladroit qu’autre chose, mais ressenti comme du mépris par l’autre, qui éructe et le poursuit de ses insultes. Je n’entends rien, je devine juste, je vois le visage du malheureux déformé par la colère (une marque d’humanité, déjà !) et surtout,  surtout - comme dans le dénouement du « Prisonnier », quand on pense savoir, enfin, qui est le numéro 1 – mon cerveau ne me montre plus de ces deux hommes qu’un seul et même visage.

14:51 Publié dans Blog | Lien permanent

05/02/2013

Ethos.

A la croisée des chemins - nonobstant la nuance entre droit chemin et juste conduite - il vaut mieux désormais avoir sur soi une application Iphone délimitant le champ des possibles qu’une version, fût-elle d’origine, du Discours de la méthode.

17:56 Publié dans Blog | Lien permanent

04/02/2013

Humeurs.

J’éprouve un jour sur deux la sensation d’être transparent. Ce qui me laisse le loisir d’être opaque le lendemain.

16:14 Publié dans Blog | Lien permanent

03/02/2013

Mon attachement à mon art.

valse.jpgUn des dessins de Jean-Louis Pujol qui illustrera « Valse, Claudel », dans sa parution aux Editions du Réalgar, en mai prochain. Un de ceux que ni Daniel ni moi n’aurions choisi de prime abord, mais qui est du genre qui gagne, comme on dit dans Rohmer. Le petit objet de bibliophilie devrait être magnifique, et cette perspective me comble de joie, d’autant que les premiers acquéreurs pourront également doubler leur trouvaille du sublime morceau que Jean-Jacques Coulon a composé pour moi sur lequel Stéphane Pétrier, rien que ça, a posé la voix. Une telle agrégation de talents et ma maigre contribution là-dessus, ça ne devrait pas faire de mal, a priori, ni aux oreilles ni aux yeux. Sortie mondiale le 25 mai au Réalgar, à Saint-Etienne. D’ici là, les plus impatients auront lu la nouvelle seule : elle entre dans la désormais fameuse « Troisième Jouissance du Gros Robert ».

15:42 Publié dans Blog | Lien permanent