29/10/2015
Au lecteur.
Dans les « 36 choses à faire avant de mourir » *, je formulai le rêve d’habiter un jour à Sète et d’assister au concert d’adieux de Paco de Lucía à Algeciras : le destin m’aura servi à moitié. L’ouvrage qui suit est une façon de pallier le manque, il est l’œuvre d’un aficionado, un amateur - au sens étymologique - de la musique de Paco et, plus généralement, de la façon dont il s’est accommodé, tout en retrait, de l’image qu’il avait et qu’il a laissée. Ce n’est en aucun cas un ouvrage théorique, ou une exégèse du flamenco, ni même une biographie : bien sûr, l’histoire se construit sur la réalité de la vie de Paco, mais certains épisodes se fondent sur une licence poétique que permet la fantasía. Et tant mieux : Paco, comme tous les génies, n’appartient à personne : la meilleure des façons de toucher tout le monde.
* Editions Pré#Carré, 2015
Photo non contractuelle, détail d'une peinture de Clode Poty.
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28/10/2015
Des projets.
L’intégrale des coupures de presse parues à l’époque, des journaux qui n’existent plus, des tracts politiques, imprimés sur les dernières ronéos des locaux de syndicats étudiants : toute cette somme anarcho-poétique qui attend tranquillement qu’on s’en serve pour faire un livre…
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27/10/2015
Copla de la Cigarra.
Je porte une douleur dans mon cœur, comme un poignard, qui me fait savoir que ma plainte sera ma chance, à l'ombre d'un arbre, au rythme de ma guitare, je chante ce huapango, parce que la vie a une fin et que je ne veux pas mourir en rêvant comme meurt la cigale. La vie est un passe-temps.
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26/10/2015
Exégèse.
Je cours le risque que ma bibliographie, au final, ne reflète que les posters de ma chambre d’adolescent
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25/10/2015
IDR.
Des rêves récurrents, à base d’analyse d’œuvres littéraires, toujours plus poussées, toujours réalisées en public, jusqu’à en dépasser la perception de l’auteur, décontenancé : ça doit être cela, être entre deux missions, l’une qu’on a menée à bien, l’autre qu’il nous reste à faire.
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24/10/2015
Dans la tourmente de l'histoire.
Pour mes amis frontaliers, déjà au courant, sans doute, le 14 novembre, salle du faubourg, à Genève, à partir de 9h et jusqu’à la fin de la journée, « l’Usage des mots », manifestation-phare du jury Lettres Frontière, verra défiler les brillants auteurs dont la sélection est plus que remarquable, puisque composée d’une multiplicité de jurys de lecteurs. Quand on y est, on a le droit d’être content du travail établi. Donc, pour ceux qui peuvent y aller, « l’Affaire des vivants », de Christian Chavassieux, ce remarquable roman dont la vie n’est pas prête de s’arrêter, sera en débat avec « le Miel », de Slobodan Despot, sur le thème « Dans la tourmente de l’histoire ». Je serais vous, j’y irais. Je serais eux (les membres du jury), je sais à qui reviendrait le prix.
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23/10/2015
Relecture(s).
"Ces petits regrets qui arrivent comme ça, sans qu’on n’y puisse rien, pas parce que l’on meurt, mais parce que le temps qui s’est écoulé n’a pas aidé. Je l’ai aimée, Casilda, pas ta sœur, sa mère, dans un autre temps que le tien, je l’ai chérie, elle m’a accompagné partout, mais ça n’a pas été facile pour elle : sa rivale écrasait tout, la musiqueprenait la moindre seconde de mon temps, sur l’élan qu’Antonio avait initié. La seule figure féminine à qui j’aie accordé l’exclusivité. Elle s’immisçait entre nous, la ramenait à son statut de mère, débordée par ses trois gosses, supportant les compliments de celles qui l’enviaient et renvoyaient de moi une image si différente de celle qu’elle avait, quand je réapparaissais, préoccupé, irascible, prétentieux. Même les caractères les mieux forgés ne fréquentent pas les sommets sans ressentir l’ivresse : elle est insidieuse.Etre à mes côtés, c’était être derrière moi, dans mon ombre, mais pas seulement comme Lucía le fut avec Antonio : entre nous, il y avait la gloire et même si je n’en ai jamais fait usage, il y avait toujours quelqu’un ou quelque chose pourla lui rappeler."
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22/10/2015
They don't know that we know they know we know.
Ainsi donc on usurpe mon identité pour mettre des commentaires insignes sur un blog ami, qui, louons la qualité de son auteur, reconnaît l’usurpation au style du faussaire, amateur faut-il croire. Il y a de mon Crétin là-dessous, à l’évidence, mais il y a mieux (ou pire, selon où on se place) : si Laurent Cachard, le vrai, celui qui vous écrit, veut commenter sous son nom un article dudit blog, désormais, il pourra compter, toujours, sur la reconnaissance, dans tous les sens du terme, de l’auteur du blog, mais devra compter, désormais, sur la méfiance de ceux qui se disent que sous l’appellation, il y a peut-être un faux Laurent Cachard se faisant passer pour le vrai dans l’espoir de pouvoir distiller du faux. Ajoutez à cela l’idée que le vrai Laurent Cachard pourrait avoir envie, par jeu, de se faire passer pour le faux dont on se demanderait, au final, si c’est le vrai ou pas, et vous obtenez un maelstrom d’hypothèses qui va perdre jusqu’au plus attentif des limiers du Net. Cette grande machine derrière laquelle l’anonymat et la jalousie font des ravages.
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