25/10/2011
Comme le funambule casse son balancier...
Je pense à ces mots de la sublime chanson de Louise Feron alors qu'on me transmet le message d'une très gentille personne rencontrée au plein coeur d'une soirée, samedi. Qui me confie timidement avoir adoré "la partie de cache-cache". Déjà que rencontrer un ou une admirateur(trice) n'est pas chose courante pour des écrivains de seconde zone (celle d'avant la retraite, ou la débandade, c'est selon), voir quelqu'un se lancer au point de faire ce que je lui ai gentiment intimé de faire, c'est-à-dire m'inviter dans l'organisme de lecteurs auquel elle participe, est encore plus remarquable. Je ne sais quand ni si ça se fera, mais le mail que je n'étais pas censé lire parle de moi comme d'un auteur écrivant des romans "extrêmement sensibles", ce que je suis prêt à accepter, mais me présente comme un bon client pour une rencontre avec des lecteurs. Pour parler de ma personnalité, cette décidément gentille personne ne trouve pas les mots, alors elle le dit; "que dire, je crois que vous tomberez sous le charme!", qu'une rencontre "sera l'occasion d'un moment culturel plein de fantaisie, voire de drôlerie". Je reste dubitatif (en un seul mot, merci Pierre Desproges): suis-je autant à l'inverse, quand je rencontre des lecteurs, de ce que j'écris? Quelle est la limite du cabotinage à ne pas franchir? J'irai évidemment avec plaisir à la rencontre des lecteurs de la Médiathèque de Neuville, puisque ce sont d'eux qu'il s'agit, comme j'irai, bientôt, à la rencontre de ceux de Tarare et de Bois-Colombes. Pour y parler littérature, et pas seulement de la mienne. C'est peut-être pour ça, parce que je m'autorise des capacités es choses écrites, que je "passe" bien... J'en ai connu qui m'ont trouvé formidable et qui ont déchanté derrière: peut-on faire mieux comme contre-publicité?
23:01 Publié dans Blog | Lien permanent
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