Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/03/2016

La puissance libératrice de la culture lettrée*.

img176.jpgDaniel Damart, éditeur du Réalgar et, de fait, de « Valse, Claudel », « Paco » et « L’insecte & le Sacré », est un homme curieux, érudit, et furieusement réfractaire à la chose numérique. Pas étonnant, de fait, qu’il passe son temps, entre deux avions, à dévorer des livres, à un rythme effréné. Et qu’il nourrisse quelque correspondance avec des artistes et écrivains dont il admire le travail et dont il sait parler sans dévotion ni transport amoureux. Pas étonnant non plus que, du coup, les artistes et les écrivains se sentent en confiance au point de lui répondre régulièrement et d’apprécier sa conversation. C’est le cas de Pierre Bergounioux, visiblement, qui a eu vent - et ce n’est pas le seul, ces derniers temps - du travail mené par l’éditeur exigeant et prolifique, jusqu’à en parler dans le dernier volume de son Carnet de notes. Et citer l’ouvrage de Lionel Bourg, « Un Nord en moi », doublé des peintures de Jérôme Delépine . Evidemment, une fois la jalousie passée (que diable cet homme-là n’a-t-il pas eu en main l’ouvrage que je consacrai à Camille, qui ouvrit la collection sous la forme qu’elle a désormais?), et vite passée au vu de l’amitié et de l’admiration que je voue à Lionel Bourg, la curiosité prend vite le dessus: aura-t-on, un jour, Pierre Bergounioux, et d’autres, au catalogue du Réalgar, qui comprend déjà quelques pointures? Une compagnie parfois vertigineuse, mais pas plus que l’analogie que Bergounioux fait dans ce papillon qu’il a destiné à Daniel et que celui-ci m’autorise à diffuser. De la part d’un passionné d’entomologie comme lui, Blaps sur l’enveloppe à l’appui, la référence à Kafka est inévitable, mais je sais d’expérience que quand on doit témoigner de la lecture d’un livre, on ne se risque à la référence que quand celle-ci se justifie, au moins à un millième. Ou cinq millimètres, en l’occurrence. Ça n’est ici que le mot de remerciement d’un homme courtois à un homme exquis, mais il y a cette double réalité: du livre qui circule dans ses chemins de traverse, ailleurs que dans les travées du Salon de Paris, et de la proximité de mon nom avec celui d’un monstre sacré de la littérature. Ou deux, plus exactement.

* excellent article, une fois n'est pas coutume, dans "Télérama", sur l'auteur.

20:33 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.