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15/03/2016

Anassaï.

La version en concert date de 1987, contrairement à ce que cette vidéo absconse laisse croire. Du dix février exactement, au Vaisseau Public, rue Hippolyte Flandrin. C’étaient les débuts de ce groupe de rock héroïque dont on parlait dans les beaux quartiers : de beaux jeunes gens bien mis, aux cheveux longs et aux fans hystériques, qui poussaient, épaules en avant, les passages d’un Opéra dont le seul défaut, au final, aura été de ne pas contenir cette chanson jamais oubliée et que j’ai été le premier à numériser, à partir de la vieille cassette qu’un ami avait obtenue de la régie. A l’époque, on brandissait ça comme un trophée, en gardant un air pénétré : toute personne qui y prétendait devait être cooptée, au pire, on pouvait lui en faire une copie en appuyant, de temps à autre, sur la touche pause, histoire que l’originale reste inviolé… On ne se doutait pas que cet imbécile besoin de possession exploserait en vol quelques décennies plus tard, que tout deviendrait accessible et partagé. On ne se doutait pas non plus que ce même groupe serait encore là, trente ans plus tard et rassemblerait, une fois encore et avant de nouvelles aventures, les mêmes personnes, moins quelques-unes plus quelques centaines d’autres. Dont leurs enfants. Et beaucoup de mes ami(e)s. Des retrouvailles auxquelles je n’assisterai pas, mais si le groupe devait la chanter, cette chanson, qu’ils sachent que je l’entendrais, et de loin : par-delà les eaux et les plaines.

15:26 Publié dans Blog | Lien permanent

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