14/09/2022
Time after Time.
18:08 | Lien permanent
08/09/2022
MURAT LISTE DE VIE.
- 14.11.1993 Transbordeur, Lyon
- 18.11.1997 Salle Rameau, Lyon
- 14.12.1999 Le Transbordeur, Lyon
- 11.11.1999 Le Trianon, Paris
- 29.09.2000 Cave à musique Mâcon
- 16.12.2000 le Polaris, Corbas
- 13.04.2002 Transbordeur, Lyon
- 6.11.2003 Ninkazi, Lyon
- 19.10.2004 Salle Rameau, Lyon
- 19.03.2005 Ninkazi, Lyon
- 15.11.2006 Ninkazi, Lyon
- 24.09.2008 Bourgoin-Jallieu, Théâtre
- 21.10.2010 Centre Culturel, Saint-Genis-Laval
- 12.10.2011 Ninkazi, Lyon
- 16.03.2012 Bourgoin-Jallieu, les Abattoirs
- 8.10.2013 Radiant, Caluire
- 27.03.2013 Cave à musique Mâcon
- 21.06.2014 Villeurbanne, La Doua
- 12.10.2015 Théâtre de Villefranche
- 11.10.2018 Rockstore Montpellier
- 15.04.2022 Bourgoin-Jallieu Abattoirs
- 22.09.2022 Internationales de la guitare Domaine d’O, Montpellier
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23/08/2022
Continuum.
Pour l'instant, ça n'est qu'un fichier sur lequel je sue, depuis le début de l'été. Un aller-retour quotidien avec l'éditeur depuis trois semaines, beaucoup de travail en perspective, encore, avant qu'il remplace les xxx par une date précise, dans l'an 2023. Mais on s'approche, et l'émotion est immense, pour moi, d'avoir, une fois de plus, ramené Aurelia à la vie et à la parole. Et quel caractère, mazette! On en reparlera.
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27/07/2022
Rappel de beauté absolue.
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17/07/2022
Recours aux forêts.
Il est possible que toutes les œuvres naissent d’un accident. À l’origine, une aquarelle ratée, que le peintre déchire, et une intuition qui naît : en rapprochant les deux pans du travail détruit, une faille verticale apparaît, et c’est une genèse, celle de la verticalité des arbres, ceux des forêts dans lesquelles il a l’habitude de se promener, se ressourcer. Il ne se rend pas compte, à l’instant, que reconnaître une faille, c’est en valider le principe, accepter que toutes celles qu’on a refoulées vous submergent un jour, nourries de l’hypersensibilité. Il n’en est pas là, le peintre, il se dit qu’il a trouvé un sujet, un de plus, et quand il découpe l’aquarelle en fines bandes, quand il crée un mouvement dans le sens inverse de ses Horizons, il est happé par la création, ne se méfie pas de l’origine des forêts, des orées à ne pas enfreindre. Il est passé plus d’une fois par Brocéliande, ce Breton d’adoption, pourtant, y a ressenti les esprits et les ambiances, mais là, pas de fontaine de Barenton, pas de Méléagant qui rôde, non, juste un chemin qui, dans l’acte même de créer, va générer d’autres accidents, qu’il ne maîtrisera pas, cette fois, et dont il ne tirera rien, sinon de la douleur et – paradoxe à part – un sentiment d’asséchement. Comme si le mythe de la Création qui se retourne contre celui qui l’a provoquée s’avérait, le voilà qui subit l’épiphénomène d’une déception amoureuse extraordinairement prévisible, de celles qu’on devine la seconde d’après celle de la cristallisation. On a beau jeu de s’acoquiner, d’aller chercher les sensations fortes loin de sa zone de confort, l’illusion de la Beauté ne fait pas la Beauté elle-même. Et la chute n’est jamais loin quand les repères se mélangent. Les forêts ont toujours joué leur rôle cathartique, dans le recours qu’on sollicite chez elles. C’est, dit Jünger, la monade originelle, l’existence dans le présent, tout ce dont le peintre, quand il se détache du sujet, est privé : là où devrait régner le secret – l’intime, le foyer ou la citadelle – c’est le manifeste qui s’impose et engendre la mélancolie. Celle qui empêche, fige, comme si un sort avait été jeté. La forêt est la grande demeure de la mort, le siège d’un danger d’anéantissement, dit-on dans le Traité du Rebelle. En perdant pied, celui qui les a peintes a symboliquement lâché la main de celui qui devait le guider pour surmonter sa crainte. Il se sent seul, même quand on l’accompagne, dans son spleen, et ses projections sont douloureuses : plus d’inspiration, plus d’envie. Des cieux bas et lourds qu’il peint dans ses marines, il ne perçoit plus l’éclaircie, qui centre le regard. La conscience du temps qui passe s’exacerbe d’elle-même, les enfants s’en vont et vivent leur propre vie, les amours, comme le corps, se délitent, rien ne semble pouvoir éclairer le constat : la vie est dure pour ceux dont la perception de son irréversibilité est aigüe. Baudelaire l’avait pourtant prévenu, mais il l’a pris, comme tout le reste, dans sa dimension esthétique, rien d’autre. Ses lignes verticales sont devenues des barreaux, il s’ankylose, jusqu’à la camisole chimique, qui ne fonctionne pas. C’est la conscience de ce qu’il vit qui crée la douleur, il se sent seul alors que jamais la solitude ne l’a effrayé, jusque-là : on ne crée que seul, et il n’a jamais eu besoin de ceux dont il souffre aujourd’hui qu’ils lui tournent le dos, ne les a peut-être jamais considérés. C’est un cercle vicieux, qu’il a tenté de briser, radicalement (ou presque). Sans ignorer que la mort viendra d’elle-même et que la seule trace qu’il faille laisser, c’est celle de la réalisation, par l’œuvre. Il sait également qu’il en sortira, de ce mal de vivre, c’est écrit dans la chanson. Pas celle qu’il connaît mieux, celle de la maladie, du mal amer, et puis la fatigue aussi. Et son refrain, lancinant : que vas-tu faire, à minuit, seul, dans la forêt ? Elles reviendront, les joies simples, les mines rassurées de ceux à qui il pourra au moins faire croire qu’il va mieux, juste pour le plaisir. Il observera sa vie, le temps qu’il en reste, sourira peut-être de ce qui l’a fait tomber. La tristesse ne dure jamais : la cultiver, c’est s’y complaire, l’apprivoiser, c’est s’y soustraire. Mais il est dur au peintre de dissocier l’œuvre de ce qui la nourrit, et parfois la broie. Elle est là aussi, la tentation de Démocrite.
Photo: Erell Henry
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04/06/2022
Let It Be (encore & encore).
Dans le décompte de ma vie, il ne restera de ce blog – moi qui m’apprête à interviewer Éric Chevillard, maître du genre – que les chroniques des artistes que je continue d’aller voir obsessionnellement, peut-être parce qu’après tant d’années, personne ne sait, d’eux ou de moi, qui lâchera le premier. Ce qui n’est – je l’évoque suffisamment avec Gérard Védèche – pas un gage de victoire pour celui qui reste, parce qu’il devra endosser le poids du legs de celui qui a suivi, tout ce temps. Le Voyage de Noz, écrivais-je récemment, c’est trente-cinq ans de ma vie, avec des lâchers-prises, des retrouvailles et, diraient-ils, des inséparailles, désormais, depuis 2011, réellement, depuis que j’ai compris que cet excellent auteur, Stéphane Pétrier, finirait par écrire les romans qu’il tenait en chansons, ce qui fut, miraculeusement, en 2011, avec l’excellentissime « Bonne Éspérance » - j’en ai suffisamment parlé ici – et, Dieu repasse parfois deux fois, avec « Il semblerait que l’amour fut », leur brûlot de 2021, double album, encore, post-apocalyptique sur les contacts désormais interdits, prohibés. Ce fut, en cette soirée de Thou Bout d’Chant, cette salle minuscule qui les a vus passer x fois en vingt ans d’existence, que seul Yann, l’ingé-son indélébile du lieu, a connus. On lui a demandé qui, depuis 2002, il voulait revoir sur scène, avant changement de propriétaire, il a répondu « Voyage de Noz », et ça n’est que justice, quand on sait qu’à l’époque encore, plus de quinze ans après leurs débuts, on véhiculait du groupe une image très sixième, propre sur soi, longs cheveux déliés, pull torsadé sur les épaules. C’est difficile, une image, j’en ai assez parlé à leur sujet. Mais soyons factuels : qui restait-il, hier soir, de ceux qui les critiquaient, parfois sans jamais les avoir vus, qui peut objectivement contester encore que ce groupe-là est le plus grand groupe que la place lyonnaise ait jamais connu ? Dans sa durée, certes, mais surtout dans son propos, ce qu’il donne à entendre et à voir, concert après concert. Hier soir, sur une scène minuscule, qui peut à peine contenir les cinq membres du groupe, ils ont exploré un pan entier de leur répertoire sans, pour la première fois – en ce qui me concerne – trop concéder à la fan base. Il faut dire que dans la playlist de ce concert acoustique, Pétrier – auteur compositeur (pluriel) interprète – est allé chercher loin et, pour la première fois – en ce qui me concerne, je suis aussi adepte du comique de répétition – a su allier leurs deux chefs-d’œuvre (et « le Secret », diamant intemporel, rejoignant « Théorème » ou « Poe »), « le Passeur », si je me souviens, précédant le stratosphérique « Train » à propos duquel – putain de bordel de nom de Dieu ! – je n’arrive pas à trouver refrain plus éloquent : « Alors tu vois nous ne sommes Pas morts, pas même un peu, À peine nos corps ont-ils pris un coup de vieux Nous ne sommes pas morts Tout juste un bleu à l’âme Et encore, Si vivants que pour la première fois Je nous trouverais presque, Je nous voudrais presque Heureux ». Sachant qu’hier, ces pépites ont côtoyé des vieux titres, enfin intégrés, entendus, en ouverture : « J’ai croisé un ange », puis « Je voudrais que tu sois morte », « les Maldives », « Marianne couche » ou autre – je n’écris jamais set-list à l’appui – on mesure à quel point, en rentrant, c’est près de quarante ans qu’on a revisités hier, dans cette salle minuscule dont on regrette juste que les sièges n’aient pas volé en éclat – à peine se sont-ils levés sur « Nazca », rendant ensuite le titre éponyme du dernier album, censé mettre tout le monde d’accord, à un relatif anonymat, dommageable, juste une seconde. Pétrier aura joué de son humour répétitif jusqu’au bout, soulignant comment, album après album, il aura eu raison (sur l’écologie, sur le délitement) sans que personne l’écoute, la salle sera restée contemplative jusqu’au bout, sans que personne n’ait à redire. On épargnera à ce show-man ultime la confusion entre une Martin & une Géraldine, un « merde ! » lâché au piano en plein « Cimetière d’Orville », en solo, avant que le groupe vienne clore. Et nous mettre, comme son ingé-son au t-shirt d’Aurelia Kreit, dans le joyeux bordel – le Cirque Pinder, lâchera-t-il, élégamment – de nos vies. Qui tiennent, encore, par l’essence que chacun de nous veut bien y mettre pour que ça continue. Comme elles veulent, encore et encore.
06:51 | Lien permanent
06/05/2022
Simplicité d'esprit.

14:51 Publié dans Blog | Lien permanent
02/05/2022
Comme dans une chanson de Springsteen.
En voilà une belle histoire que cette chanson, qui réunit deux copains de trente ans, Gérard Védèche & Eric Hostettler, et deux autres de quarante-cinq, Denis Simon et moi-même. Dans ce film de Paul Herfray, il y a du Franck Gervaise, également, et des caméos du Boss lui-même et de Olivia Capecchi. L'Amérique des autres. Enjoy!
14:41 Publié dans Blog | Lien permanent