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27/08/2010

Le Goût des autres

Image 1.pngJ'emprunte l’expression autant au couple Bacri/Jaoui qu’à Kent qui en avait fait un article de son journal suffisamment marquant pour que je m’y reconnaisse. Kent, je me souviens encore, dont « les Inrockuptibles » écrivaient au début des 90’s qu’il était « le chanteur à rouflaquettes préféré de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué » ; que « Libération » alignait gratuitement en attaque d’un article sur…Thomas Fersen : « Thomas Fersen écrit les chansons que Kent a toujours rêvé d’écrire »… Mais je ne veux parler ici ni de Kent, ni de Castella. D’ici quelques semaines, maintenant, mon 2ème roman édité aura pris corps et il est exigeant, dans la lecture comme il l’a été dans l’écriture. La ligne que je me suis fixée – ou qui s’est fixée d’elle-même, soyons juste – c’est celle d’une écriture resserrée, qui va au nerf. Quand 700 romans vont, pas tous avec le même sort, occuper les étals de plus en plus restreints des librairies, il convient justement de ne pas en rajouter. Je vais donc itérer d’une unité ma section « littérature générale », la grande, la sérieuse, celle avec laquelle on ne transige pas. J’aurai gagné, dans cette formidable année « Lettres Frontière », des galons d’écrivain, tout en désacralisant, je crois, cette fonction qui a la particularité de n’en être pas une. Je m’accorde donc le droit d’une mise au point préalable, du genre « une bonne fois pour toutes et on n’en parle plus après » : elle concerne un musicien que l’on traite avec condescendance quand il vient, en deux années de tourbillon, de composer, seul, treize chansons d’un album auto-produit, d’en jouer toutes les partitions musicales ; qui a, dans le même temps, composé les quatorze chansons de la comédie musicale dont je vous parle avec enthousiasme sans pouvoir rien faire d’autre, pour l’instant, que vous dire : vous verrez. Mais la chanson a mauvaise presse et le musicien en question a le tort, sans doute, comme Kent en son temps, d’avoir renié le rock français des 70’s, aux deux guitares saturées, celles dont l’entrée en première piste de chacun des morceaux veut forcer l’auditeur à croire qu’il y a quelque chose de neuf au royaume de ce qui a été fait mille fois. Un livre de plus, un disque de plus…

Je parle de quelqu’un qui n’a aucun besoin d’être défendu, seulement écouté. Réellement. Immodestement (parce que j’en ai écrit le texte), je tiens « Au-dessus des eaux et des plaines » pour une des plus belles chansons que j’aie jamais entendues, ni plus ni moins. Que peu de personnes la connaissent importe peu. Mais qu’on la juge sans l’avoir écoutée ne me plaît pas, point. Comme je n’aime pas cette propension à hiérarchiser ce qu’on écoute ou ce qu’on lit en fonction de ce qu’on a composé ou écrit : les espaces virtuels comme « My space » sont éloquents dans ce domaine. Dans l’autosatisfaction, l’autopromotion. Myspace, mon espace, là où je peux parler de moi à la 3ème personne sans que l’autre me reprenne, puisqu’il fait la même chose.

Voilà. Petit coup de gueule du matin. Il faut savoir remettre les pendules à leur place, comme disait le grand rocker national. Ça permet d’avancer. Et là, je n’avance pas, je file. Je ne me connais pas de limites.

Allez, prenez huit minutes,  vingt et une pistes et une guitare saturée!  Mais pas que.

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26/08/2010

It just pinged in Volubilis!

On m'a tellement dit qu'il fallait voir Volubilis au lever ou au coucher du soleil que je l'ai évidemment fait. Bon, la carte postale ramenée n'est pas conventionnelle, j'en ai bien peur.


It just pinged in Volubilis, le 1er jeu vidéo 100% naturel!
envoyé par cachardl. - Les dernières bandes annonces en ligne.

 

 

16:28 Publié dans Blog | Lien permanent

24/08/2010

Emilie, Marjorie...

IMG_0636.jpgJ'ai toujours aimé le mot anglais "collapse", ne me demandez surtout pas pourquoi. En attendant, à cet instant de ma vie, je me retrouve avec deux filles que je n'ai jamais eues, une petite grignette évanescente et maladive de 11 ans et un adolescente un peu effrontée de 15. Elles sont toutes les deux les héroïnes des deux projets que je mène de front, l'un qui se termine et qui va bientôt voir le jour, depuis l'aval reçu hier par l'éditeur (enfin!), l'autre qui prendra encore du temps et de l'énergie à finaliser, mais qui est en très très bonne voie. Les connexions Internet restreintes de là où je me trouve ne me permettent pas de mettre en ligne le premier trailer de notre pépite, pas avant demain. Sachez juste que je me sens, je l'ai déjà dit, dans la peau de celui qui aurait découvert, dans le même temps, la Bardot jeune et la petite Paradis. En une seule interprète. Aux anges, donc.

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22/08/2010

Reprise!

J'avais annoncé septembre, mais je dois dire que je suis un peu pressé d'en découdre! Avec la sortie du roman de la confirmation ou de la maturité (choisissez le cliché que vous préférez), avec la production de cet Opéra lycéen dont je vais pouvoir, très bientôt, vous confier les premières images, les premières chansons et le lien vers le site consacré. En attendant, je me prépare à une session cinéma demain, quand mes figurants auront cessé leur interminable grève du sommeil. J'ai beaucoup de choses à partager, dont des images inédites de Volubilis, mais mon ordinateur fixe ayant eu la mauvaise idée de m'abandonner, quelques contingences techniques m'obligent à vous faire patienter...

Merci à ceux qui sont passés cet été et qui ne me tiennent pas rigueur de mon inactivité (toute relative, "le dîner", roman de transition, est quasiment terminé...). A bientôt, dès demain, pour les premiers rushes.

19:20 Publié dans Blog | Lien permanent

18/07/2010

Le Blockbuster de l'été

La partie de cache-cache - épisode 4 from cachard.l on Vimeo.

 

 

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16/06/2010

D"astreinte

La particularité du Ministère qui m'emploie est d'envoyer sur site des enseignants corriger les épreuves du baccalauréat, en leur demandant sans vergogne d'avancer les frais de déplacement et d'hébergement. Je pars donc en Ardèche jusqu'à vendredi. Et je n'en ai pas envie.

07:00 Publié dans Blog | Lien permanent

15/06/2010

Le roi du pays de rien

deucepochette.jpgDifficile de faire l’exercice critique d’une œuvre qu’on a déjà annoncée comme étant une merveilleuse régression dans l’époque rock’n’roll des années Starshooter et Téléphone. Que je n’ai pas connue comme telle, dois-je m’empresser de préciser, et que je ne peux qu’apprécier que ce pour ce qu’elle a été. Un disque, en 2010, c’est déjà un signe vers le passé, alors un disque de rock, en français, il faut être inconscient pour tenter l’expérience, ou alors ne rien en attendre d’autre que la satisfaction d’un travail (très) bien fait. Ce qui est le cas de [S]ex Machina, dont j’ai déjà parlé ici pour la chanson que j’ai écrite pour eux, « Je connais mes limites ». Il me restait à écouter la galette dans son intégralité, ce que j’ai fait plus d’une fois depuis hier, entre l’écoute incomparable de la voiture et le test probant de mes Cabasse (je ne donne pas la marque de mon ampli, on va se croire dans Belletto, après !). Je ne vais pas dire que j’aime tout et, afin d’éviter l’argumentation à concession partielle, je vais commencer par les mais plutôt que par le oui. Sachant que mes restrictions d’auditeur sont dans le cahier des charges d’un groupe de rock : qu’on mette les instruments en avant, que la balance des concerts se retrouve au mieux dans l’enregistrement studio. C’est le mixage qui rend le arbitrage et si l’album de Deuce est d’une facture absolument professionnelle à ce sujet, il n’en reste pas moins qu’à mon goût, la structure des morceaux est un peu répétitive, sauf dans les morceaux surprises de [S]ex Machina. Sans que je puisse arguer d’un vocabulaire technique suffisant, les ponts musicaux et les deux guitares sont, à mon sens, trop récurrents. Le ton est donné d’emblée, d’ailleurs, dans les enchaînements, de « Velvet sea » au très entêtant « Coup de théâtre ». A mon oreille de brassensophile, c’est un peu « too much » (class for the neighbourhood, moi aussi, j’ai quand même un peu de Lettres dans ce domaine !), mais « ça envoie le bois » et c’est bien là l’essentiel. Et le son, le mastering, pour le coup, est dantesque, c’est un fait : mention particulière, chez moi, au « Roi du pays de rien » - attention les rockers, la cinquantaine approchante vous micheldelpechise !- et à « Démobilisé », qui seront en concert des faits d’armes absolus. Le final, par définition, de « Coup de théâtre », est aussi un petit bijou (« Tombé du ciel, venu de l’au-delà, Ô Deus ex machina »), de ces airs qui rentrent et qui ne quittent plus… J’accroche moins à « Sitting Bull », à moins que les « Run, run, run » m’aient plongé dans une trop grande nostalgie post Aurélia Kreit, qui sait. Avec Stéphane Pétrier, je l’ai déjà écrit ici, comme lien entre ces deux époques. Christophe Simplex, le chanteur de Deuce, m’a expliqué à quel point sa collaboration avec Pétrier comme directeur artistique de l’album, l’avait poussé dans des retranchements qu’il ne se soupçonnait pas. Ça s’entend, ça se respire, ça met [S]ex Machina plus loin qu’il aurait jamais espéré aller, sans doute. Et les chœurs du monsieur ne gâtent rien, en plus de ça… Ses sentences (« fais pas ton Johnny », « je m’ennuie ») non plus. Les insertions d’un quatrain de Tim Staffell dans « Velvet sea » et de – me semble-t-il – Daniel Mesguich en arrière-fond dans « Coup de théâtre » montrent à quel point cet album a été pensé, préalablement et dans l’action.

Bref, c’est bien. C’est aussi l’occasion de se plonger dans l’écriture de Christophe Simplex, qui dit beaucoup plus qu’il veut bien le laisser entendre. Qui se protège parfois derrière quelques artifices thématiques de rocker mais qui a donné, avec « Marius Beyle », une dimension de lui qu’il n’avait pas encore explorée par disque : c’est à un tempo bien plus lent que ça se passe, via une voix délivrée du moindre effet avant que les instruments viennent la soutenir de façon plus marquée : c’est bien au dessus, dans l’écriture, des deux tributes à Gainsbourg (« la marche arrière », « Couleur cappuccino ») que je trouve en retrait dans l’album. On ne peut pas aligner dix chefs-d’œuvre dans un disque non plus et [S]ex Machina a choisi de frapper fort dès le départ. Il vaut mieux ça que l’inverse… L’écriture de Simplex, c’est un festival de R.C.C.C (références culturelles collectives cachées), Marilyn, les Beatles via Maharishi, Hitchcock, Verlaine, même, doublé de petits clins d’œil perso à des textes précédents, à d’autres époques encore (« Quel bel avenir », « la vie, c’est pas du cinéma »). C’est dire beaucoup et sous-entendre plus encore. Alors, évidemment, quand on n’est pas rock’n’roll, on peut aussi se demander ce qu’il donnerait sans plus aucun effet, plus de wo-o-o-o-o, de sha !, de mmmmmmmmm. Mais ce n’est pas le sujet. Et j’avais dit pas de « oui, mais » : un mais oui !, assurément.

Avec l'accord de l'Inox, "le roi du pays de rien". 

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13/06/2010

Après tout, qu'est-ce qu'on est?

IMG_0419.JPGPremier salon de la grande petite édition à Roanne, ce week-end. : les Edites. Trois jours de rencontres, d’expositions, de réflexions sur l’avenir du livre méconnu, peu diffusé, mal distribué, mais soumis aux mêmes impératifs économiques que son illustre aîné des grandes maisons d’édition, tout aussi mal en point. Une affluence correcte, dirons-nous : il est difficile d’orienter des personnes vers un événement nouveau, livresque, quand la communication préalable n’a pas les moyens du « Mc Donald’s Iron Kids » concurrent. Personnellement, j’ai la chance incroyable de ne jamais m’ennuyer dans les salons : « Tébessa, 1956 » y rencontre un succès permanent, à son échelle. Des personnes s’arrêtent, interpelées par le titre, qui engagent une discussion, qui dépassent le stade de mon âge et de la fiction. Quelques agacements, néanmoins, subsistent : je crois fondamentalement que les problèmes de la petite édition viennent en partie d’elle-même, de son absence de discernement dans les choix, de sa propension à l’auto-satisfaction, l’auto-congratulation, à l’entre-soi. A Roanne, comme ailleurs, les mêmes exposants de (très) mauvais livres, qui noient de fait les (très) bons qu’on peut trouver. Il est des romans que je parcours au fil des expositions qui sont bons à jeter aux cabinets, si je reprenais la franchise d’Alceste (le vrai, pas Badin). Malheureusement, ce sont souvent leurs auteurs qui prennent les postures les plus fats (un adjectif qui n’est usité qu’au masculin, mais franchement repris par quelques auteures : la nullité n’a pas de genre) et les éditeurs qui cautionnent, souvent motivés par les subventions dont ils bénéficient. Le cercle vicieux est en marche : il faut parfois éditer pour pouvoir continuer d’éditer, c’est de là que vient souvent l’absence de discernement. Nicolas Rodriguez, qui a mené un Master sur le sujet, soulignera bien le paradoxe et le discours biaisé de l’édition : certains de ses secteurs se portent très bien, mais le livre qui ne se soucie pas du marketing (terme odieux, pardon) est en danger. La petite édition génère des ouvrages formidables, qui ne sont pas assez défendus. La responsabilité est partagée : l’égotisme de l’auteur qui se persuade qu’il a écrit LE livre, qui dépassera allégrement le temps de lecture qui lui est imparti, l’éditeur qui voudrait qu’on reconnaisse ses auteurs comme incontournables quand ils ne le sont pas toujours. Je me demande pourquoi des petites éditeurs ne se regroupent pas pour financer un ou plusieurs représentants qui iraient présenter les ouvrages en librairie. Peut-être parce qu’ils défendraient systématiquement un auteur, dans cette sélection, dont ils sauraient pourtant qu’il n’est pas le meilleur de ceux qu’il faudrait défendre ? Allez, je cesse ma diatribe et poursuis mon chemin. J’ai passé un excellent week-end en compagnie de Christian Chavassieux et de Pascale, sa compagne. J’ai rencontré des personnes formidables, dont la formidabilité, c’est étonnant, n’est jamais manifeste… J’ai participé à la première d’un événement qui sera reconduit, je l’espère. Comme j’espère qu’il évoluera dans les bonnes directions, les mêmes que devra prendre l’édition en général. D’ici l’année prochaine, j’aurai moi-même participé à l’exercice de vanité collective en ajoutant un titre supplémentaire à tout cela. Un de ceux qui n’attirent pas automatiquement le passant, par contre. On verra si je fais autant le malin à ce moment-là.

 

21:46 Publié dans Blog | Lien permanent