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26/09/2010

Sur les chemins de gloire...

Je n'ai que très rarement, enfant, pratiqué le jeu de football pour lequel, de toute manière, je n'avais aucune prédisposition. J'ai été, comme William Sheller, "un type qui jouait pas mal au basket-ball", mais je garde néanmoins un souvenir ému, quasi-proustien, si j'osais, de l'épopée des Verts, au milieu de 70's qui semblaient s'ennuyer ferme. J'ai gardé, pour des raisons irrationnelles, ce lien avec cette équipe qui n'est plus, trente ans après, que l'ombre d'elle-même, gagnée, plus que les autres peut-être, par l'insondable imbécillité liée au monde de ce sport et par une espèce de permanence des regrets dont les poteaux carrés de Glasgow en 1976 sont l'incarnation.

Il se trouve que depuis seize ans, l'équipe de football de St Etienne n'avait plus battu en compétition son plus proche et son plus historique adversaire, l'Olympique Lyonnais. Seize ans, on était encore sous Mitterrand, les plus chanceux avaient un minitel chez eux, je bouclais enfin ce travail sur Nizan qui m'a tant accaparé... J'ai dû, pendant toutes ces années, redoubler de mauvaise foi face au mépris satisfait de ces nouveaux riches, sollicitant soit l'indifférence, soit l'argument historique et populaire qui faisait que, quoi qu'il arrive, les plus forts étaient évidemment les Verts. J'ai toujours détesté, depuis, les renégats de leur enfance, passés à l'ennemi, comme si jamais la rangée d'aubépines n'allait repousser... J'en déduisais donc une certaine affection pour ceux qui avaient, dans leur enfance à eux, souffert de l'ombre gigantesque et imposante du voisin stéphanois et jubilaient, de fait, tout à fait légitimement. Je dois ici, in fine, remercier l'Inoxydable qui m'a offert ce samedi, en plus d'une formidable invitation chez ses parents, la victoire que je n'osais plus espérer et qui me vaut ce billet bêtement enchanté. Et comme promis, je glisse ici une très belle chanson de Jacardi, qui reformule bien mieux que je le fais, l'attachement que l'on peut porter aux couleurs de son enfance.




19:47 Publié dans Blog | Lien permanent

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