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10/02/2012

Chanson pour les amis.

J'avais cette pensée, dernièrement, que la seule marque possible de longévité relevait de l'amitié. Pourtant, à bien y regarder, ce domaine-là évolue comme les autres, avec les mêmes accidents, les mêmes mutations. Mon obsession de toujours: à interroger la permanence, c'est le mouvement qui s'impose. Il m'arrive, dans les gares, de moderniser l'expérience d'Einstein (ou de moi enfant, c'est selon) et fixer l'horloge électronique sans ciller, jusqu'à ce que j'aie vécu pleinement une minute. Je suis sûr que parmi mes amis, il y en a qui savent ce que c'est que de ne pas perdre une seule des minutes qui nous sont attribuées à tenter de la gagner. C'est celà, en somme, que je cherche à partager: je voudrais qu'on m'aide à perdre mon temps. Durablement.

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09/02/2012

Papon-pin!

Un peu trop nerveux, encore, pour vous en parler calmement. Pourtant, l'incident date déjà d'il y a quelques heures, mais d'avoir été entouré de cinq molosses de la Police Nationale n'entraîne pas forcément la lucidité. Que je leur aurais bien confié tenir dans mon froc, à la Ferré, si je n'avais pas été astreint, tout au long de cette discussion animée, à la correction extrême, dans le langage du moins. Parce que pour le reste, entre une scène évidente de "Un monde sans pitié" et ma défiition historique de ce qu'est un demi-flic (un mec qui sait ni lire), je dois avouer que j'ai été tenté. Mais que j'ai tenu bon. Sauf quand le commandant m'a indiqué avec un sourire entendu que les Lumières étaient dépassées. Là, ça m'a agacé: j'ai tenu à lui rappeler la mission de la police dans le politis, son devoir de pédagogie (qu'il a vite renvoyé aux profs...), l'importance, dans le Cité, de la bonne foi du citoyen: il n'a rien voulu entendre. S'est détendu et humanisé trop tard, lui ai-je aussi dit, une fois la potestas appliquée, pas la potentia, ni l'auctorictas. Evidemment, cette histoire m'a coûté 90€, mais je me suis payé le luxe, en partant, de demander à mon bourreau de m'ouvrir l'avenue Garibaldi pour moi tout seul et lui ai confessé, dans un sourire, l'irrésistible envie de l'écraser en partant.

20:55 Publié dans Blog | Lien permanent

08/02/2012

Presse.

Il faut souvent aider un peu les correspondants régionaux, surtout quand ils ont, comme souvent, un autre événement à couvrir la même soirée... Un article qui ne dit que le millième de ce qui a pu se passer samedi soir, mais qui est suffisamment éloquent.

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07/02/2012

Un homme à la mer.

affiche_hommealamer.jpgLe cerveau humain marque parfois quelques limites. A la personne qui me disait que telle chose vécue l'avait été il y a vingt ans, je répondis que ce n'était pas possible, que ça ne datait que de 1991. Elude-t-on volontairement la notion du temps qui passe ou certaines ères restent-elles figées là où on les a laissées? Est-ce un déterminisme culturel que d'imaginer que l'on retrouvera des lieux, des personnes et des parfums au moment même où on les a quittés ou simplement l'émanation de ma très grande imagination et de ma naïveté coupable? Il y aura vingt ans l'année prochaine que Jacques Doillon réalisait pour la télévision un film que je n'ai jamais pu retrouver, "Un homme à la mer", mettant en scène un homme partagé entre deux vies, deux femmes (et une fille), une avant et une après cinquantaine, et qui, ne pouvant choisir, choisit de ne pas le faire et d'échouer, littéralement, au Grand Hôtel, à Cabourg, jusqu'à ce qu'on vienne à lui. Je n'ai jamais oublié l'impression que ce film m'a fait: comme une prémonition, 25 ans avant, même si, à l'instar de Doillon, je peux facilement récuser l'aspect autobiographique. Non, c'est aujourd'hui... J'ai parlé de "Amantes" d'Aranda dans le PAL. Là, juste là, je vous le dis : il y a des moments qu'on n'oublie jamais.

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06/02/2012

Et Patatras!

mussetledda.gifÇa en serait presque drôle, mais d’un « comique terrible et douloureux »*. Voilà que dans plus d’une sphère de mon existence, je rappelle à des êtres de démesure ce qu’est le péché d’Hybris, en bon philosophe, et que ma vie d’homme me conduit à plus d’une extrémité moi-même, comme si je ne pouvais pas me résigner au sort du simple mortel. Gérard me demandait dans la voiture en rentrant d’où pouvait bien nous venir ces inspirations qui nous déterminent et nous ont conduit, tous les deux, à un sketch de scène que jamais je n’aurais imaginé pouvoir vivre un jour (le marquis de Patatras, dont je reparlerai). Je n’ai rien pu répondre d’autre que le fait d’être tout entier tendu vers un but ne nous permet pas forcément de l’atteindre, mais de s’en approcher : un télos, quoi… Mais pour l’après, je ne sais pas. Celui qui nous chantait « à ton étoile » a fini dans le pathos, et nous, parce qu’au moins je me reconnais dans un certain nombre d’entre nous, nous avançons sur le chemin accidenté – au sens phénoménologique – de notre existence. Et tout est toujours à refaire et à découvrir : rien ne m’est plus sûr que la chose incertaine, alors.

*Théophile Gautier à propos de Lorenzaccio et de ses turpitudes à Firenze.

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05/02/2012

Rien à dire.

Encore de très belles choses vécues ce week-end, qu'il m'est difficile de raconter ici et maintenant. Parce que les contingences reviennent vite une fois qu'on les a mises à l'écart un temps et parce qu'il faut que j'assimile cette nécessité d'absolu.

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19:19 Publié dans Blog | Lien permanent

04/02/2012

Métaphysique du lapsteel.

Image 7.pngJ’écrivais hier que les musiciens en répétition étaient presque aussi soucieux que les philosophes. Deuxième séance, ce matin, après celle d’hier soir, plus marquée par la fatigue selon Gérard que par l’efficacité. Pourtant, au matin, comme s’il fallait se rappeler le moyen pour accéder au juste, tout rentre, et l’émotion, encore elle, affleure. Je ne sais toujours pas ce que je viens faire dans cet événement, ce soir, mais j’aurai eu, dans ma vie, le privilège de m’entendre chanté, interprété. Sans même parler des voix, ce que les musiciens du projet apportent à nos chansons, à Eric et moi, est extraordinaire. J’ai souvent dit à quel point ces deux-là, Gérard et Fred D., m’impressionnaient, mais je le redirai sans doute jusqu’à ce que nos chemins se séparent, s’ils le doivent. Celui de Gérard et d’Eric s’allonge depuis vingt-cinq ans, le nôtre, avec Eric, depuis dix ; Fred n’est pas du genre moyen-terme. C’est bête, c’est beau. J’attends le moment où l’on reconnaîtra notre souci, kantien, de perfectibilité et qu’on lui accorde la place qu’il mérite : ce soir, à Bellegarde, si tout se passe bien, ça devrait déjà sérieusement marquer le coup. Grignan, peut-être, sera sans doute l’écrin que j’apporterai, sur un plateau, à mes camarades.

13:20 Publié dans Blog | Lien permanent

03/02/2012

Guignol.

Image 6.pngLes notes viendront du grand froid, ce week-end: "Trop Pas!" se joue à Bellegarde devant un public attendu en nombre au vu des réservations. On y testera une formule (forcément) plus avancée qu'à la Casa, avec un fond de scène en vidéo - si tout fonctionne - deux chansons supplémentaires intégrées et une plus grande place accordée - par moi-même - à la narration. Je vais donc sortir de mon trac présumé pour endosser vraiment le rôle d'histrion du verbe que, ma foi, il me semble pouvoir assumer.

16:41 Publié dans Blog | Lien permanent