29/01/2012
Lyon CapiPAL
J'avais été prévenu un peu à l'avance, mais je trouve l'article en ligne avant la parution papier. Mon coeur s'est arrêté à la lecture du titre (j'ai cru que le mot faiblesse était lié à l'écriture), mais je revis depuis, et arbore un sourire idiot. Quel article, pardon! Un parallèle avec Nick Hornby, je veux, je prends! Et l'argument d'autorité philosophique, c'est bien aussi, non? C'est ici, en version complète. En plus - retour au cynisme - ça me fait une note à peu de frais, aujourd'hui, chouette (de Dijon).
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28/01/2012
Polémique Victor.
Hier soir, je suis allé assister à la Carte blanche donnée à Samantha Barendson, à la Bibliothèque du 2ème arrondissement. Une soirée qui regroupait trois poètes autour d'un photographe, adepte de l'auto-dérision puisque se nommant lui même the fake Artist. Il ne devrait pas d'ailleurs, parce que ses photographies ont quelque chose de singulier même si, comme l'un des invités l'a fait, je n'aurais pas choisi moi les trois sur lesquelles Samentha Barendson a demandé à Frédérick Houdaer et à Robert Notenboom, poète de l'île de Groix (!) d'écrire des textes. Robert Notenboom, dont l'hôte dit qu'il l'a impressionnée par le biais d'une maxime, à savoir qu'un mot de trop, en poésie, était un mot insultant, ou quelque chose comme ça. Ce qui m'a plu dans l'idée, pas dans la pratique de son premier texte, que j'ai trouvé trop autocentré et trop classique, dans la langue. Je sais que je ne devrais pas et que je prête le flanc à un retour critique en conséquence, mais là est justement l'objet. Je prends de plus en plus de plaisir à aller à la rencontre des poètes, toujours sans en revendiquer l'appellation, même si je songe de plus en plus à regrouper des textes poétiques en recueil. Mais j'ai aimé reprendre hier la discussion avec Jean-Baptiste Cabaud laissée ici. Sur la façon de dire la poésie, et parfois de se satisfaire de la sienne, ou d'en donner l'impression. Et j'ai envie, de plus en plus aussi, de dire que telle poésie me parle, ou pas. Voire pourrait me parler, sans pouvoir l'entendre. Mais tout va pour le mieux: j'y suis allé pour entendre et Samantha Barendson, et Frédérick Houdaer, dont le recueil "Engelures" m'a impressionné: une poésie sèche, épurée, s'accrochant au quotidien et en dépassant la vulgarité. La récurrence des rendez-vous avec sa banquière - un des 69 portraits de femmes du recueil - m'a rappelé le meilleur Bukowski, celui de "l'amour est un chien de l'enfer". J'en reparlerai prochainement. Samantha Barendson a servi une poésie qui me semble à l'inverse de l'image rigolote qu'elle s'échine à donner d'elle-même: des textes qui commencent légérement et qui, par effet de gradation et d'énumération, comme pour ses déménagements, dessinent une existence maintes fois bouleversée. Non linéaire. Son bilinguisme - et celui de son recueil "Los delitos del cuerpo" - lui permet de fausser elle-même la traduction, d'aller au coeur du mot. Elle lit bien, sans effets, et le texte fait mouche: des instantanés, des moments que l'on a vécus, des images de cinéma qu'on connaît, bien qu'elle n'en sache rien. Ce jeudi de la poésie programmé, exceptionnellement, un vendredi, a visiblement fait taire les habitués, qui prennent habituellement la parole quand les poètes ne sont pas invités. D'où la question, toujours: est-ce à l'auteur de venir lire son texte, à d'autres de s'en emparer? Mais qui, alors? Des comédiens, au risque qu'ils en rajoutent, jusqu'à l'effet contraire? La question est réelle, puisque samedi prochain, devant, vraisemblablement, une bonne cinquantaine de personnes, je reprends le rôle du narrateur de "Trop pas!", avec, je l'ai décidé, moins de réserve qu'à la Casa, pour la sortie. Houdaer, Cabaud et moi avons promis d'en reparler. Les autres sont évidemment les bienvenus. Si vous les connaissez, faites-leur mes amitiés (référence cinématographique aussi, SB!)
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27/01/2012
En attendant.
Ne plus rien dire, se taire et travailler. Dans l'idéal, ce serait ça. Mais l'homme contemporain se disperse, furète virtuellement de ci de là et s'éloigne inéxorablement de ce pour quoi il est fait. Je pourrais, si je le voulais, raconter n'importe quelle rencontre à la sortie du métro, dix minutes d'une discussion surréaliste de par sa portée, mais je ne le fais pas, parce que l'intérêt collectif est ailleurs. Collectif... Mon éditeur me charge d'ailleurs d'un message: puisque ce blog attire désormais plus de 5000 visiteurs chaque mois, si, selon lui, à peine 8% des visiteurs achetait ou offrait un livre de sa collection, ça lui ferait suffisamment de ventes pour continuer à éditer. Mon recueil de nouvelles à venir, par exemple. Sur d'autres espaces plus fréquentés, chacun fait son offre sans se soucier de celle de l'autre, avec cette idée sous-jaçante, toujours fascinante, d'une hiérarchisation de celles-ci. Moi, évidemment, je gagnerais à ce que ce mouvement se mette en branle, mais je regarde ça d'un oeil très détaché. Dès demain, je lance les projets 2012_2013, et je sais que ça n'arrêtera pas. Il est où le problème?
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26/01/2012
A peine.
dix-sept minutes pour vous dire que j'ai failli ne pas mettre de note ce soir. Alors, je persiste dans la facilité superbe, avec le deuxième "Quantifier l'amour" du mois. Deux fois par mois, c'est déjà mieux que rien.
"Quantifier l'amour" à la librairie du Tramway. par cachardl
23:47 Publié dans Blog | Lien permanent
25/01/2012
Ciné-cinéma.
Je reçois quatre mois après le film de Tristan Grujard, mais ça valait le coup d'attendre. Je ne me fais toujours pas à ma pomme ni au timbre de ma voix, exceptionnellement cassée ce jour-là. Mais en une journée aussi ambivalente qu'aujourd'hui, entendre "Quantifier l'amour", encore, et me souvenir des belles choses de cette soirée, m'évite de gamberger.
21:03 Publié dans Blog | Lien permanent
24/01/2012
LC est: en couple.
Il a suffi que je veuille faire un trait d'humour sur ces réseaux dits de socialisation pour que le désir s'accroisse quand l'effet s'est reculé (je sais, ça ne marche pas comme ça, le kakemphaton!). Bref, je voulais qu'apparaisse dans mon profil le nouveau couple que je forme avec Aurelia Kreit, mais ça n'a marché qu'à moitié, ma pauvre dame. Sur Facebook, quand vous êtes née en 1899, d'abord on vous rajeunit automatiquement de six ans minimum, on vous pose plein de questions en amont et puis, au bout du compte, on ne vous le valide pas. Impossible donc d'afficher aux yeux du monde mon idylle avec un personnage de roman. Alors même que, ces dernières années, mes égéries comptent parmi les femmes que j'ai le plus aimées. Pour autant, ça n'a pas empêché tous mes "followers" de se réjouir pour moi, à une vitesse impressionnante, pour le coup: comme si une anomalie avait été levée. C'est curieux...
Heureusement qu'il me reste cet espace pour vous la présenter. Faites vous bien à son visage: vous entendrez parler d'elle.
19:31 Publié dans Blog | Lien permanent
23/01/2012
Malade.
Vous comprendrez que je ne m'attarde pas. J'attends toujours le moment où tout sera réuni pour que j'aille mieux, d'une part, et que je trouve l'énergie de faire ce pour quoi je suis fait. Cette énergie, qu'on va chercher au plus prfond de soi pour trouver la musique et qui souvent, comme là, vous laisse exsangue. Merlin a raison, dans Camelot (vous ne le saviez pas? Je suis fou de littérature médiévale, et de ses dérivés cinématographiques, voire télévisuels quand, comme là, ils ont de l'intérêt), de dire que les pouvoirs ont une contrepartie sévère... Ne plus attendre ni solliciter de don contraignant, ne plus me disperser, ne plus m'inquiéter, en somme. Il manquera juste une petite touche de bleu, mais ce sera plus simple. Sûrement.
NB: on m'a fait tout à l'heure une indiscrétion qui m'a fait très plaisir. Mais comme c'est une indiscrétion, je n'en parlerai pas tout de suite. C'est pour bientôt, dans un magazine plutôt renommé (localement), et c'était inattendu. Chouette.
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22/01/2012
Los zapatos rojos.
J’ai perdu l’usage de mes mains, cet après-midi, à force d’applaudir à tout rompre Rafaela Carrasco pour sa dernière performance à la Maison de la Danse. Un flamenco puro de toute beauté, réglé au millimètre, avec du très haut de gamme à tous les niveaux : musique, chant, danse. Impressionnant. Son spectacle, « Vamos al Tirotea », reprend les chansons de Garcia Lorca qu’interpréta en son temps La Argentinita. Et se veut une passerelle entre passé et futur, elle pour qui le flamenco, art populaire s’il en est, est transmission. Des tableaux courts, peu de mano-a-mano, mais une scénographie qui lui a fait décrocher le Prix de la chorégraphie à la Biennale de Séville, cette ville dont le fleuve est loué dans une des scènes qui la fait s’amuser avec ses danseurs, vêtus de robes à traine. Soit l’inverse de la façon dont elle se présente, en début et fin de spectacle, dans une tenue futuriste très masculine. Comme s’il était important pour elle que les codes soient inversés, qu’on sache que la grâce et le duende n’ont que faire des apparences. Il me faudrait du temps et des termes techniques pour dire à quel point ce spectacle atteint la perfection : Antonio Campos et Gena Caballero au chant sont divins, sans forcer, juste à la justesse et l’émotion. Il y a un violoncelliste et un piano, chose rare dans les formations flamenca. Et les danseurs… Les danseurs… La danse est un art qui m’échappe, mais je paie toujours mon écot en allant voir les plus grands flamencistes. Avec à chaque fois la même perception surnaturelle. C’était splendide, vraiment. Et le tableau final, une sorte de nature morte avec une lumière sépia sur tous ces artistes immobiles, après qu’ils sont sortis de scène un par un, au tableau précédent, m’a fait penser, et ce devait être le but, à la lanterne magique chez Proust, où l’on voit en filigrane, derrière un rideau de lamelles rouges – la couleur des chaussures des danseurs et de Rafaela – des âmes s’agiter et faire le lien entre passé et immortalité. Ole !
17:00 Publié dans Blog | Lien permanent