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15/02/2012

Doubrovsky est un con et ce n'est pas le seul.

716604-L.jpgBon, j'avais promis une note rigolote : ça, c'est fait (hier) et c'est passé inaperçu. J'en reviens donc à l'interrogation inhérente à l'objet de ce blog: faut-il parler de soi quand on n'a rien à dire et persister tant qu'on parle de soi? J'ai terminé, en une douzaine d'heures, les 450 pages du faux-roman de Delphine de Vigan, "rien ne s'oppose à la nuit" et dans le marasme qui m'entoure, j'en ai tiré une force, que je ne peux exploiter encore. Emilie, de "la partie de cache-cache", me revient particulièrement ces derniers temps: je voudrais vivre, mais je le fais mal, et dès que je compte sur quelqu'un pour m'extirper de la nasse, le voilà qui m'y laisse, pire, qui m'y enfonce. Faut-il pour autant que je revienne, culturellement, à l'autofiction? Sans doute pas: j'ai mis du temps à me détacher de l'idée que "Fils" a révolutionné la littérature. Ce n'est pas de ma faute, on me l'a fait croire à un âge où j'étais absolument crédule. Crédule, je le suis resté, sur bien des points. Mais la façon dont De Vigan s'inflige la réalité et son écriture force le respect. Moi qui déjà évoquais il y a peu la possibilité de faire paraître sous forme de recueil l'ensemble des portraits que j'ai rédigés des personnes que j'ai connues - nonobstant leur accord, évidemment -  je me demande s'il ne faudrait pas que je saborde ce blog en disant tout sur tout le monde, en m'interdisant - Liar, liar - la moindre retenue: on m'y verrait idiot d'avoir cru être aimé, imbécile d'avoir attendu, ridicule d'avoir espéré. Je pourrais raconter, comme dans "le livre brisé", des scènes d'alcoolémie ou d'avortements. Massacrer à coups de pelle une libraire hystérique et destructrice, empêcher une jeune enseignante d'être mutée dans le Nord, remonter - Si j'étais Marty McFly - deux heures plus tôt que l'instant T. et ses incidences. Mais déjà cette note est inutile, je le sais. Puisse-t-elle me permettre, néanmoins, de récupérer une partie de mon orgueil et la possibilité de revenir à ce que je fais de mieux, dit mon éditeur: inventer des histoires.

21:34 Publié dans Blog | Lien permanent

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