01/06/2014
Bilan.
J’en suis à la fin de mon emménagement: ces choses prennent du temps, surtout les dernières, les plus insidieuses, celles qui se sont cachées durant toutes ces années pour ressurgir et vous offrir, c’est selon, la dose d’impalpable petite nostalgie perecquienne, ou le coup de poignard du regret.
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31/05/2014
VDM.
Les vicissitudes du Net, ou comment, des années après, Google + redonne à cet ami musicien, Bluesman de génie, un des premiers surnoms qu'il s'était choisi, après un périple dans l'Ouest Américain, en y ajoutant son département de naissance: Batonrouge42.
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30/05/2014
Mister P.
Mister P. partage ma vie depuis près de vingt ans, maintenant. Pas au sens qu'il aurait pu défendre un temps, mais comme une espèce de frère choisi, une âme protectrice qu'on retrouve à chaque fois là où on l'a laissée, même quand du temps - souvent trop - s'est écoulé. Mister P., indépendamment d'être le plus grand polyglotte que j'aie jamais rencontré, est aussi un homme de la terre, des chevaux et de tous les types de travaux qu'on fait avec les mains. Sauf écrivain. C'est peut-être parce qu'on se complète, alors, qu'à chaque fois que j'ai besoin de lui, Mister P. intervient, trousses à outils, rabeaux, serjoints,perceuses et visseuses. Plus sa force herculéenne, quand il s'agit de monter un canapé-lit du rez-de-chaussée au premier. Quand il s'en va, Mister P., tout est en ordre et, de nouveau, je suis chez moi, en mieux: des Frémiot accrochés au mur, l'horloge de ma grand-mère qui retrouve son Big Ben, livres et disques ne menaçant plus de tomber. Je ne sais jamais vraiment comment le remercier, Mister P., mais il ne demande jamais rien. Mieux, il me remercie sans cesse d'être celui que je suis. Alors...
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29/05/2014
Et puis.
Et si la vie n'était finalement pas ce qui se joue, mais, seulement, la somme de ce qui s'est joué, in fine?
17:05 Publié dans Blog | Lien permanent
28/05/2014
Pour en finir avec hier.
Je suis sans doute le seul à avoir le monologue de la scène 4 de l'Acte IV de cette pièce - dans laquelle il y a tout de ce qu'on doit comprendre du monde - comme sonnerie de téléphone. Ce qui ne va pas sans me plonger, à chaque fois qu'on m'appelle, dans une profonde affliction.
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27/05/2014
Have you eyes?
Ce soir, j'ai droit à la diffusion privée, chez un ami toujours à la pointe de la technologie, du "Hamlet" de Kenneth Branagh, version 4heures. Un de mes plus beaux souvenirs de cinéma, dans le feu CNP Odéon, démantelé en secret par un patron-voyou. Je vais le regarder en VOST, évidemment, vidéo-projeté sur un écran géant et je m'en réjouis, même si je connais ce film par cœur: je le diffuse tous les ans à des publics qui ne l'auraient jamais visionné d'eux-mêmes, et qui finissent même par le trouver bien, tant l'adaptation est enlevée et - Dieu que je déteste ce mot - modernisée. Mais l'intérêt n'est pas là: il est dans le fait que cet ami quitte la ville et son appartement dans quelques jours, et que pendant les quinze ans que son couple et le mien se sont fréquentés, il y a toujours eu une excuse, le plus souvent de mauvaise foi, pour ne pas le choisir, ce film, parmi ceux que nous avions l'habitude de regarder ensemble. Maintenant que cette époque et les couples sont révolus, on se rend compte que le choix moyen, consensuel, n'était pas le bon, qu'il eût fallu laisser, tour à tour, chacun des protagonistes imposer son choix. On ne l'a pas fait, c'est ainsi, mais ce soir, juste avant qu'il s'en aille, il y aura quelque chose de moins pourri au Royaume du Danemark. Et pour éviter la solennité, on a prévu une omelette et une pause Nul, pour être complet.
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26/05/2014
Pfff!
Faire le choix de la Beauté et de l'intelligence quand tout incite au contraire, c'est la seule action possible et juste face à l'avilissement du monde.
19:00 Publié dans Blog | Lien permanent
25/05/2014
Pensées.
Drôles de moments que ceux-ci, quand on se dit que ce qu'on vient de faire touche du doigt la perfection de ce qu'on se doit de faire. Et drôles de décalages quand on nous renvoie l'image de la prétention (la sacro-sainte!) alors même qu'on est dans son absolu contraire: il n'y a pas de création sans remise en cause absolue de soi. Parfois, quand la pesanteur est trop grande, on se réfugie vers ceux qu'on aime, c'est humain, et quand ceux qu'on aime vous donnent ce que vous n'auriez jamais rêvé demander, eh bien, ma foi, on se dit qu'on est pas mal loti!
17:54 Publié dans Blog | Lien permanent