19/07/2014
Marche du monde.
L'air convaincu que je prends quand un vendeur de Bricorama essaie de m'intégrer dans la discussion qu'il a avec mon chef de travaux (les siens) m'oblige à penser que d'aucuns doivent faire de même au Conseil de Sécurité de l'ONU ou ailleurs. Et ce n'est pas rassurant.
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18/07/2014
Majesté.
Aujourd'hui, j'ai occis une mouche et gracié une fourmi. À part ça, mon travail avance.
18:36 Publié dans Blog | Lien permanent
17/07/2014
Lugares.
Le théâtre de la Mer, à Sète, est le seul endroit où l'artiste regrette de ne pouvoir tourner le dos au public, et jouer pour le fonds de scène, sans cesse recommencé.
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16/07/2014
Tubes de l'été.
Avant d'être un chanteur de renom, Mister Vitas, pour gagner des sous, anima des soirées sous le nom mirifique de DJ Mc Ouille. Force est de constater que parmi les 45t qu'il a ressortis hier, quelques-unes de ses transitions ont dû marquer et l'époque et les esprits! Je garde pour moi le clip torride de "28 degrés à l'ombre" dans lequel figure son fidèle guitariste : c'est du domaine privé, ça ne s'étale pas sur le Web. Pour autant, je mène encore aux points, d'après le juge biélorusse: nous sommes à un Sophie Marceau/François Valéry partout, mais j'ai chez moi le double 45t Mireille Mathieu/Patrick Duffy (oui, Bobby, dans Dallas!), together we're strong, lui, le simple. Linda de Suza (laoulaillelaoutiroulilou!) est bien placée, la ronde des Bébêtes ressurgi du néant. Aucune nouvelle, par contre, de l'édition sur disque du formidable duo Tino & Laurent Rossi ("se faire un prénom, quelquefois, ce n'est pas si facile à faiiiiiiiirrrrrre!"), c'est inquiétant.
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15/07/2014
Intentions.
J'ai cette discussion avec un ami, là, sur son balcon: s'efforcer, tous les jours, d'être malin, spirituel, intelligent ou drôle n'est pas un exercice aisé, mais reste préparatoire aux travaux d'écriture de plus longue haleine. Si vous pensez pour autant que je vais me priver de vacances, vous vous trompez de crémerie.
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14/07/2014
Lao Tseu.
Si à l'aube, au loin, sur le lac embrumé, tu vois un gros canard blanc, c'est un cygne.
18:01 Publié dans Blog | Lien permanent
13/07/2014
99.9F° et plus.
Au moins les lecteurs que la régularité des compte-rendus de concert de Murat ou Fergessen agace se réjouiront-ils : elle, je la vois tous les trois mois chaque vingt-sept ans. Elle, qui est venue poser son chapeau claque et ses Converse noires sous le froid chapiteau du Palais des Spectacles de Saint-Étienne, vendredi, une salle coupée en deux, gradins hauts et fosse démesurée. Je restais sur l'intimité partagée à Brooklyn, chez elle, et craignais que la jauge fût trop haute, mais la première surprise fut de trouver un batteur, forte valeur ajoutée au projet : cela libère Gerry, le lunaire guitariste, des boucles de programmation, et puis pardon, mais quel batteur! Doug Yowell impressionne les musiciens qui m'accompagnent, qui se régalent de le voir démonter ses charleys en plein morceau pour trouver d’autres sons. Ceux qui en étaient restés aux titres entendus dans les 80’s s’étonnent de la capacité de ce brin de femme à occuper l’espace de sa voix reconnaissable entre mille. J’ai déjà dit à quel point Suzanne était aussi intemporelle que ses chansons, à quel point le rouge de ses cheveux ramenait le bleu à l’âme et à la mémoire. Elle peut, avec la batterie, rajouter les choeurs sur « Jacob & The Angel », poser la guitare sur davantage de morceaux qu’elle le faisait, même si c’est bel et bien quand elle en joue seule qu’on mesure qu’une chanson qui reste, c’est une voix sur une mélodie. Combien de spectateurs, encore, ont du se dire « Ah, mais c’est elle qui chantait ça », toutoutoudoutoutoutoudoutoutoutoudoutoutoudoudou? La mise en abyme est parfaite, avec le t-shirt Bob Dylan - au début, avec le bandana qui le cachait, j’ai cru à Lou Reed, hommage new-yorkais - trente ans après, c’est la folk-singeuse qu’on imagine un peu casanière en dehors des horaires de tournée, en accord avec la Reine qu’elle vient présenter, venue du tarot, cette Queen of Pentacles, reine d’un monde matérialiste, aussi gentille qu’elle peut être acariâtre : qu’a-t-elle pensé de Saint-Etienne, au lendemain d’un fonds de scène aussi féérique que celui du Facteur Cheval? Mais la question ne se pose pas, puisqu’elle donne un concert complet et généreux, plus long qu’à New-York, avec des moments aussi intimistes - les remerciements pour l’anniversaire qu’on lui souhaite, les quelques mots de français bredouillés - que les deux chansons sur son amour de jeunesse, cet homme de Liverpool (« Gipsy ») qui doit se demander ce qui lui est arrivé pour qu’il laisse partir un amour qu’on chante encore des décennies plus tard. Cette a-temporalité, tout entière contenue dans l'« Horizon » dont je parlai hier avec paresse, elle est venue me la signaler, alors que j’avais déjà fait le deuil du fait qu’elle la chante, cette chanson. Il y a une route, oui, derrière celle que nous empruntons, chacun de son côté, avec l’assurance, parfois vertigineuse, qu’on est tous appelés à se retrouver. « Luka » fait cet effet, d’un temps non écoulé, ou passé en parallèle. Elle finit son concert par « Rosemary", sous-titrée « Remember me ». Quelle ironie, pour quelqu’un qu’on n’arrive pas à oublier. Elle nous fait promettre en partant de lui donner, via Facebook, des nouvelles de nos vies et de nos chiens. Je n’ai pas de chien, mais j’ai de la mémoire.
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11/07/2014
Lépine.
L'homme qui inventera la machine à revenir sur les mauvaises décisions aura à coup sûr son avenir assuré.
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