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06/06/2014

Nel's Daughter.

nellie.jpgL’image était belle, peu de temps après cette chanson qui les unit tous, sur l’année 1966, celle de leur naissance et du sacre de l’Angleterre, Bobby Charlton en tête, sur ses terres: ils n’étaient pas les têtes d’affiche, si tant est qu’il y ait un ordre hiérarchique dans ces concerts spontanés, et le groupe qui a terminé la soirée était composé de quatre jeunes gens qui auraient pu être leurs fils, échappés qu’ils étaient, le temps d’un récital, des révisions du Bac. Ce groupe de jeunes porte le nom d’un célèbre réalisateur de cinéma, exhumé de l’oubli par le titre honorifique de plus mauvais cinéaste de l’histoire d’Hollywood et, pour cette raison, par le film que Tim Burton lui a consacré. Eux, après quelques tâtonnements, ont opté pour la peste la plus célèbre de l’histoire des feuilletons télé, ce qui en dit déjà long et sur leur âge et sur leur volonté de ne pas céder aux modes. Ils sont nés en 66, ont chacun des activités tout à fait honorables et pourtant, ils reprennent la route, trouvent des dates, pensent à un album. Deux d’entre eux sont les survivants du groupe que j’adorais plus jeune, à qui j’ai emprunté le nom et l’histoire, que j’ai aménagée, d’Aurélia Kreit. Le chanteur, que tout le monde connait sur cette page, et pas seulement parce qu’il m’a un jour prêté sa voix, délaisse momentanément son historique Voyage pour aller faire le jeune, en anglais, sur des créations entre potes, qui dépotent, par la qualité intrinsèque de chacun d’entre eux d’abord, le grand escogriffe à la guitare en tête, par ce qu’on ressent de ce qui se passe entre eux ensuite. C’est une belle leçon, une justification de ce pourquoi on fait de la musique: pour donner, transmettre une énergie, juste, équilibrée. Lui, entortillé autour de son micro, c’est sans doute le plus grand frontman que j’aie jamais vu sur scène, toutes catégories confondues, et pourtant, les scènes sont restées, à quelques exceptions près, modestes. C’est dommage, mais ça n’a guère d’importance, au final: comme dans d’autres activités artistiques, ce n’est pas le nombre de spectateurs qui compte, c’est la façon dont on les accroche, le spectre musical qui va occuper la place en face d’eux. En fait, un concert, ce n’est pas une scène, c’est l’inverse de la scène, le miroir que renvoie le public. Quand le bassiste fait les choeurs, qu’il croise sa voix avec celle du chanteur, c’est toute une époque qui est ravivée, qui justifie, tant bien que mal, les parcours chaotiques qu’on a tous eus pour se retrouver là. A chercher, avec le batteur, le nom du surveillant du lycée St Ex qui avait donné la photo de sa grand-mère au groupe, qui en a fait une affiche puis une égérie, et dont j’ai fait, trente ans plus tard, une héroïne. Ce n’était pas prévu, mais mes vérifications historiques commenceront par là: rechercher un pion de la fin des années 70’s. Les titres, les morceaux, à part celui sur l’année 66, donc, je ne les connais pas, je n’en ai pas retenu le contenu, je sais juste que tout y est et que tout est en place, dirait quelqu’un de mes amis. Orchestrés, une fois encore, par le son magistral de Mister Xavier Desprat. C’est plus qu’un bon moment que j’ai passé hier, c’est presque une analepse, pleine de sens. Les 2 Dory d’avant, les 4Ed Wood ne m’en voudront pas, c’est Nelly Olson que je suis allé écouter hier et c’est un peu plus que ça qu’elle m’a donné.

16:12 Publié dans Blog | Lien permanent

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