25/07/2014
Bernie.
Ce merdeux, dans le TER, je le soulèverais bien par le col, histoire qu'il comprenne, au bout de deux-trois allers-retours de gifles, qu'on ne met pas plus les pieds sur les sièges qu'on ne le fait chez soi. L'autre, qui "écoute" une "musique" saturée comme si ses écouteurs n'existaient pas et comme si l'évidence était qu'on puisse la supporter, je lui mettrais bien la lame acérée d'une pelle de jardin sur la carotide jusqu'à ce qu'il ait fini d'ingurgiter son MP3. Elle, dont l'indigente conversation résonne dans tout le wagon, je l'attacherais bien toute la nuit à un pylône SFR, la forçant, les yeux ouverts en mode "Orange mécanique", à regarder l'intégrale Rohmer. Le problème des transports en commun, c'est le transport des communs.
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24/07/2014
Recordaras.
Les plazas de Toro, dans toutes les villes de tradition, accueilleront chacune, un jour, des festivals de musique latine, dont la seule mise à mort sera celle du dernier fût de mojito. À condition qu'on continue d'élever les toros bravos dans les grandes plaines d'Andalousie, qu'on n'abandonne pas ces terres sublimes aux promoteurs, on pourra dire qu'ici, au moins, l'homme aura progressé.
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23/07/2014
Revanche.
Une lectrice, frustrée, selon ses dires, par la fin de "la partie de cache-cache", me demande si j'envisage une suite: curieuse réflexion, sans doute générée par la prédominance des séries télévisées, ou, mieux, la fréquentation des sagas littéraires, fresques naturalistes ou chroniques (de San Francisco ou d'ailleurs.) Une seule journée dans la vie de mes personnages, c'est trop peu, selon elle. Le plus drôle, c'est que j'y ai pensé, un jour, comme je l'ai fait pour Aurélia, que je pourrais filer sur dix volumes, si je le voulais. Sans doute ne sait-elle pas, cette lectrice, qu'une fin alternative existe, mais l'effet s'est produit: comment Émilie grandira-t-elle, dans l'absence de Jeannot? Comment Grégoire assumera-t-il une vie fondée sur le sacrifice de l'autre? Les romans n'échappent pas à la phénoménologie, au "Ou bien ou bien". Mais je n'aime pas les résolutions trop marquées, dans mes lectures: j'aime que la fin appartienne au lecteur, pas à l'écrivain.
17:29 Publié dans Blog | Lien permanent
22/07/2014
Gascon.
Pas un seul voisin à la ronde, des vallons, des champs de blé fraîchement moissonnés, une vieille bastide du XIème siècle, la placidité conviviale des gens du Gers, leur rythme propre... Descendre m'incliner chaque année devant la statue de D'Artagnan devient un repère obligé. Ne pas avoir de connexion digne de ce nom m'empêche un peu d'avancer sur la version finale d'Aurélia, mais me rappelle à la lenteur: c'est sans doute ça, la vacance de l'esprit.
19:59 Publié dans Blog | Lien permanent
21/07/2014
M.Tanner ne plaisante pas, non.
J'aurai donc, à défaut de l'écrire et de m'assurer un best-seller, fait un hérisson en pelletant 6,5 T de tout-venant - et maintenant, on se risque au brutal? - avant de le coffrer, demain. Je savais que cette invitation à profiter de cette piscine gersoise cachait quelque chose: à quoi bon aller nager quand on ne sent plus ses bras?
18:51 Publié dans Blog | Lien permanent
20/07/2014
Ce manque cruel de poésie.
J'ai dansé pour la première fois sous la pluie d'été: à défaut d'être devenu durassien, j'ai le nez qui coule et les tempes qui chauffent.
19:38 Publié dans Blog | Lien permanent
19/07/2014
Marche du monde.
L'air convaincu que je prends quand un vendeur de Bricorama essaie de m'intégrer dans la discussion qu'il a avec mon chef de travaux (les siens) m'oblige à penser que d'aucuns doivent faire de même au Conseil de Sécurité de l'ONU ou ailleurs. Et ce n'est pas rassurant.
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18/07/2014
Majesté.
Aujourd'hui, j'ai occis une mouche et gracié une fourmi. À part ça, mon travail avance.
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