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02/08/2015

Le pain du jour.

Pourquoi est-ce que me revient, en mémoire, l’image de ma grand-mère s’obligeant à finir le pain de la veille plutôt que de manger celui du jour (acheté pour nous), intriguant l’enfant que j’étais par sa logique absurde, mais néanmoins, avec le recul et l’histoire, si signifiante ?

16:08 Publié dans Blog | Lien permanent

01/08/2015

Murat & I.

Capture d’écran 2015-07-31 à 23.22.07.pngDidier Le Bras, grand spécialiste de la geste muratienne, a entrepris depuis des années un travail considérable sur l'oeuvre de l'Auvergnat capital: c'est sur son blog, aux multiples antiennes, qu'il a décidé, récemment, de donner la parole à ceux qui, comme lui, mais pas forcément pour les mêmes raisons, aiment Jean-Louis Murat. J'ai, d'une traite, de ma plume "acerbe quand il le faut", participé à ce projet avec joie. 

 

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31/07/2015

Note du dehors.

 

Je reste subjugué par la morgue des gens sûrs d'eux, qui ventilent des bras quand ils assènent leurs vérités. J'ai envie de les fixer, d'attendre qu'ils s'en rendent compte, qu'ils plissent les yeux en se demandant s'ils me connaissent et d'où, puis de leur sussurer  à l'oreille que je ne suis dupe de rien.

 

19:50 Publié dans Blog | Lien permanent

30/07/2015

Cocher la case.

 

Il faudra que je résolve cette sensation que j'éprouve que les choses se vivent deux fois dans une vie, qu'on revient toujours vers ce qu'on a vécu, vers ceux qu'on a aimés, vers des lieux qu'on a quittés. D'autant plus que le temps qu'il me reste ne m'en laissera pas le loisir, je le sais. Pas plus la volonté de certains.

 

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29/07/2015

Vie secrète.

Ainsi va la vie: nous sommes partagés entre l'idée de permanence et l'envie de tout refaire. Recommencer ou refaire. On sait bien, également, que les deux sont illusion. "Il ne faut pas croire ce que l'on voit car cela ressemble trop à ce que l'on espère", écrit Quignard, qui ressurgit, dans ma vie. A point nommé? 

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28/07/2015

Clé de sole.

Dans le même temps, le marin amoureux jette son dévolu et son filet de pêche.

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26/07/2015

Poetry.

(...) Il faudrait juste demander
Pardon pour le chagrin vécu
Et reconnaître in fine
Que ce qui était là n’est plus ;
Qu’il n’y aura de résurgences
Qu’à la fortune du hasard,
D’une impression ou d’une essence
Que le destin ramène, hilare.
Le séneçon laineux ainsi
Que la fétuque rouge, conjoints,
Colorent les champs définis
D’une esquisse des jours anciens ;
Les cris des fulmars boréaux
Riant de la tristesse humaine
Ne laisseront à ce héros
Que l’issue héraclitéenne :
Le fleuve jamais ne repasse
Le cours des amours effacées ;
On peut en espérer la trace
Sans plus jamais la retrouver.
Il faut dès lors laisser le bleu
Du ciel et d’un lointain regard
Préjuger de jours radieux,
D’étreintes douces en quai de gare.
C’est tout ça que le pérégrin
Dans le silence, la solitude,
Peut rattraper dans le chemin
Sinueux des désuétudes :
Ces souvenirs auxquels on tient
Ne sont-ils pas de nos passages
Les indices bien incertains
Des histoires le lambrissage ?
Allez, mon vécu, je te quitte,
Je marcherai vers d’autres lieux
De l’enthymème je m’acquitte
Séméion de maux fallacieux
Je fixe là-bas l’horizon
D’une vie qui reste à écrire :
J’en réitère l’ambition
Le doux espoir d’un avenir.
J’aimerai encore, je le jure,
Autant que j’ai jadis aimé
Je perpétuerai l’aventure,
Lien d’un homme et de son passé.
 
©LC,"Etretat", août 2013

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25/07/2015

Mais quelle affaire, ces vivants!

J’ai ce beau souvenir d’avoir invité Axel Kahn au lycée horticole de Lyon-Dardilly après l’avoir rencontré au Salon du livre d’Orthez, où, invité d’honneur, il m’a remis le prix spécial du jury pour « le poignet d’Alain Larrouquis ». Je me souviens l’avoir surpris, à la Moutète, dans mon discours de remerciements : il ne savait pas que, quelques mois avant, j’avais assisté aux Etats généraux de la Bioéthique, qu’il présidait, à Paris VIII. Entendre un auteur inconnu parler du champ électique de la question éthique au sujet d’un tir qui devient décisif ou pas l’avait au moins fait sourire : j’en garde une belle photo d’une accolade, doublée d’une promesse tenue, six mois après. J’ai encore plus de plaisir, aujourd’hui, à lire sous sa plume qu’il a particulièrement aimé « l’Affaire des Vivants », de Christian Chavassieux, un auteur de mes amis qui a le succès que son travail et son engagement dans l’écriture méritent. Si vous n'avez pas encore lu ce chef d'oeuvre, sachez qu'un livre de ce type sort en France tous les vingt-cinq ou trente ans, à mon sens.

16:56 Publié dans Blog | Lien permanent