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31/05/2011

Nimportenawak.

Je crée des effets d'attente alors même que le Salon de Tournus ne m'a rien apporté, au contraire, en termes d'échéancier quant à la sortie du Poignet d'Alain Larrouquis... Parce que l'autorisation que son avocat m'a donnée n'est pas écrite et que l'éditeur attend ce feu vert qui dépend peut-être du traitement d'une pile des dossiers secondaires... Et qu'après juin, arrive septembre, dans le milieu du livre: un mois où il est impossible d'exister. Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire, dirait l'autre. En attendant, j'avance, tant pis. 


Le P.A.L (teaser 2) par cachardl

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29/05/2011

Marius Beyle

Réinventer la vie d’un homme, à partir de vieux documents trouvés dans un grenier, n’est pas chose aisée. Surtout quand celui-ci a connu plus d’aventures qu’un homme du début du siècle pouvait en imaginer : les colonies, les guerres, les femmes. Recréer son histoire en chansons paraît plus compliqué, de surcroît, que de le faire sous la forme du roman. Coïncidences, alors que je parlais, hier encore, du disque-roman du Voyage de Noz, les Deuce de mon ami l’Inox étrennaient hier - dans une Casa Musicale qu'ils ont une nouvelle fois fait leur - les premières chansons de leur Marius Beyle Project, un de ces « concept-albums » qui tendent à refleurir en ce moment, avec tout le danger que cela suppose. Dans le choix des chansons, d’abord ; dans leur tonalité générale, également. Dans la cohabitation avec « les chansons d’avant », comme évoqué hier, aussi. Je n’ai pas vocation à être critique musical, et les attentes que crée ce blog chez ceux qui le suivent peuvent aussi m’empêcher de dire totalement ce que je pense, ce qui n’est pas dans ma nature. Disons que j’attendrai que le projet prenne forme et que d’autres belles chansons comme celles qu’on a découvertes hier (avec une belle "débandade" signée Pétrier) suppléent quelques-unes dont elles ont démontré la faiblesse. C’est cornélien, mais c’est un dilemme de riches, tant mieux pour eux. Il leur reste du temps, et c’est un projet d’écriture auquel j’aurais bien aimé participer, néanmoins. Mais je connais mes limites.

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28/05/2011

Les Noz d'Or.

Image 1.pngJ’ai un rapport compliqué avec le Voyage de Noz, dont j’ai déjà beaucoup parlé ici au moment de la sortie de leur album romanesque, « Bonne-Espérance ». Une belle histoire d’amour un poil incestueuse dans une Ecosse médiévale et fantastique, avec son lot de fantômes, de cerbères monstrueux et de secrets de famille. C’est un groupe que j’ai vu naître, au Vaisseau Public  le 10 février 1987, quelques semaines après le concert d’un groupe qu’ils auront supplanté dans la scène lyonnaise, Aurélia Kreit. Depuis vingt-quatre ans, donc, avec pas mal d’ellipses, je suis la « carrière » d’un groupe qui aura eu ses heures de gloires – j’ai souvenir d’un Transbordeur plein en 1989 – et ses désillusions, comme à peu près tous ceux qui essaient de diffuser leur univers musical. J’ai rencontré, depuis, et sur d’autres modes, Stéphane Pétrier, auteur et chanteur du combo. Un homme fin et cultivé, qui suit son chemin : il en fallait, de la conviction, pour persuader les autres de se lancer dans une histoire à tiroirs mystérieux, faite d’énigmes irrésolvables, sur un double album qui plus est ! Hier, le groupe jouait au Ninkazi KO, après ses prestations de sortie à la Casa Musicale et à Thou bout d’chant. C’était un peu, comme souvent avec eux, le concert de la dernière chance. La ville a bruissé, un minimum, pour un résultat mitigé, au final : la salle n’était pas remplie, mais la nozaille avait fait le job, quand même. Au programme, avec une exigence digne de Lou Reed présentant Berlin, les Noz avaient décidé de jouer « Bonne Espérance » en intégralité, et dans l’ordre. Un choix judicieux, tant l’écriture de Pétrier a selon moi passé un cap absolu dans l’exercice. Une configuration électrique, décors, vidéos, l’ambiance est plantée et dès « la Tempête », je sais que le concert sera réussi. Je dirai à des camarades, à la fin du concert, que je n’ai en fait jamais vu un meilleur show-man que Stéphane Pétrier , repéré dès ses premiers chœurs des « Jardins d’Ellington » avec Aurélia. Dans une cave approximative d’un bar de la Croix-Rousse, reprenant des standards avec « The boys in the band », il donne toujours tout, sur scène. Avec emphase, souvent, il y a longtemps. Il est plus vieux, Pétrier, maintenant, mais il est plus beau, encore, sur scène : il pousse, dans une attitude qui a toujours rappelé les grands moments des chanteurs héroïques des 80’s, génuflexions, bras gauche qui donne le tempo. Mais là où les vieilles rock-stars ne sont plus que la caricature d’elles-mêmes, lui s’appuie sur un groupe qui le porte, tant qu'il respire, allez. La ligne avant des deux guitaristes (E.Perrin, E.Clapot) est elle-même dans la lignée d’une session rythmique (A.Perrin, P.Granjan) excellemment discrète et solide.  Soutenue par un clavier/violon (N.Pétrier) qui n’est justement pas sans rappeler les premières heures de… Mais non. Ce n’est pas un groupe lambda, ni, comme un journal local les a appelés, « des dinosaures » de plus : c’est 25 ans de scène magnifiés par un album sublime, qui donne à entendre à chaque nouvelle écoute.

J’ai un rapport compliqué, disais-je, avec « le Voyage de Noz », parce que leur entourage m’a souvent paru opaque et sectaire. J’ai eu l’occasion, depuis, de rencontrer quelques-uns d’entre eux avec plaisir, finalement. Comme on retrouve de vieilles connaissances en se demandant bien pourquoi on s’est perdus de vue. Ça a été le cas hier, en marge du concert, avec de vieux basketteurs de mes amis, ravis (et un peu inquiets) à l’idée de mon « Larrouquis » qui s’annonce. Les Noziens, souvent, s’ébaubissent de morceaux que je trouve faibles, parce qu’ils leur rappellent les concerts qu’ils ont faits à… Et là d’égrèner leur C.V de fan avec satisfaction. A Thou bout d’chant, Stéphane le sait, j’étais parti furieux de voir ce bel « Bonne-Espérance » anéanti par leurs tubes de fin de concert, et notamment une chanson (métaphorique, ok..) sur un sorcier binocleux qui m’avait fait me demander s’il n’en avait pas confié l’écriture à un cousin (d’Iverness). J’appréhendais de fait le même refrain hier, puisqu’il était convenu, pour rassurer la foule, que quelques morceaux de leur répertoire seraient également joués après B.E. Ce qu’ils ont fait avec succès et intelligence, profitant des conditions (scène, salle et Xavier Desprat aux manettes) pour reprendre « les mains sales », entre autres, qui m’a replongé dans la (petite) fosse du Vaisseau. Aujourd’hui disparu.    Je suis sorti du KO heureux pour eux, dépité, avec eux, de voir que ce n’était que l’histoire d’un soir et que dès le 21 juin, ils seront sur un vague podium entre deux assassinats de Noir Désir. Mais il faut garder le Cap, sans jeux de mots : elle est là, la Bonne-Espérance.    

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26/05/2011

Titilleur 1*

* Une expression de Chavassieux's Aphorism Unlimited.


"Le P.A.L", teaser 1 par cachardl

23:03 Publié dans Blog | Lien permanent

24/05/2011

Après d'âpres hostilités.

Je reprends le flambeau du livre, dès samedi, au 1er Salon de Tournus. Sans savoir vraiment ce que je vais y faire, "le Poignet d'Alain Larrouquis" ,'étant pas encore paru et "la partie de cache-cache", pour moi, déjà révolue, dans l'acception que donnent les libraires et les lecteurs à des romans qui plus est peu diffusés. Mais je ne m'attarderai pas sur la question. Eric Bonnargent, venu présenter samedi à la librairie du Tramway, son Atopia, petit Observatoire de Littérature décalée, m'a donné à croire que mes livres trouveront à un moment ou à un autre la même reconnaissance que celle qu'ils ont déjà trouvée et que, tant mieux pour tout le monde, je ne le saurai pas.

A part ça, rien ne bouge. Il faut vraiment que je prenne le temps de vous parler de Marjo.

18:35 Publié dans Blog | Lien permanent

20/05/2011

"Trop pas!" - Chroniques - 10

Image 11.pngQu’on prête à Olivier Gailly l’affectueux sobriquet de « Monseigneur » n’est sans doute pas si innocent que l’humour potache d’une équipe enfermée dix heures par jour en studio le laisse paraître. S’il est un musicien qui attire la lumière tout en cherchant à s’en éloigner, c’est bien lui et sur ce point, les voies de la Création (musicale) sont tout aussi impénétrables que les autres. Olivier, repéré chez Valeria Pacella, est aussi discret que son violoncelle est céleste. L’accord (parfait) entre sa timidité modianesque et l’harmonie qui se dégage de son jeu est un réel mystère, mais le résultat est éloquent. L’homme ne tarde pas à se mettre en jeu, c’est dans ce seul élément qu’il semble pouvoir naviguer. A vue, parfois : l’érudit musical qu’il est doit s’étouffer de quelques mesures aléatoirement relevées ou du contre contre-temps d’un piano, il s’adapte, ne termine pas ses phrases (Modiano, je vous dis), les ponctue de « enfin… », de « non, mais… » s’excuse de devoir corriger. Il se parle plus à lui-même qu’autre chose, se  positionne, propose. Ses lignes sont terribles en émotion : quand son violoncelle rencontre l’accordina de Quing sur «Alex & Esther », c’est impossible de s’en remettre, je vous préviens. Je pense à cet instant au pouvoir qu’ont eu certains des mots que j’ai écrits sur ceux à qui ils étaient destinés, je pense ironiquement que la damnation se retourne contre moi. A mon plus grand plaisir. Olivier est immensément frêle, son visage semble se crisper sur les mannes qu’il sollicite, il est d’un autre monde. Je regarde ses mains, l’archet qui coulisse, la main gauche qui virevolte. Un prodige, un instrument magnifique, un son prodigieux. Eric et moi sommes bouche bée, nous qui avions déjà eu notre compte en émotion. Eric est revenu pour Olivier, néanmoins, j’ai libéré ma journée, de mon côté : le soliste se sait attendu, toujours, mais cet homme est d’une telle humanité qu’il laisserait l’instrument parler à sa place, s’il le pouvait. Enfin, c’est ce que nous pensons nous. Parce que dans le monde unique d’un tel musicien, c’est bel et bien ce qui se passe. « L’Echelle de Richter », le deuxième morceau sur lequel il intervient, lui donne carte blanche, on efface des pistes anciennement envisagées, on fait place nette : une guitare acoustique, un violoncelle, pizzicati pour commencer, partie soliste, partie en réponse, ad lib et un surnom qui se justifie. Il a trouvé sa place, fait part d’un humour pince-sans-rire mais avec cordes, polka à l’appui. Improvise quelques pistes classiques, sa formation, entre deux prises, avoue une admiration sans bornes pour Jacqueline du Pré sans savoir que de notre fauteuil rouge, on n’est pas loin de lui vouer la même. Sa partie saisie, l’homme qui murmurait à l’oreille des octaves redescend faire un sort au plat de pâtes, preuve supplémentaire que l’épreuve en est une, puis repart improviser avec une danseuse dont on espère qu’elle mesure la chance qu’elle a.

C’était le dernier jour des prises de son à la Casa. Le travail de Xav’ et de Fred commence aujourd’hui, sans retard ni angoisse : il n’y a pas grand chose à nettoyer dans l’ensemble. En juillet,  il y aura huit jours de prises de voix. Pauline viendra sceller le sort de cette belle histoire. On aura demandé avant quelques pistes instrumentales, même non mixées, à écouter : cette histoire a des griffes, on sait, en rentrant (tard), Eric & moi, qu’elle sera notre chef d’œuvre et que le plus beau, paradoxe à part, c’est qu’on ne pourra en revendiquer la paternité qu’en adoptant tous ceux qui y ont participé. La procédure est très avancée.

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19/05/2011

"Trop pas!" - Chroniques - 9

Image 2.pngFred Dubois, qui jouit pourtant d'une solide expérience musicale dans la région et ailleurs, m'a dit hier que ce projet-là ferait date. Que des responsables de programmation à qui il en avait parlé s'étaient déjà montrés intéressés. Ce sera dans un autre temps. Celui qu'on apprécie pleinement, Eric & moi, la complicité formidable des deux compères de studio, Xavier & lui. Les deux journées d'édition qui se sont écoulées ont montré à quel point leur passion était interchangeable puisque les allers et retours furent courants, l'un à la console (dans un cas guidé par l'autre), l'autre à la guitare (remplacé par l'un) pour des séances de "re-re", à l'enregistrement du son ce que la réécriture est au livre. Pour Xav', il est évident que le talent de Fred à la réalisation devra trouver d'autres échos, d'autres productions. Vu le carnet d'adresses du bonhomme et sa crédibilité, ça ne devrait pas tarder. En attendant, entre deux rustines, deux basses refaites parce que le Sieur a enfin retrouvé la sienne (pour notre plus grand bonheur, au vu de ce qu'il en a sorti pour "Esther & Marjo", un son fretless emprunté, dira-t-il, à Pino Palatino), Xav' nettoie les pistes, commence à chercher les sonorités. Les deux se parlent en références communes, les sons de caisse claire sont traités; devant sa console, Xav' articule chacune des pistes, les cinq ou six guitares qui entrent dans le générique... Il y a des graphiques qui laissent penser qu'enfant, le garçon devait plutôt être doué à Pac'man. On réécoute quelques morceaux qui sollicitent plus de géants qu'il m'est permis d'en citer ici : après Mélody, c'est BB(Initials) qui surgit d'un morceau. Et Alain n'est jamais loin : Gérard Védèche et Olivier Castan ont fait du morceau originellement le plus faible du lot un Masterpiece en puissance. Même si Fred, attentif, sait qu'il ne s'agit pas d'aligner les tubes mais de créer du lien entre eux. L'écrin est en place, on a un jour d'avance, au moins. Rien n'est fait dans l'urgence, le producteur (et factotum) que je suis se régale de voir que l'osmose est telle entre les membres de l'équipe que chacun s'investit plus que je n'aurais osé l'espérer. Je sais, je gagatise un peu, jour après jour, mais le studio est ainsi: on ne peut rien dire d'autre que "vous allez voir". Avec la session, aujourd'hui, de Olivier Gailly, violoncelliste stratosphérique, l'enthousiasme ne risque pas de retomber, pas davantage que l'épiderme. On ne peut que rêver, tous, d'une vie comme ça.

08:33 Publié dans Blog | Lien permanent

17/05/2011

"Trop pas!" - Chroniques - 8

IMG_1406.jpgQuand c'est la "cuivraille" qui débarque, il s'agit de ne pas être trop loin de la Casa, pour la reprise des enregistrements de "Trop pas!", cette comédie musicale qui en dira plus sur les adolescents que son titre elliptique veut bien laisser passer. En attendant le renfort amical d'un trompettiste de renommée internationale, occupé à d'autres clients que nos insignes personnes, Guilhem et Romain - de la Quincaillerie Orchestra et surtout, ai-je cru comprendre, du groupe émergent Emynona, dont l'album, produit et enregistré à Londres sortira à l'été - sont venus croiser le cuivre, alors, au saxophone et au trombone. Parquel et Langlais, les Guildenstern et Rosencrantz du groove, se sont mêlés au projet avec l'insouciance de leur jeunesse et la qualité d'un parcours déjà éprouvé: leur complicité fait mouche, ils se répondent, inventent ce qu'eux-mêmes appellent des phrases, les testent en humming puis envoient du lourd. Refont, eux non plus jamais satisfaits. Les chansons prennent une dimension énorme, quand un cuivre est lancé, rien ne peut l'arrêter. Je vois Guilhem jouer de cet instrument que j'ai déjà vu jouer par Jimmy Bosch, on jurerait que la comparaison n'est pas insultante. Romain fait quelques pas chassés avant la prise de son, les deux se font des politesses, ils voudraient prendre un peu plus de place, encore, mais Fred D veille: ils ont posé la base rythmique, Mister Trompette  fera le reste. Mais déjà, ça pousse, entre Madness et les Blues Brothers, lâche le DA. Une journée s'est écoulée, elle non plus, on ne l'a pas vue passer, entre un Deuce et un soleil qui se couche. Jeudi, c'est Olivier Gailly, le violoncelliste de génie de Valéria Pacella et d'autres, qui viendra enluminer nos chansonnettes. C'est l'aventure humaine. Ça en vaut la peine.

00:10 Publié dans Blog | Lien permanent