19/05/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 9
Fred Dubois, qui jouit pourtant d'une solide expérience musicale dans la région et ailleurs, m'a dit hier que ce projet-là ferait date. Que des responsables de programmation à qui il en avait parlé s'étaient déjà montrés intéressés. Ce sera dans un autre temps. Celui qu'on apprécie pleinement, Eric & moi, la complicité formidable des deux compères de studio, Xavier & lui. Les deux journées d'édition qui se sont écoulées ont montré à quel point leur passion était interchangeable puisque les allers et retours furent courants, l'un à la console (dans un cas guidé par l'autre), l'autre à la guitare (remplacé par l'un) pour des séances de "re-re", à l'enregistrement du son ce que la réécriture est au livre. Pour Xav', il est évident que le talent de Fred à la réalisation devra trouver d'autres échos, d'autres productions. Vu le carnet d'adresses du bonhomme et sa crédibilité, ça ne devrait pas tarder. En attendant, entre deux rustines, deux basses refaites parce que le Sieur a enfin retrouvé la sienne (pour notre plus grand bonheur, au vu de ce qu'il en a sorti pour "Esther & Marjo", un son fretless emprunté, dira-t-il, à Pino Palatino), Xav' nettoie les pistes, commence à chercher les sonorités. Les deux se parlent en références communes, les sons de caisse claire sont traités; devant sa console, Xav' articule chacune des pistes, les cinq ou six guitares qui entrent dans le générique... Il y a des graphiques qui laissent penser qu'enfant, le garçon devait plutôt être doué à Pac'man. On réécoute quelques morceaux qui sollicitent plus de géants qu'il m'est permis d'en citer ici : après Mélody, c'est BB(Initials) qui surgit d'un morceau. Et Alain n'est jamais loin : Gérard Védèche et Olivier Castan ont fait du morceau originellement le plus faible du lot un Masterpiece en puissance. Même si Fred, attentif, sait qu'il ne s'agit pas d'aligner les tubes mais de créer du lien entre eux. L'écrin est en place, on a un jour d'avance, au moins. Rien n'est fait dans l'urgence, le producteur (et factotum) que je suis se régale de voir que l'osmose est telle entre les membres de l'équipe que chacun s'investit plus que je n'aurais osé l'espérer. Je sais, je gagatise un peu, jour après jour, mais le studio est ainsi: on ne peut rien dire d'autre que "vous allez voir". Avec la session, aujourd'hui, de Olivier Gailly, violoncelliste stratosphérique, l'enthousiasme ne risque pas de retomber, pas davantage que l'épiderme. On ne peut que rêver, tous, d'une vie comme ça.
08:33 Publié dans Blog | Lien permanent
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