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07/09/2011

C'est assez.

Dans un des formidables tomes d'Achille Talon, Greg fait intervenir le comptable des Éditions Dargaud pour témoigner de l'assiduité d'un lecteur à écrire systématiquement après la parution d'un volume que "celui-ci n'est pas le meilleur de la série"... Je sais qu'en me confrontant de nouveau à la lecture des autres moins d'un an après que "Cache-cache" leur a été proposé, je mets en jeu, de nouveau, la vision qu'ils auront de moi auteur. Pourtant, je l'ai dit ici, ces pièces-là font un Tout. J'aimerais que l'exercice soit aussi collectif et générateur de talents et de compétences que peut l'être l'exercice musical. Mais la petite musique du texte existe aussi, du moins j'espère. Et puis chacun pourra dire que ce n'est pas le meilleur de la série, ou le contraire. Je souhaite juste qu'on ne l'oublie pas trop vite, ma "partie de cache-cache"...

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06/09/2011

Intérieur livret, photo non contractuelle.

Image 8.png

20:15 | Lien permanent

05/09/2011

Protools

Le contrepoint fleuri, dit-on, quand on joue sur les modes et pas sur les accords. Toutes les notes de la gamme déclinées jusqu'à trouver l'harmonie. La première journée de mixage de "Trop pas!" a commencé par "l'Echelle de Richter" et le souci consistait à laisser rentrer le violoncelle d'Olivier Gailly sans le galvauder: juste sur les pizzicati, le temps de l'association piano-guitare-voix. Le mixage est un travail d'orfèvre, plutôt fastidieux: il faut nettoyer, redresser, distendre, parfois. Éliminer les bruits de voix, laisser les respirations. Mettre la voix de Pauline à sa juste place, à l'intérieur, parmi les instruments. Fred D. fait les propositions qu'il faut pour que les partitions se répondent plutôt qu'elles se concurrencent. Xav' sait qu'il faut équilibrer les instru' avant de s'attaquer à la voix, "Captain" Julien est concentré comme un étudiant un jour de rentrée. L'orage, de fait, est remis en cause: déplacé? supprimé? Il faudra faire des choix parce que le mastering s'approche et que le mastering, c'est ce qui va s'entendre. La musique se spatialise, le moindre des micros posés à la prise restitue sa quintessence. Il me fallait, une fois dans ma vie, assister à ça. C'est fait, même si ça ne fait que commencer.

NB: une note de Kronix sur un livre pas encore sorti, c'est suffisamment rare et c'est ici

21:36 Publié dans Blog | Lien permanent

04/09/2011

Jusqu'ici tout va bien.

Je lis dans un blog ami qu'on est toujours incertain par rapport à ce qu'on vient de finir. Je me demande comment ce roman qui arrive va être pris, lui qui sort de la tonalité des deux premiers. Il est trop tard maintenant pour ouvrir des parapluies et l'exercice ne le supporte pas, d'ailleurs. Mais je m'aventure avec le Larrouquis sur des terrains que j'ai inexplorés dans l'écriture : la vraie-fausse autobiographie, la reconstitution d'une époque que j'ai vécue, à la moitié de l'âge que j'ai maintenant, ou presque. Parce que mon troisième roman s'est situé entre l'abandon du deuxième et sa reprise. C'est son retravail qui l'a suivi. C'est donc une décennie d'écriture à laquelle je mets fin, le mois prochain. Ou presque. Je sais que, comme l'année dernière, je vais avoir une grosse appréhension avant d'aller le présenter le 1er octobre. L'an dernier, j'ai écouté dans la journée, compulsivement, "la fin du début", de la paire Perier/Hostettler. Jusqu'à hésiter réellement à me présenter à l'endroit où l'on m'attendait déjà. Deux rendez-vous pour deux romans différents en un an: je mesure ma chance mais je sais aussi le malentendu que je vais devoir dissiper. J'aimais bien ça, les baisers qui frôlent...


podcast

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03/09/2011

PAL Teaser

Il faut savoir un peu faire l'idiot, parfois. Ce que je réussis parfaitement!


"Le Poignet d'Alain Larrouquis", sortie le 1er... par cachardl

21:04 Publié dans Blog | Lien permanent

02/09/2011

Valse Claudel, toujours.

Image 10.pngJe ne passerai pas cette année éditoriale sans essayer, enfin, de faire publier ce projet qui me tient à coeur depuis si longtemps: une nouvelle autour de la relation entre Camille Claudel et Auguste Rodin, vue par un passant qui attend quelqu'un rue de Varennes, devant le musée. Cette nouvelle, que je retravaille en permanence depuis des années s'accompagne d'un morceau musical que Jean-Jacques Coulon, musicien talentueux et ingénieur du son, a composé pour moi. J'y ai mis ma voix, le résultat, pour ceux qui ont écouté, est intéressant, mais j'ai posté sur ce blog, il y a deux ans maintenant, une offre publique d'emploi pour un chanteur d'envergure, qui est devenu, depuis, un de mes amis. Lui aime le morceau tel qu'il est, moi, je voudrais qu'il se l'approprie et qu'il me fasse cadeau de sa voix: les tractations seront viriles, mais correctes. J'ai depuis hier ajouté un chapitre à l'ensemble: une danseuse accepterait de donner corps à des poses de statues de Claudel, qui seraient photographiées, ne me demandez pas par qui, il ne le sait pas encore, mais n'a pas le droit de refuser: une vieille tradition du Moyen-Age, le don contraignant...

Il restera à mettre forme à ce patchwork et à trouver l'oiseau rare. Je m'y attacherai.

19:17 Publié dans Blog | Lien permanent

01/09/2011

Mes anges-gardiens.

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C'est donc officiel, maintenant, "le Poignet d'Alain Larrouquis", mon troisième roman (Editions Raison & Passions) sera présenté en exclusivité à la Librairie Du Tramway, le 1er octobre à 18h. Mini-récital de Eric Hostettler pour l'occasion, accompagné de Fred Dubois & Gérard Védèche! Plus de dates à venir: je vais aller rencontrer, par l'entremise de Christian Chavassieux, Alexandre Hugonnet, de la librairie Elizeo, à Tarare, je dois passer dans un espace culturel à St Chamond et on m'a d'ores et déjà programmé en décembre à l'Espace Baudelaire de Rillieux-la-Pape, où j'espère présenter également la comédie musicale qui devrait être sortie. J'espère également que d'autres librairies lyonnaises (ou autres) me feront un signe. Ou des organismes que j'ai déjà fréquentés pour "Tébessa" ou "la partie de cache-cache". Voilà, de quoi soigner, un temps, mon appréhension d'auteur à visibilité réduite...

19:46 Publié dans Blog | Lien permanent

31/08/2011

Y'a pas que du basket dans mon Larrouquis, wesh!

 

C’est le jour où les nationalistes ont pris Somosierra, le 25 juillet 1936, que la France s’est décidée à envoyer du matériel et des hommes en Espagne. Trop tard, donc. Somosierra était tombée, après l'Alto de León, après que le Comité de Défense Nationale et ses troupes fascistes se furent rencontrés à Burgos, deux jours avant. Six mois après la victoire du Front Populaire, les armes faisaient taire les urnes. Ce furent les premiers vrais combats, les premiers fronts, avant que la guerre s’organise, se structure. L’aviation allemande allait ouvrir des ponts aériens du Maroc à l’Espagne, aider Franco et ses troupes à passer le centre de l’Espagne que leur refusaient les Républicains. A Madrid, à Barce-lone, les combats étaient civils, jusque-là : la classe ouvrière, plus nombreuse, plus organisée, aidée des anarchistes de la CNT et du POUM maintenait les offensives adverses mais la répression était sanglante et insidieuse. On assassine dans les quartiers pauvres de Sevilla ou Granada, on marque les esprits. On prépare la terreur à venir. Dans la Sierra de Guadarrama, des jeunes arrivent de la capitale, de Valencia, d’Aragón, ils s’enthousiasment de l’accueil qu’ils ont reçu dans les villages qu’ils ont traversés. Ils trouvent des campements dans lesquels se côtoient des soviets, de jeunes communistes pas encore réunis en brigades. Des anarchistes, qu’on reconnaît à leur aversion du pouvoir. Des Ecossais, des Irlandais, des Français aussi, qui craignent que leur pays se contente d’un soutien matériel. On attend le combat, exalté par la cause. Les températures sont basses, pour un été, on les supporte en espérant que la guerre ne s’installe pas durablement : pour un Andalou, s’il n’est pas de Granada, la Sierra est terrible, quand la nuit tombe. Et les braseros, autour desquels chacun évoque son país, se nourrissent du refus de l’injustice, mais vacillent quand les paupières se font lourdes, par l’action conjuguée du froid et du sommeil. Mais on ne désespère pas, même si les informations qui parcourent les campements dessinent une armée ennemie renforcée en technique, en matériel, en hommes, même si l’assistance offerte par d’autres pays paraît bien dérisoire. Et davantage destinée, selon les soviets, à la Catalogne qu’ici. On parle de Dolorès Ibarruri, de Buenaventura Durruti, on leur prête des paroles, des faits d’arme. Certains étaient des combats contre les Carlistes, en Aragón, dès le mois d’août, mais ceux-là étaient de ceux qui parlaient le moins. Pour tous, la même impression de tranquillité, d’une de celles qui ne vont pas durer. Une veillée d’armes en 1936 ne diffère pas d’une autre en 1808 : l’appréhension est la même, quand la guerre couve. L’impression de n’être rien aussi. Rien devant la mort, devant les montagnes qui obscurcissent encore un peu plus l’horizon. Devant les débats qui, dans le même temps, agitent les milieux politiques et intellectuels. Devant l’idée d’un front unique révolutionnaire qui déclarerait ouverte la guerre totale contre le fascisme. Rien devant l’absurdité de penser qu’on enverra peut-être des troupes plutôt que les trois mille tonnes de beurre et de haricots que l’URSS a  fait parvenir aux troupes espagnoles ! ...quand ce sera trop tard.

23:41 Publié dans Blog | Lien permanent