27/05/2021
218.
Je fatigue et je n'ai plus d'inspiration sur ce terrain ; je voudrais laisser tomber ce compte à rebours s'il ne m'obligeait pas à rester en vie pour attaquer le gros oeuvre qu'il me reste à faire : m'attaquer au bloc d'écriture que j'ai commis pour en tirer la finesse de la sculpture, je connais ça, j'y suis déjà passé. Peut-être seront-ils là, les sept mois qui me séparent de la fin du décompte, auxquels je devrai rajouter deux (bons) mois de polissage, avant que d'autres prennent le relais. Tout ça m'amènera aux débuts de 2023, si nous sommes encore debout. J'approcherai de l'âge où je pourrai me séparer de l'écriture pour ne plus faire que vivre.
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26/05/2021
219.
"Quand j’y suis retourné, quand au débarcadère,
J’ai quitté le bateau qui m’y a ramené
C’est de tout son sourire que j’étais habité
C’est en sa compagnie que je mis pied à terre
Sur cette île d’Ouessant qu’il avait sublimée
De sa voix chaude et lourde, j’ai fait mes premiers pas
Fébriles, hésitants, hébétés d’être là
Bien des années après, et d’âpres destinées"
Ouessant 21 - à paraître
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25/05/2021
220.
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24/05/2021
221.
À 53 ans ou presque, le seul succès que je me reconnaisse est que mes soirées s'apparentent aux hebdomadaires de Maritie & Gilbert Carpentier.
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23/05/2021
222.
Il me faudra me souvenir que j'ai un travail à terminer.
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22/05/2021
223.
Dans cette maison, la cuisine était remplie de conserves de grande contenance, des produits pour les collectivités. La boîte de haricots, vidée, servait de vase pour les fleurs posées sur l'autel improvisé, le dimanche, pour la messe qui disait le père Vey (oui, c'était la totale) : que les haricots fussent de la marque Jésus n'a choqué personne, à part moi.
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21/05/2021
224.
Pendant les dix-sept premières années de ma vie, j'ai passé le week-end de la Pentecôte au Col St André, près de Modane, dans une colonie de vacances que mes parents et leurs amis louaient pour rien à la paroisse du quartier. Il y avait le dortoir des enfants et celui des adultes, et on se demandait qui des parents descendrait nous demander de faire moins de bruit et de les laisser dormir. Les spéculations menaient bon train, on n'avait peur que de deux d'entre eux, les autres feraient chou blanc, récolteraient des fous-rires à peine la porte refermée. Récemment, je me suis dit que j'étais devenu un de ces adultes qu'on craignait. Et ça m'arrange.
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20/05/2021
225.
Je me demande au nom de quoi on autorise encore les coiffeurs à dégrader leurs clientes.
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