Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/08/2014

Somosierra sur les liseuses.

Mon ami Sandro en avait déjà fait une version, mais j'ai remis en page ma "Soirée à Somosierra", comme annoncé, pour ceux qui veulent garder une trace de ce qu'il faut bien appeler un feuilleton, une série de l'été: rafraichissante, mais pas fondamentale, dirait Herfray lui-même. Mais enfin, on a aussi de l'affection pour ses oeuvres de jeunesse, et celle-ci, passée à la moulinette, a sa place dans ma construction d'auteur.

Pour lire et télécharger, c'est ici.

10:46 Publié dans Blog | Lien permanent

18/08/2014

Fín de Fiesta.

La voix un peu cassée, la présentatrice des groupes du Off est venue sur scène remercier un par un - ça va être un peu long, a-t-elle prévenu - les bénévoles de ce village d'un peu plus de mille habitants qui reçoit deux-cent cinquante fois plus pendant trois semaines, l'été, autour d'un genre musical qui fait se déplacer un public éduqué, bien-mis, épicurien. Ça tombe bien, la région l'est, et les commerçants font sur cette période une recette équivalant, parfois, à la moitié de celle de l'année. Il n'empêche, quelles que soient les infrastructures, les moyens mis en place, c'est toujours le cœur un peu serré qu'on range les lumignons, qu'on démonte la scène, qu'on entasse les chaises. Sans doute se disent-ils, ces bénévoles, que les touristes qu'ils ont le temps, en trois semaines, de maudire, leur manqueront dès le lendemain, une fois le calme revenu. C'est ainsi que se créent les rendez-vous: par la nécessité absolue qu'un moment qui se termine revienne.

16:58 Publié dans Blog | Lien permanent

17/08/2014

Vacance (de l'esprit).

Se dire qu'on ne reviendra pas là où on est déjà allé est une des premières marques de l'acceptation de soi.

12:43 Publié dans Blog | Lien permanent

16/08/2014

Au bal à Bill.

L'épistémologie viendra plus tard: savoir quel est l'artiste, qui sont les musiciens, qui a eu l'idée, le premier, de ce trompe-l'œil génial, mais au musée Guggenheim de Bilbao, au premier étage, il y a une salle dans laquelle on trouve d'immenses photographies projetées sur les murs: huit tableaux d'intérieurs, de grandes salles de châteaux, des boudoirs, des salons, des bibliothèques... Un temps figé, poussiéreux: d'ailleurs, les liseuses, les confidents sont recouverts d'un voile, qu'on a jeté sur la vie qui y est passée. Et puis une ombre, qui traverse, en arrière-plan, le premier tableau, qui n'en est donc pas un, puis le deuxième, qui fait le tour des pièces, passe dans chacune des toiles, d'abord subrepticement, puis de façon de plus en plus visible. Tout s'est mis en mouvement, et dans chacune des pièces - au double sens du terme - un musicien se prépare, accorde son instrument: piano, guitare, accordéon, batterie, basse, une sublime violoncelliste... Ils ont chacun un casque, vont jouer ensemble, au clic, le pianiste tire sur son Havane une dernière fois, annonce vingt-cinq secondes, et le morceau s'installe, langoureux, tout en crescendo, magnifique. J'observe l'arbre qu'on voit par la fenêtre, en haut à gauche du joueur de banjo: pas un micro-mouvement, il se peut que l'artiste ait joué de la sur-impression, mais la vraie 3D est en action et les œuvres ne font pas que parler, elles jouent, avec la magie d'un "Playing for change", par exemple, et l'assurance de toucher du doigt le Sacré. Même Braque paraîtra pâle, après ça.

07:56 Publié dans Blog | Lien permanent

15/08/2014

15 août.

Je prends un verre sur la place déserte de Guernica et instinctivement je regarde le ciel.

19:53 Publié dans Blog | Lien permanent

14/08/2014

Genèse et jeunesse.

Je ne sais pas trop quoi penser des retours enthousiastes d'amis après la parution sur ce blog, en feuilleton, de ma "Soirée à Somosierra": un roman de jeunesse, jamais édité - heureusement - que j'ai passé au filtre de la réécriture sans concession à laquelle le travail éditorial m'a justement habitué: exeunt les adverbes d'intensité, les adjectifs par deux, les clins d'œil littéraires, les mises en abyme et les réflexions profondes sur le statut de l'auteur. Ceux qui me suivent auront reconnu des personnages de ce qui donnera, plus tard, "le Poignet d'Alain Larrouquis", des thématiques, aussi, et au bout du compte, je suis moi-même surpris de la teneur du récit: quand on raconte une histoire, dit mon éditeur, on a fait l'essentiel du travail. Le reste a consisté, au final, à garder d'un manuscrit de 94 feuillets les 30 suffisantes pour la raconter sans fioritures. D'ici quelques jours, je mettrai en ligne le fichier complet à télécharger. Je prends les compliments, mais ça reste une série de l'été, à lire sur la plage, qui m'a surtout permis de garder la main pour la suite. L'essentiel arrive: on ne lâche rien.

16:57 Publié dans Blog | Lien permanent

01/08/2014

Préface.

Un jour, un pinson vit un ours tourner dans son antre, maugréant après tous les malheurs que l’univers avait choisi de lui faire porter, à lui, l’ours maugréant ; le pinson, épris, attiré par cette force obscure, s’approcha, papillonna, et finit par entraîner l’ours maugréant dans une valse irrégulière qui manqua de les faire chuter. Puis, lassé, il s’éloigna : l’ours maugréant, qui n’avait pas vu la lumière depuis bien longtemps ne comprit pas et voulut rattraper le pinson, mais en s’approchant, se prit les pieds dans le lierre grimpant de la forêt et s’étala de tout son long.

Moralité : il faut bien se brûler à la lumière des profondeurs pour entrevoir la juste clarté mais on peut aussi se trouver bien dans la chaleur d’un antre.

16:04 Publié dans Blog | Lien permanent

31/07/2014

La liste de mes regrets.

Parmi les projets que je n'aurai pas menés à bien, la librairie que j'ai failli ouvrir, en association, devait s'appeler "les deux Anglaises et le Continent".

17:00 Publié dans Blog | Lien permanent