18/02/2013
L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait (épisode 2).
Don Rocío Jerez-Díaz
Mais enfin…
Don Lorenzo Palabras De Nada
Mais enfin, faut-il que je l’écrive ?
Je suis dans cette vie arrivé au zénith
Et reviennent en mémoire d’épineux composites
De ce qui la forgea ; j’en veux savoir la suite
Elle est dans les chemins de mon île de fuite
Don Rocío Jerez-Díaz
Las! J’ai peur tout de même que vous vous berciez
Des douces illusions qui vous ont enchanté
Et qu’une fois là-bas, sur l’Ithaque celtique
Vous ne constatiez que rien n’est féerique
Que le temps n’est là-bas que le même qu’ici
Qu’à l’îlien comme à moi vont les mêmes soucis
Je veux vous prévenir des dangers du voyage
A trop vouloir lutter et remonter les âges
On ne triomphe pas, on s’étiole quand même
C’est un des paradoxes récoltés quand on sème
L’éphémère absolu du retour éternel
Je vous parais peut-être un peu trop paternel
Mais je vous l’aurais dit : elles n’y seront pas
Pas plus que votre ami, pas plus que n’y sera
L’étincelle de vie à laquelle vous rêvez
Don Lorenzo Palabras De Nada
Je vous démasque là, en sophiste éclairé !
Que j’entends en vos mots l’implicite chleuasme
Consistant, mon ami, à souffler le marasme
Pour espérer de qui vous comptez contredire
Que lui vous persuade du fondé de ses dires
Vous ne m’y prendrez pas ; et puis, quant à ces muses
Dont vous taisez le nom de peur qu’elles vous abusent
Elles m’y attendront, mes petites compagnes
Elles auront les silences que l’on a en Bretagne
Ceux que vous n’avez pas, vous le fieffé bavard
Pour qui la passion n’est plus qu’un avatar
Don Rocío Jerez-Díaz
Vous mettez bien du cœur à perdre la raison !
Don Lorenzo Palabras De Nada
J'aimerais que des deux découle l'unisson
Si je devais laisser, en guise d’héritage
Une part de colère, une autre de courage
Don Rocío Jerez-Díaz
Vous y parviendriez tout aussi aisément
De cette rive-là que du port de Ouessant…
17:37 Publié dans Blog | Lien permanent
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