26/01/2013
Elliptique.
C’est quand on repense aux opportunités qu’on n’a pas saisies qu’on se dit qu’il en est certaines qu’il ne faudra pas rater.
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25/01/2013
Jalousies éditoriales.
Il faut qu’une phrase soit creuse pour qu’on y mette le sens qu’on veut y mettre, dit Mesguisch en donnant pour exemple le « être ou ne pas être » du coco du Danemark. Après un rapide calcul, c’est donc en 2423 qu’on attend les retombées littéraires de « Et si c’était à refaire ». Je bous d’impatience.
14:42 Publié dans Blog | Lien permanent
24/01/2013
Cyclistique.
Un jour, je ferai un inventaire à la Pérec des choses que je peux toujours attendre. Mais ce jour-là, heureusement, il y en aura certaines parmi elles que je n’attendrai plus.
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23/01/2013
Avant que l'ombre.
Puisqu’il nous faut laisser tous ceux qui sont partis, j’irai déposer, tout à l’heure, dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, au pied de la statue de Shade, les élans qui m’ont fait travailler, pendant tant d’années, sur une histoire dont je livrerai ma variation au public, prochainement. Sans prétention, sans envie, non plus, de me l’approprier, comme pour Dom Juan. Non, j’irai au bout de cette mécanique qui fait mon obsession et, tenace, j’écouterai dans ma solitude si des bruits ne s’approchent pas. Parce qu’il m’est revenu, ce si beau poème de Valéry : « Ne hâte pas cet acte tendre Douceur d’être et de n’être pas Car j’ai vécu de vous attendre Et mon cœur n’était que vos pas »
13:16 Publié dans Blog | Lien permanent
22/01/2013
Poulou? Oui, c'est moi.
« Alors, voilà. C’est comme ça. Je suppose qu’à la longue on doit s’habituer aux meubles… ». L’air pénétré, sûr de son coup, le dramaturge ne comprit pas, à l’audition, pourquoi le jury de la commission des bourses à l’écriture ne put longtemps prendre son texte au sérieux, la séance s’achevant dans des éclats de rires moqueurs. Il sortit furieux, froissant le texte qu’il avait achevé la veille, péniblement, et se rendit à l’évidence, une fois dehors : il avait les mains sales.
20:14 Publié dans Blog | Lien permanent
21/01/2013
Happy Days.
Attention, tautologie : le problème avec l’émotion, c’est qu’elle ne se contrôle pas. Prenez l’annonce du décès du père de famille dans « Arnold & Willy », qui secoue les quadra dont les trois quarts n’osent pas dire maintenant qu’ils le pensaient mort depuis longtemps. Et qui ont choisi d’oublier que cette série de leurs jours heureux a aussi généré deux suicides, une maladie de Crohn, un toxicomane et une exhibitionniste braqueuse de vidéo-club.
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20/01/2013
Blowin' in the Vosges.
Fergessen, écrivais-je juste après les avoir vus, c’est Dave Stewart qui aurait rencontré Annie Lennox ayant mangé une Aretha Franklin. C’est beaucoup en une seule fois, mais pas plus que l’effet qu’ils produisent sur scène : l’unisson parfaite des deux voix et deux guitares mêlées, une pop-rock exigeante aux meilleurs accents d’un Marc Seberg, l’harmonie des textes et des mélodies que David et Michaëla ourdissent dans le calme de leur studio de Saint-Dié. Après « les accords tacites », un album produit par Lionel Gaillardin en 2011, le duo a choisi de quitter Paris et d’attendre le bonheur dans l’autoproduction d’un « Far-Est », deuxième album ciselé, variant entre l’anglais et le français sans se départir de ce qu’ils souhaitent tous les deux : donner du sens et du rythme à un texte par son interprétation. Quand ils s’emparent tous les deux de « The Wind », de Stevenson - a-blowing all day long, that sings so loud a song - qu’ils en enregistrent une version acoustique devant une plaine des Vosges qui prend des airs d’un océan de glace, on se dit qu’ils savent allier, comme en live, l’énergie des voix et du jeu et la sensibilité du thème. A Child’s Garden of Verses and Underwoods. Le cache-cache ne dure qu’un temps, celui de l’arrivée sur scène et du fleuve de son qui en découle : Michaëla, Antianeira moderne, bras nus, chevelure lâchée, bracelet de serpent au biceps, prend l’auditoire à bras le corps, le charme et l’ensorcelle, ce qui revient au même. Mais David – heureusement pour lui – n’est estropié de nulle part et relève - avec un flegme qui n’a de britannique que la musique qu’il joue - le défi de la Belle. Les guitares sont épileptiques et coordonnées, les amants jouent d’une ronde qui les aurait menés au bûcher, en d’autres temps. Ils auraient pu choisir l’Islande ou le Danemark (Aimer, dormir, encore aimer), ils ont pris les Vosges comme symbole d’une musique qu’il faut aller chercher mais dont on ne se relève pas sans être marqué au fer rouge. Fergessen, prononcé à l’allemande, c’est oublier ou s’emporter : aucune chance qu’on oublie, toutes qu’on le soit, emporté. Jusqu’au far, far-Est.
Photo: Vincent Assie© Avec mes remerciements ;)
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19/01/2013
Le déclin du mensonge.
Le titre est d’Oscar Wilde mais je pense à un roman de Stephen Fry, à une vague comédie américaine, aussi, sur un homme condamné à ne plus pouvoir masquer la vérité, quelle qu’elle soit. Un état où on dirait tout, directement, sur les mensonges, les trahisons, les compromis et la valeur d’une œuvre, par exemple. Tout équilibre social serait rompu, mais qu’est-ce qu’on pourrait rire, l’espace d’un temps ! Non?
16:36 Publié dans Blog | Lien permanent